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UNITE NATIONALE
(posté le: 05.10.2006      par     )



Le grand mensonge des élites
MANIDEM

Le 1er octobre 2006, cela fera 45 ans que les deux territoires du Kamerun, anciennement colonisés l’un par la France et l’autre par la Grande-Bretagne, auront été réunifiés. Evènement important, jadis fêté comme les retrouvailles des enfants d’une même mère momentanément séparés par l’histoire, mais événement qu’on évoque à peine aujourd’hui. Aucune manifestation officielle, aucune émission sur le sujet dans les médias publics ; tout est fait, au contraire, pour effacer de la mémoire collective, un épisode qui marqua pourtant le début de la longue marche des Kamerunais dans la construction d’une nation.

La réunification du Kamerun fut une des exigences des masses populaires kamerunaises, représentées par l’Union des populations du Cameroun. Le hold-up opéré par le pouvoir néo-colonial de M. Ahidjo, qui essaya de présenter la réunification du Kamerun et plus tard son unification (en 1972) comme l’œuvre du grand nationaliste que serait subitement devenu M. Ahidjo après 1960. Ce hold-up donc échoua rapidement, car dès 1969, c’est-à-dire, moins de 10 ans après la conférence de Foumban, les élites anglophones commencèrent à grincer des dents. John Ngu Foncha, qui avait pourtant négocié avec Ahidjo la réunification du West Kamerun avec le Cameroun oriental, interpelle en 1969, M. Ahidjo, lors de la présentation des vœux au Président de la République Fédérale du Kamerun. C’est Christian Tobie Kuoh, grand admirateur et fidèle serviteur du dictateur Ahidjo qui raconte : “ l’orateur (John Ngu Foncha) rappelle longuement, avec insistance, les étapes traversées par le pays depuis l’institution de la fédération. Il se félicite de la paix retrouvée [sic]… A mots choisis, il s’élève contre ce que l’on pourrait appeler l’exercice solitaire du pouvoir qu’il constate de plus en plus ”. Depuis cette protestation pacifique de Ngu Foncha, la revendication fédéraliste est allée croissant, épousant des formes diverses, certaines appelant même à la sécession d’une partie du territoire. On a même vu un prince de l’Eglise catholique prendre ouvertement position pour le retour au fédéralisme. On peut donc légitimement se poser au moins deux questions :

1- Quels intérêts sociaux la revendication fédéraliste dite “ anglophone ” veut-elle servir ?

2- S’agit-il des intérêts de masses populaires kamerunaises ou de ceux de quelques factions insatisfaites de notre bourgeoisie néo-coloniale ?

L’analyse qui va suivre s’inscrit en réalité dans le registre des luttes actuelles entre les diverses factions de la bourgeoisie néo-coloniale pour le contrôle ou la conservation du pouvoir politique dans notre pays. L’exigence anglophone de fédéralisme est certainement la plus tonitruante des revendications d’une faction de la bourgeoisie néo-coloniale de notre pays, et de ce fait elle a réussi à occulter d’autres revendications du même type : mémorandum du Grand Nord, mémorandum de l’Est, le Grand Sawaland qui partirait de Campo jusqu’à Idenau etc. Le lecteur comprendra aisément que nous prenions la revendication anglophone du fédéralisme pour en faire le point de départ d’une analyse du comportement de la bourgeoisie néo-coloniale de notre pays.

