Mardi 30 janvier, 2007, à Sarcelles, 20h30
salle André Malraux
rue Taillepied
95200 Sarcelles-Village
Informations/Réservations au 01.34.38.20.51
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Nés au Cameroun à Tombel, d`un père comptable et d`une mère au foyer, Benoît et Pierre Ndocko sont venus au monde en troisième position dans une famille qui allait compter douze enfants. Leur mère était chanteuse de rythmes traditionnels, aussi bien sacrés que profanes. Très tôt, elle prit l`habitude d`emmener ses jumeaux partout où elle chantait, à l`église comme aux fêtes du village. C`est ainsi que l`enfance des jumeaux a été bercée, puis baignée dans la musique et les rythmes de leur terroir. Sans le savoir, ils étaient destinés à chanter.
Les enfants grandissaient. Il y avait l`école, pour eux comme pour leurs frères et sœurs. Les parents veillaient, leur inculquant que seule l`école préparait à l`avenir. Alors, quand arrivaient les vacances, même la crainte de corrections familiales ne rendait pas raisonnables les deux gamins. L`attrait des chants et des rythmes nocturnes était trop puissant, trop envoûtant. Les oreilles de Ben et Peter savaient les déceler au loin et les captaient irrésistiblement. Asiko, ambassbey, bolobo, sekele, nkamba, besima et les autres appelaient les jumeaux. Avec mille ruses, les deux complices couraient rejoindre la foule des enfants et adolescents fêtards des environs. ILs chantaient et dansaient jusque très tard dans la nuit, grisés à la fois par la musique et le clair de lune.
Pierre et Benoît Ndocko étaient aussi passionnés de sport : football et karaté surtout. Cependant, la musique devait par la suite prendre le dessus sur tout le reste. Petit à petit, les jumeaux s`étaient mis à l`animation musicale des fêtes de jeunes, chantant, jouant d`instruments divers, improvisant. Dans le même temps, et notamment de 1972 à 1974, ils s`illustrèrent dans les chorales de l`église du quartier, sans oublier d`organiser des bals de jeunes.
D.Js. BEN & PETER
Arrivés en Europe, les jumeaux ont poursuivi l`organisation de soirées, disons plutôt de "nuits dansantes". On pourrait dire que BEN et PETER sont passés des fêtes et chorales de leur pays d`origine aux discothèques d`Europe : France, Angleterre, Allemagne. De 1983 à 1997, pour eux, seize années d`apports extraordinaires grâce à toutes ces musiques du monde. Dans cette vie nocturne, ils acquirent un enrichissement incomparable. Cependant, tous ces rythmes venus d`ailleurs, toutes ces musiques venues d`un peu partout ont contribué à ancrer davantage encore les jumeaux BEN et PETER dans "l`ESEWE", ce genre particulier, typiquement africain, à la fois style et rythme, musique et danse, cadence et improvisation... qui constitue la base originelle, fait la force et représente l`essence même du groupe "MASAO".
Leurs idoles : Francis Bebey, Manu Dibango, Eboa Lotin, Epée M`bendé Richard, Féla, Franco, Myriam Makeba, Tchana Pierre, Anne-Marié Nzé...
1997 : Premier Album
Les appréciations, les encouragements et les conseils de quelques aînés, dont Francis Bebey, incitèrent les jumeaux à chercher à en savoir plus sur leurs propres racines musicales et les autres rythmes, à se lancer dans la recherche. Et les voila décidés à "retourner à l`école" !
2001 - Ils font une demande pour entrer au Conservatoire de Musique de Sarcelles, leur ville de résidence. La réponse tardant quelque peu, ils sollicitent l`entrée au "studio des Variétés" pour l`amélioration vocale et scénique, durée : 9 mois.
2004 - Ils entrent enfin au Conservatoire de Musique de Sarcelles dans le but de se perfectionner d`une part, mais d`acquérir aussi : solfège, vocalises, piano.
Qui a cru en eux ?
Leurs parents, l`arrangeur Ivoirien Mbamba Moussa Yang, réalisateur de leur 1er album.
Qui leur a donné un coup de main ?
Quelques illustres aînés : M`Bappé Philippe avec ses cours de chant et de solfège, Eric Tarvelli, Terry François ( T.F. Gospel` Singers ), Patience Essoka, le journaliste Samuel Ebanda, le comédien Adama Kouyaté, leur frère et ami Jemba, Kingking Ekollo, Dominique Elamé, Patricia et Daniel, Charlie et Lulu, Toutou Mambingo, Joe Pando, Marie France Mathias, Micheline Blondeau, Amobé Mévégué, Kommy Moussong, Abena Fulbert, leur maman Lydie Dooh-Bunya Quan-Samé...
Et il y a le musicien percussionniste M`Bongo Ndamé Guillaume qui les a prit en main depuis des années, les a soutenus, conseillés, et ne les a jamais lâchés. Ils l`appellent eux-mêmes, et pour cause, leur père spirituel.
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ESEWE
Musiques et Danses ancestrales, originaires du Littoral Camerounais, pratiquées depuis des temps immémoriaux par les peuples BANTU. Cette musique puise son inspiration à la fois dans les cérémonies rituelles funèbres de l`Afrique millénaire, comme dans chaque circonstance ou événement de la vie quotidienne : naissance, mariage, chasse, travaux des champs, guerre, adieux, retrouvailles, moqueries, louange, faire tomber la pluie, chanter à la gloire des ancêtres, etc.
Voix naturelles lancinantes de griots, griottes et autres sages de la tribu au talent incontestable et incontesté !
Malgré son ardeur conquérante, sa virulence et son caractère envahissant, l`aliénation culturelle ne réussira jamais à effacer de nos mémoires et de nos êtres l`ESEWE de nos ancêtres. |
