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QUI SONT LES BONANJO
(Envoyé le : 04.05.2006)



QUI SONT LES BONANJO ?

Un sain et efficace développement du continent africain exige, à en croire beaucoup d’Africains de haute réputation, une Renaissance culturelle des fils et filles de ce continent. En fait, l’Africain doit en tout premier lieu savoir qui il est, d’où il vient, pour ensuite se demander où il va et comment il compte y aller. Le ‘‘Millenium African Plan’’ (MAP) du Président sud-Africain Thabo Mbeki procédait de cette méthode. Malheureusement, le ‘‘Plan Omega’’ du Président sénégalais Abdoulaye Wade, plus accentué sur des aspects purement économiques a fini par prendre le dessus dans la confection d’un plan de développement unique pour l’Afrique : NEPAD (New Partnership for African Development) ou NOPADA (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique). Et une fois de plus, l’Afrique, sous l’influence des éternels fossoyeurs de son histoire, est passé à côté de la plaque.

Il est cependant important aujourd’hui d’informer et de former nos enfants, Africains de demain, sur l’histoire authentique de leurs ancêtres, afin qu’ils en tirent la fierté capable de booster leur orgueil, source d’un développement viable et fiable. Cette logique voudrait que ceux qui en ont les compétences puissent continuer l’œuvre entamée par plusieurs historiens africains, notamment (feu) Ibrahima Baba Kake (paix à son âme), avec sa collection "Grandes figures africaines" entre autres.

Dans la même logique et pour ce qui est du peuple Sawa, que ceux qui détiennent quelque connaissance de l’histoire de l’ensemble de ses composantes fassent l’effort de transmettre, non plus verbalement, mais par écrit. Ainsi pourront nous, nous Sawas, reconstituer notre histoire véritable et par là bâtir une communauté forte sur tous les plans, totalement dépouillée de préjugés et ayant définitivement enterré les antagonismes d’hier, dont les origines ont souvent été marquées par des incompréhensions. De grâce cependant, sachons taire les égocentrismes.

Aujourd’hui, nous posons la question de savoir qui est un Bonanjo, pour participer à la relecture de l’histoire d’une descendance de Ewale (Dwala). Répondre à cette question exige de remonter légèrement temps, afin de voir qui fut Njo et quelle est sa descendance.

 

NJO A MASE : PREMIER DES NJO CHEZ EWALE

Ewal’a Mbed’a Mbongo, d’un mariage incestueux (il a pris pour épouse sa cousine Eked’a Ngas’a Mbongo), a deux enfants : Mulobe et Mase. Fille, Mase aura des rapports sexuels incestueux avec son cousin Mapoka m’Ekakanga – Ekakanga Mbedi dont la descendance est aujourd’hui connue sous l’appellation de Bonjongo. A l’enfant qui naîtra de cette relation, on donnera le nom de Njo. Né d’une princesse hors ménage et selon la tradition, il sera de la descendance de son grand-père, Ewal’a Mbedi. C’est ainsi que logiquement on parlera de Njo a Mas’Ewale. Les moqueurs diront toujours Njo a Mapoka m’Ekakanga, pour rappeler l’origine patriarcale de Njo. Mais il est bel et bien, et demeurera Njo a Mas’Ewale, parce que né dans la Cour sans mariage.

Adulte, Njo prendra femme et donnera naissance à Makongo qui à son tour donnera naissance à Doo.

Doo, Ancêtre des Bonadoo est donc généalogiquement : Doo la Makongo ma Njo a Mas’Ewale.

Doo la Makongo, deviendra plus tard le tout premier Kiń’a Dwala (Roi des Duala stricto sensu) descendant de Mase – il y avait un seul Roi chez les Duala et tous les prédécesseurs de Doo étaient issus de la lignée de Mulobe. Doo aura aussi plusieurs enfants qui, pour des raisons multiples, occuperont plus d’une côte du fleuve Wouri.

 

NJO A DOO : SECOND DES NJO DANS LA LIGNEE

Loin de nous l’idée de prétendre qu’il n’y eut aucun autre enfant qui porta le nom Njo. Mais, des plus réputés (certainement par la primauté et le cadre de leur naissance) le second des Njo de cette lignée est l’enfant premier mâle né de Doo. En effet, à son fils premier né, Doo donne le nom de son grand-père : Njo.

Par la suite, les Occidentaux qui accostent au Senge donneront, comme il est de coutume chez eux, et, dans une société patriarcale et au respect absolu du droit d’aînesse, le titre de Prince. Ainsi ils l’appelèrent dans toutes leurs transactions (Njo Doo était commerçant et pêcheur et à ce titre commerçait comme intermédiaire avec les Occidentaux) ! La "tropicalisation" de cette appellation, par des personnes qui, ne connaissant pas la langue ne peuvent que la déformer, donnera Priso. C’est ainsi que Njo a Doo devînt Priso a Doo. Dans le chapitre des déformations locales, le Plateau de Georges (prénom attribué à Doo la Makongo par les Blancs) deviendra Plateau de Joss…

 

UN ROI, DEUX CANTONS : NJO ET BELE

Des intrigues de Cour et des comportements immoraux de certains devant la cruauté d’autres amèneront les enfants de Doo à occuper, nous l’avons dit, plusieurs côtés du fleuve Wouri. En fait deux !