Nous ne nous attarderons pas sur le discours démagogique de la frange extrémiste de la bourgeoisie néo-coloniale anglophone qui, pour se rallier les suffrages des masses populaires du West-Kamerun, prétend – sans sourciller – que tous les anglophones, sans exclusive, sont victimes de la dictature fasciste de tous les francophones, sans exclusive. De même ne peut-on écouter qu’avec un profond mépris (mêlé de pitié) la fable qui veut que la France ne puisse pas tolérer l’accession de John Fru Ndi à la tête de l’Etat kamerunais pour la seule raison qu’il est anglophone. Les Ruben Um Nyobe, Félix Moumié, Osende Afana, Ouandié Ernest et ces dizaines de milliers d’autres Kamerunais dont la France a commandité le meurtre auprès de ses propres services parallèles ou du sanguinaire Ahmadou Ahidjo étaient-ils anglophones ? En réalité, un fait ne doit pas échapper à la vigilance des patriotes kamerunais, qu’ils soient originaires d’un côté ou de l’autre du Mungo : la bourgeoisie anglophone n’a pas grand intérêt, comme nous le montrerons plus loin, à ce que les masses populaires du West-Kamerun comprennent clairement que ce sont uniquement ses intérêts à elle que la France défend, et non ceux des “ Francophones ”, et ceci au détriment de ceux de l’ensemble des masses populaires kamerunaises ; et qu’elle est soutenue dans cette entreprise par les autres puissances occidentales, y compris les Etats-Unis que la bourgeoisie anglophone célèbre béatement ; et que chaque individu qui s’est levé contre le pillage et la sujétion de notre pays par la France, fut-il de nationalité française, à l’instar de Gaston Donnat, de Lalaurie ou de Soulier, s’est fait de la France un ennemi. Cette bourgeoisie a objectivement et socialement intérêt à faire croire aux masses populaires du West-Kamerun qu’elles sont les plus grandes, et peut-être même les seules victimes de la France au Kamerun, et qu’elles ont intérêt à se rallier autour de cette bourgeoisie anglophone qui serait leur flambeau et leur seul rempart.

Etat-nation

Que les deux bourgeoisies francophone et anglophone se réclament respectivement des cultures anglo-saxone et française et s’affirment essentiellement différentes l’une de l’autre occulte très souvent leur communauté réelle de culture telle qu’elle résulte de la manière identique dont toutes deux sont advenues à la vie sociale et politique en tant que classes. Sans vouloir nous étendre sur des détails qui relèvent de la science de l’histoire, nous notons avec Basil Davidson (L’Afrique au XXème siècle : l’éveil et les combats du nationalisme africain) deux caractéristiques fondamentales des élites intellectuelles qui constitueront plus tard les bourgeoisies néo-coloniales d’Afrique noire tant anglophone que francophone et hispanophone (les territoires sous domination portugaise constituant des exceptions pour les raisons que l’on sait).

La première est qu’elles adoptent toutes le modèle de l’Etat-nation de l’Europe coloniale et s’agitent sérieusement pour y participer malgré leurs déboires face au racisme des administrations coloniales. En Gold Coast (actuel Ghana) par exemple, et dès 1920, certaines élites réussirent à s’introduire dans les conseils législatifs coloniaux des Britanniques, mais sans droit de vote. Et comme l’écrit Basil Davidson à propos de l’ensemble de ces élites : “ ils cherchaient à harmoniser le système colonial avec leurs propres intérêts, et étaient donc incapables d’atteindre une audience de masse ; ils ne le souhaitaient d’ailleurs pas ”. Or le modèle de l’Etat-nation est issu, comme l’affirment les historiens des révolutions anglaise et française, du nationalisme spécifique de l’économie capitaliste et de l’hégémonie culturelle de la bourgeoisie. On voit la distance qui le sépare des modèles africains (ceux des masses populaires) s’efforçant tant bien que mal de se perpétuer sous la colonisation. Et l’on peut déjà comprendre pourquoi la prétendue mystique de l’unité nationale prendra chez Ahidjo un caractère si turbulent, dictatorial et meurtrier.

La seconde caractéristique de ces élites est qu’elles acceptent le dogme européen d’une Afrique barbare et sauvage. Pour elles, la civilisation doit être importée, et le système colonial est son agent nécessaire.

Plus tard, deux événements importants pousseront ces élites à abandonner leur célébration béate du colonialisme : il s’agit de l’invasion de l’Ethiopie par les troupes italiennes (qui fit scandale dans toute l’Afrique, comme le rapporta le regretté Eduardo Mondlane dans l’un de ses écrits), et la seconde Guerre mondiale. Ces élites deviennent nationalistes et, dans une certaine mesure, ouvertement anticolonialistes. Comme l’écrit Basil Davidson, elles “ voulaient le pouvoir sans remettre en question les éléments qui fondaient ce pouvoir. Leur réformisme se limitait à changer la nationalité des dirigeants. Après s’être débarrassés du colon, il n’y aurait pas grand chose à changer ”. Ces élites seront donc nationalistes, mais leur nationalisme n’aura aucun contenu social véritable et constituera par là même l’un des piliers les plus importants de ce cancer néo-colonial dont l’Afrique n’a pas fini de se débarrasser. Car le colon fut bientôt profondément intéressé par le nationalisme superficiel et “ alimentaire ” et en comprit l’utilité. C’est pourquoi quarante années après les indépendances fictives des années soixante, les choses n’ont pas foncièrement changé et c’est le colon qui s’en frotte les mains. L’Afrique n’est plus ouvertement considérée comme une terre de barbarie, mais seulement comme un continent sous-développé qui doit se donner la prospérité occidentale pour modèle, le modèle de l’Etat-nation européen restant l’agent nécessaire de son développement. Tant historiquement que culturellement, les deux bourgeoisies francophone et anglophone kamerunaises (comme le autres bourgeoisies néo-coloniales africaines) ont donc une origine commune que les discours agressifs des unes à l’encontre des autres ne sauraient plus longtemps occulter.

Deux bourgeoisies, deux comportements politiques

Tel que rapporté par divers journaux publiés en anglais, l’un des arguments majeurs du rejet du pouvoir francophone (sic) par la bourgeoisie anglophone est le respect jadis, au West-Kamerun, d’un certain nombre de règles de civilités que les dictatures d’Ahidjo et de Biya n’ont jamais inscrites à leur ordre du jour. On ne peut qu’en convenir et tout Kamerunais, anglophone ou francophone, pourvu qu’il aime un tant soit peu son pays, ne peut que se réclamer avec une fierté de ces manières civilisées qui démontrent actuellement que le Kamerunais en particulier, et l’Africain en général, ne sont pas ontologiquement inaptes à la courtoisie du jeu démocratique, comme veulent nous le faire accroire les maîtres néo-coloniaux de Paul Biya, parmi lesquels un certain Jacques Chirac de douteuse renommée.

De fait, avant la réunification, le West-Kamerun était une terre de libertés et de respect des droits de l’homme, pour autant qu’un régime de type bourgeois libéral puisse être respectueux de ces valeurs. Mais d’où vient-il donc aujourd’hui que la bourgeoisie anglophone, qui a pourtant participé avec entrain aux agapes sanguinaires d’Ahidjo, affirme mordicus que ces valeurs découlent comme génétiquement de la culture anglo-saxonne dont mêmes les plus analphabètes prétendent avoir hérité, au même titre que les plus analphabètes des francophones sont fiers de se réclamer de la culture française ? Si la culture anglo-saxonne est immanquablement synonyme de respect des droits de l’homme et des libertés, comment expliquer la dictature du très anglophone Idi Amin Dada ou le renversement de l’immortel Kwame Krumah par une junte de militaires brutaux et ignorants ? En réalité, l’irrationalité généralisée de la bourgeoisie anglophone ne doit pas étonner. Là où des intérêts sociaux importants sont en jeu, la pensée se fait utilitaire et déserte les voies ardues et intransigeantes de la logique. Que les intellectuels petit-bourgeois anglophones (à l’exception de Simon Munzu, de Donatus Ngala et de quelques autres) jouent les fantassins de la rhétorique dans cette bourgeoisie intellectuelle (francophone ou anglophone) ne peut surprendre que ceux qui ignorent l’histoire des luttes de notre peuple.

En réalité, les différences de comportements politiques entre les deux bourgeoisies anglophone et francophone avant la réunification tiennent essentiellement au mode de leur accession au pouvoir politique dans chacune des parties du Kamerun sous domination coloniale, par delà les différences somme toute inessentielles entre les systèmes coloniaux français et britannique. Il est vrai que le système britannique de “ l’indirect rule ” était susceptible par sa nature même de favoriser une certaine vie politique au niveau local, avec toutes les joutes que l’on imagine. Le respect des règles du jeu démocratique et des droits et libertés individuelles était d’autant pratiqué par les élites qui constitueront plus tard les bourgeoisies néo-coloniales anglophones, que ces joutes n’avaient pas pour enjeu le pouvoir réel détenu jalousement et à titre exclusif par la Grande-Bretagne, mais des pouvoirs parcellaires politiquement “ aseptisés ”. C’est ainsi que s’est bâtie, au sein de ces élites, cette culture de démocratie dont la frange anglophone de la bourgeoisie kamerunaise prétend se réclamer aujourd’hui encore, oubliant qu’elle s’en est irrémédiablement dessaisie à la suite de sa longue compromission au sein de la dictature néo-coloniale Ahidjo-Biyaiste pendant quarante ans.