Par malice – Bele ba Doo fut réputé pour ses comportements immoraux, ce qui sera à l’origine de la dispute avec son frère aîné Njo (ou Priso) qui voulu lui donner la mort, et, de la maxime Bele a si makwa a dumba nde : Bele ne demande pas, il arrache – Bele ba Doo deviendra leader d’un côté (où il ne fut pourtant pas le premier implanté) : Bonabele ou Bonabedi ou encore Bonaberi. Ce côté était occupé par tous ceux qui ont pu faire ménage avec Bèlè, volontairement ou par contrainte quelconque. Parmi eux, Sam’a Doo qui eu l’amabilité de cacher son frère face à l’esprit vengeur Priso qui voulait tuer son frère pour réparer une injustice.

De l’autre côté, Njo et tous ceux qui était acquis, volontairement ou par quelque contrainte, à sa cause. A l’instar de sa sœur Sikè (enfant première née de Doo), son oncle Nga
ń a Makongo, ses jeunes frères Dumbe, Belone, etc. A ce côté, on donna naturellement le nom de Bonanjo.
La présence du père réduisait considérablement les divisions, encore qu’à ce moment-là, les Dwala n’avaient qu’un seul et unique Royaume. Mais avant sa mort, Doo la Makongo choisit comme successeur un de ses nombreux petits-fils, Bebe, né de Bèlè ba Doo. Ce qui exacerba les tensions déjà existantes. Par ailleurs, Ngand’a Kwa, descendant de Mulob’Ewalè revendiquera le trône de ses grands-parents. Fortes tensions qui amèneront la guerre de 1814, puis la scission du seul Royaume Dwala en deux : Les Bonakuo et les Bonadoo.

Facilitées par les intrigues de l’administration coloniale, les tensions entre les frères Doo deviendront plus grandes et aboutiront à une décision administrative qui donnera naissance à deux Cantons chez les Bonadoo : le Canton Bèlè et le Canton Njo. Entre-temps, Bebe (et quelques-uns de ses frères, nés de la même mère que lui) occupe bien entendu le siège du trône, dans le Canton Njo, où vivent ses oncles dont le Prince (Priso) Njo, ses tantes et grands-parents.

Historiquement donc, et dans la logique des faits, Bebe n’est pas le Chef Supérieur du Canton Njo, mais le Roi des Bonadoo. Il en va de même avec tous ceux qui lui ont succédé, dont pour le cas d’aujourd’hui, le Prince René Bell. Ce titre réduisant attribué au Roi des Bonadoo et bien entretenu par l’administration en place participe probablement à l’action de celle-ci de maintenir des divisions au sein des Dwala en particulier et des Sawa en général pour pouvoir mieux régner (que dire du cas d’un Chef Supérieur de Deido d’égale importance que celui de Akwa ?).

 

LES BONANJO A BONANJO

Parlant du territoire occupé de nos jours, les descendants de Njo, de Dumbe et leurs frères et sœurs habitaient effectivement le lieu toujours connu sous l’appellation de Bonanjo. Ils y seront rejoins par leurs neveux, comme nous l’avons vu précédemment. Mais le déguerpissement du Plateau de Joss imposé par les Allemands les mènera aux points aujourd’hui connu comme Bonapriso, Bonadoumbe, Bonadouma, etc. C’est pourquoi nos parents appèleront le territoire de Bonanjo dépouillé de ses habitants autochtones Bonanjo ba Bakala : Bonanjo des Blancs.

Si nous partons de la donnée historico-traditionnelle qui veut que le nom d’un peuple lui vienne de son ascendant, nous pouvons dire que les Bonanjo sont en réalité les Bonapriso et assimilés (ses frères et sœurs qui lui sont resté fidèles : Sik’a Doo a laissé une progéniture qui est l’une des grandes Familles constituant la Collectivité Bonapriso ; il en est de même de Belone ba Doo. On parle alors des Bonasikè et Bonabelonè. Sans oublier la descendance de Ngan a Makongo constituant la grande Famille Bonangan de la Collectivité Bonapriso. Tous sont appelés Bonapriso de façon globale).

Mais, une tendance chez les Dwala attribue de plus en plus l’appellation Bonanjo aux descendants de Bebe et ses frères. En fait, ils sont des Bonabèlè. A la limite, s’ils s’en détachent, ils ne peuvent être alors que des Bonamadone (nom de leur mère) comme cela se voit dans nos traditions. Prétendre qu’ils sont LES Bonanjo serait à notre humble avis une grossière erreur.

Certains arguent qu’il s’agit de Njo a Mase, l’homme de qui vient cette descend Doo. Mais alors, dans ce cas, ce sont tous les Bonadoo qui sont des Bonanjo…

Redonnons à l’histoire ses marques authentiques pour mieux initier nos enfants ! Le Chef Supérieur du Canton Njo-Njo (s’il en faut un, puisqu’il y en a au Canton Bèlè-Bèlè) doit être celui des Bonanjo authentiques (Bonapriso). Le successeur de Beb’a Bèlè (le Prince René Bell pour l’heure) est le KIŃE (Roi) de Bonadoo. Donc au dessus des deux Chefs Supérieurs. Si l’administration, pour des raisons qui lui sont propre veut maintenir cette insultante situation, qu’elle le fasse ! Mais que les Sawa mettent chacun à sa place : Moto te o epol’ao !
(Roi) de Bonadoo. Donc au dessus des deux Chefs Supérieurs. Si l’administration, pour des raisons qui lui sont propre veut maintenir cette insultante situation, qu’elle le fasse ! Mais que les Sawa mettent chacun à sa place :  !
Ekum’a Mbella Bwelle

embkamerun@yahoo.fr






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