Or, si cette culture a pu se bâtir, c’est parce que le nationalisme de cette bourgeoisie n’avait pas de véritable contenu social et n’incommodait par conséquent pas le colon anglais, comme nous l’avons indiqué plus haut. Au Kamerun oriental, la situation est tout à fait différente. Avec la création de l’Union des Populations du Cameroun ( U.P.C.) en 1948, les masses populaires font irruption en politique pour défendre leurs propres intérêts. Le nationalisme devient par conséquent révolutionnaire en ce qu’il est l’expression des intérêts sociaux des masses populaires et ne peut s’accommoder en aucune manière du système colonial et du modèle de l’Etat-nation européen. On comprend donc que la France ne puisse s’empêcher de déclencher une guerre de grande envergure contre les masses populaires regroupées au sein de l’U.P.C. Il ne nous semble pas utile de rappeler le caractère sanguinaire et effroyable de cette guerre de répression de la volonté d’un peuple, dont il faudra bien que la France nous rende compte un jour, et qui se poursuivit jusqu’à l’assassinat d’Ernest Ouandié en 1971. Mais, concomitamment à la guerre qu’elle livre à la fraction orientale de notre peuple, la France se hâte de hisser au pouvoir des nègres assimilés, c’est-à-dire de nationalité française, dont elle s’accommode du nationalisme essentiellement rhétorique et braillard. Ces hommes et femmes qui seront plus tard les chefs de file de la bourgeoisie néo-coloniale francophone ont donc la charge de gérer directement la guerre de répression contre notre peuple. Leur accession au pouvoir se fait donc par les voies de la violence et de la terreur, et c’est à juste titre que Basil Davidson peut dire du régime d’Ahidjo qu’il fut “ la plus dure des premières dictatures post-coloniales ”.

Par Par Abanda Kpama Vice-président du Manidem
Le 04-10-2006

SUITE et FIN

Il ne fait pas de doute que si l’irruption des masses populaires en politique, pour leurs propres intérêts de classes, avait pris au West-Kamerun la même ampleur qu’au Kamerun oriental, la Grande-Bretagne ne se serait pas contentée d’y interdire l’U.P.C. et plus tard le One Kamerun (encore faut-il noter qu’elle en a pourchassé les militants). Elle aurait, elle aussi, déclenché une répression sanglante comme au Kenya à l’encontre des Mau-Mau, et aurait même très certainement conclu des accords officiels de collaboration militaire avec la France pour réprimer l’ensemble des masses populaires kamerunaises d’un côté comme de l’autre du Mungo. Et la bourgeoisie anglophone aurait accédé au pouvoir de la même manière que son homologue francophone. La culture anglo-saxonne dont se réclame la frange west-kamerunienne de notre bourgeoisie néo-coloniale doit donc être comprise comme le produit de l’évolution des élites intellectuelles du West-Kamerun depuis les premiers contacts de l’Afrique avec l’Europe expansionniste. Elle n’est pas une donnée statique. En ce sens, elle a subi l’influence d’un certain nombre de facteurs historiques parmi lesquels la longue compromission de cette élite au sein des dictatures d’Ahidjo et de Biya, au détriment des masses populaires non seulement du West-Kamerun, mais également du Kamerun oriental. Cette culture doit donc être comprise comme une culture de classe que l’on veut imposer aux masses populaires du West-Kamerun. De même doit-on dire que la culture francophone dont se réclame la fraction orientale de la bourgeoisie néo-coloniale kamerunaise n’est que sa culture à elle en tant que fraction de la bourgeoisie néo-coloniale kamerunaise. Et la politique de bilinguisme ne nous semble pouvoir être valablement comprise que comme l’expression linguistique du compromis entre ces deux fractions de notre bourgeoisie néo-coloniale, pour imposer leur hégémonie culturelle sur les masses populaires à l’est ou à l’ouest du Moungo. Notons également que dans leur résistance passive ou ouverte, les masses populaires élaborent sans cesse leurs propres cultures qui reflètent l’hégémonie culturelle de la bourgeoisie néo-coloniale (en ce sens, elles contiennent des débris des cultures anglophones et francophones), ainsi que les contradictions du vécu de ces masses et leur aliénation aux intérêts de la bourgeoisie ( c’est pour cela qu’elles sont souvent imprégnées de tribalisme). La libération culturelle des masses est donc dialectiquement liée à leur libération politique et économique.

Foumban 1961 : Le compromis entre deux bourgeoisies

A la veille de la signature des accords de Foumban en 1961, la situation politique et sociale au Kamerun est la suivante : d’un côté comme de l’autre du Moungo, deux bourgeoisies néo-coloniales sont au pouvoir et contrôlent l’appareil de l’Etat. Dans le West-Kamerun, John Ngu Foncha, le chef de file de la bourgeoisie néo-coloniale anglophone, a accédé au pouvoir presque sans heurt, à la suite d’un processus relativement pacifique et après des élections que nul n’aurait honte de qualifier de démocratiques. Au Kamerun oriental, le contrôle de l’appareil de l’Etat se caractérise essentiellement par l’utilisation forcenée des instruments de violence et de répression, c’est-à-dire par une dictature ouverte. Dans ce contexte, comment expliquer que la bourgeoisie anglophone, classe dominante au West-Kamerun et prétendument civilisée et démocrate, ait accepté de lier son sort à la dictature sanguinaire du francophile Ahidjo ?

Plusieurs raisons peuvent être avancées à cet égard. La première est que cette bourgeoisie anglophone n’est pas génétiquement ennemie de la violence et de la répression, comme nous l’avons indiqué plus haut et comme le montreront les péripéties ultérieures de l’histoire de notre pays ensuite ( et ceci est plus important). La deuxième est que la revendication de la réunification des deux Kamerun, lancée par les patriotes kamerunais et reprise en un gigantesque chorus par les masses populaires tant au West-Kamerun qu’au Kamerun oriental, ne pouvait plus être éludée par aucune force politique après 1955, année de la maturation du projet de néo-colonisation de notre pays. Il s’agissait d’ailleurs de l’une des deux principales revendications (l’autre étant l’indépendance) qui avaient galvanisé les masses populaires depuis la fin des années quarante et posé les jalons d’une conscience nationale des Kamerunais. C’est d’ailleurs le mot d’ordre de réunification des deux Kamerun, sur lequel John Ngu Foncha avait bâti sa campagne électorale, qui lui permit de battre le Dr Endeley dans la course au poste de premier ministre du West-Kamerun. On se souvient que le Dr Endeley prônait plutôt la fédération avec le Nigeria.
Au Kamerun oriental, le démagogue Ahidjo ne pouvait non plus éluder cette revendication et l’on peut valablement penser que c’est avec une certaine appréhension qu’Ahidjo entama des négociations avec le gouvernement du West-Kamerun. Il craignait que les ressortissants du West-Kamerun (sait-on jamais ?) ne viennent mettre un grain de sable dans sa machine à réprimer les patriotes pour le compte de la France. Il prit toutes les précautions utiles et s’octroya les plus larges pouvoirs à Foumban, d’autant plus aisément que la balance des forces n’était pas, sur le plan politique national et sur le plan international, en faveur de la bourgeoisie anglophone.
De fait, les accords de Foumban doivent être globalement compris, nous semble-t-il, comme un compromis entre deux bourgeoisies, sous la pression des exigences des masses populaires et d’un certain nombre de circonstances historiques. Ils ne sont pas la consécration des retrouvailles de deux fractions d’un même peuple séparées par les vicissitudes de l’Histoire. La véritable réunification reste à faire et elle ne le sera que par les masses populaires. En réalité, la structure fédérale présentait des avantages certains pour les deux franges de notre bourgeoisie néo-coloniale. A l’ouest du Moungo, on pourrait être assuré de rester la classe dominante, avec le contrôle d’ un appareil d’Etat, malgré l’amoindrissement des pouvoirs de cet Etat. A l’est, on pourrait poursuivre tranquillement la guerre de répression des révolutionnaires de l’Upc, pour le compte de la France, avec la complicité passive et souvent active de la bourgeoisie anglophone et renforcer ainsi son emprise sur l’appareil de l’Etat. C’est pourquoi l’on n’entendit point la bourgeoisie néo-coloniale anglophone crier au scandale quand en 1966, les fantassins d’Ahidjo déferlèrent de nuit sur la petite ville de Tombel, en plein West-Kamerun, pour en massacrer six cent habitants, sous prétexte que ces gens soutenaient les guérilleros de l’Upc ; ni quand la soldatesque du même Ahidjo assassina le grand révolutionnaire Ossende Afana.

Crise économique ouverte, ouverture démocratique et résurgence de la revendication fédéraliste

Nous avons vu plus haut la timidité de la protestation de M. Ngu Foncha contre l’exercice solitaire du pouvoir de M. Ahidjo. Un jeune loup profita de la tension née entre les 2 principaux signataires des accords de Foumban pour se substituer à Foncha, ce loup c’est Tandeng Muna dont la fille est encore aujourd’hui ministre sous M. Biya. Muna représentait l’aspiration montante de la bourgeoisie néo-coloniale anglophone et de fait, lorsque M. Ahidjo annonça le 8 mai 1972 la liquidation de l’Etat fédéral, pas une seule voix anglophone (ni francophone d’ailleurs) ne s’éleva à l’Assemblée nationale fédérale pour s’opposer à Ahidjo. Son discours fut plutôt accueilli par des salves assourdissantes d’applaudissements, comme nous le dit Tobie Kuoh, qui sait de quoi il parle : “ Tout d’abord, surprise totale de la classe politique qui écoute médusée, dans un silence de plomb, ce discours inattendu ; puis le premier moment de stupeur passe, clameur d’éloges indescriptibles. L’homme qui descend de la tribune et avance lentement au milieu des parlementaires debout à leurs sièges en l’acclamant, est longuement ovationné ”. Le comble de l’ironie est que l’U.P.C. fut la seule force politique, à l’époque, à dénoncer cette escroquerie politique devant laquelle Tobie Kuoh s’émerveille.

Deux facteurs nous semblent expliquer la résurgence de la revendication fédéraliste depuis 1990. Ces deux facteurs sont la crise économique et l’ouverture démocratique imposée à Biya par les luttes de masses populaires. En rétrécissant le volume national des prébendes à recueillir, des détournements à effectuer et des marchés publics à se distribuer, la crise économique fait éclater l’unité de la bourgeoisie nationale kamerunaise dont les diverses factions doivent maintenant se battre avec hargne pour conquérir leur part du gâteau national qui leur était quasiment assuré au temps des vaches grasses. Cet éclatement se fait non seulement sur la base tribale (bourgeoisie béti contre bourgeoisie Nordiste après le coup du 6 avril, bourgeoisie béti contre bourgeoisie bamiliké plus tard etc.), mais également sur la base de l’existence juridique jadis, de deux Kamerun distincts, et l’on comprend pourquoi. La lutte de chacune des bourgeoisies pour éviter son déclassement ou imposer son hégémonie se fait d’autant plus hargneuse que la fraction béti de la bourgeoisie néo-coloniale confisque de plus en plus le pouvoir politique, et que Biya se met en tête d’élargir cette fraction béti de la bourgeoisie (pour s’assurer une base sociale plus solide), en créant de toutes pièces ces hommes d’affaires que le bas peuple nommera "les pajerocrates", et en s’évertuant d’affaiblir les autres franges de la bourgeoisie néo-coloniale. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la naissance des concepts insolites comme celui “ d’anglo-bami ”.

Quant à elle, l’ouverture démocratique résultant de luttes des masses populaires libère la bourgeoisie anglophone du carcan dans lequel elle s’était enfermée en s’abolissant politiquement dans le parti unique en 1966, et administrativement dans l’Etat unitaire en 1972. Il faut ici dénoncer l’opportunisme de cette bourgeoisie (et celle de toutes les autres factions de la bourgeoisie kamerunaise – Laakam, Essingan, Etc.), qui ne se réveille que pour recueillir à temps le fruit des luttes populaires pour la liberté et le mieux être, et prétend se placer à l’avant-garde de ces luttes dans le West-Kamerun. De fait, ce que cette frange de la bourgeoisie néo-coloniale recherche en réalité, c’est se donner un territoire géographique dans lequel elle pourra redevenir la classe dominante, avec le contrôle d’un appareil d’Etat. Elle rêve donc de faire machine arrière à l’histoire, et de se réapproprier ces spécificités auxquelles elle a renoncé en acceptant de fusionner politiquement, administrativement et socialement avec son homologue francophone. C’est son droit le plus absolu et nous n’allons pas le lui reprocher. Seulement, les patriotes kamerunais auraient tort de prendre cette donnée explosive avec le dos de la cuillère.
En ce sens et malgré ses spécificités, la revendication fédéraliste de la bourgeoisie anglophone se situe dans le courant général des revendications des factions bourgeoises insatisfaites au Kamerun en particulier et en Afrique en général. A défaut de pouvoir conserver ou améliorer sa position sur l’échiquier politique, social et national, chacune de ces factions bourgeoises est prête à causer l’explosion du Kamerun en minuscules républiquettes pour se donner chacune un territoire dans lequel elle entend rester ou devenir la classe dominante, avec le contrôle d’un appareil d’Etat
C’est pour cela qu’il est vain d’espérer résoudre la question de l’unité nationale au Kamerun (ou même de l’unité africaine) en comptant sur une entente entre les diverses factions bourgeoises au pourvoir. De telles ententes sont liées aux fluctuations de la vie économique et aux intérêts égoïstes de ces factions. Elles ne peuvent par conséquent garantir la stabilité et les conditions nécessaires au développement de notre pays et de l’Afrique. Au Kamerun comme partout ailleurs en Afrique, la question de l’unité nationale ne pourra être résolue qu’avec l’irruption des masses populaires dans la vie politique nationale, pour s’y emparer des leviers de commande, parce que rien de fondamental ne peut durablement opposer les masses les unes aux autres. Elles sont toutes victimes, à des titres divers, de l’exploitation néo-coloniale par le biais et avec la complicité active de l’ensemble de la bourgeoisie nationale. Il est grand temps qu’elles cessent d’être ces bétails tribaux ou régionaux que chaque fraction de la bourgeoisie range derrière elle en guise d’argument pour une plus grande part des prébendes nationales, ou pour servir de chair à canon dans les conflits inter-bourgeois. C’est au surgissement des masses au sein de la vie politique que doivent œuvrer les patriotes kamerunais. Et quand ces masses populaires auront accédé au pouvoir, elles sauront par elles-mêmes comment liquider le modèle néo-colonial bourgeois de l’Etat-nation, dont le fédéralisme n’est qu’un des aspects. En attendant, n’est-il pas réaliste d’appeler le Peuple kamerunais à s’organiser en associations et syndicats progressistes pour exiger que cessent l’imposture, le mensonge et les promesses non tenues ? Notre Peuple doit prendre son destin dans ses mains et agir pour enterrer le système néo-colonial.

Par Par Abanda Kpama Vice-président du Manidem
Le 05-10-2006




Envoyé par:  Mr mahop-tongo martin bigaudDate:  13.10.2006 [19:38]
ROMPRE AVEC LE PASSE
les UM,Ndoumbe Doualla et autres ne sont malheureusement plus!arretons de nous accrocher a leur oeuvre;les problemes du cameroun d`aujourd`hui sont a des annees lumieres de ceuxque decriaient ces braves gens que nous aimons tant citer!
il s`agit ici de redefenir l`identite meme du camerounais,au dela de nos ethnies ,tribus et surtout des familles politiques.apres quoi nous verrons clairement si le terme "nation" nous est attribuable ou pas!quel lien profond y a t-il entre un "camerounais " de bonapriso et celui mayo-louti?hormis le fait de vibrer lors du match des lions indomptables?alors historiens et chercheurs,sociologues et politiques a vous de tracer les grandes lignes de cette identite nouvelle sans laquelle le pays ne sera pas a l`abri d`un chaos general:le tribalisme n`a jamais ete aussi haut affiche que de nos jours,frollant la banalisation ceci est tres inquietant pour un pays dit "un" et "indivisable"../.  



Envoyé par:  Mr Dikobe MetusalaDate:  05.10.2006 [14:41]
Le 1er octobre 1961 et moi

Le 1er octobre 1961, j’étais encore étudiant à Londres. Cette date a marqué ma vie parce que, à cause d’elle j’étais convoqué par le “ British Council ” organe qui s’occupait de tous les étudiants d’Outre-mer en Grande Bretagne. Le colonel Cook, directeur d’antan de cette institution, m’a reçu. Malgré son passé militaire, il était très accueillant et mettait tout en œuvre pour s’assurer que tous les étudiants étaient à l’aise et se trouvaient dans les conditions les plus favorables pour leur épanouissement. Dès mon entrée dans son bureau, il m’a invité de m’asseoir et de l’écouter attentivement. Il m’a alors informé que mon pays, le Cameroun occidental sous tutelle britannique, a accédé à l’indépendance en entrant en Fédération avec le Cameroun oriental, ce 1er octobre 1961.

Il m’a rappelé que j’étais entré dans le territoire britannique avec un passeport colonial, émis par le gouverneur général du Nigeria, qui était en même temps le haut commissaire du Cameroun occidental. Il m’a dit que j’avais à choisir entre trois solutions : soit je sollicitais un passeport de la République du Nigeria, soit celui de la République fédérale du Cameroun ou alors celui de la Grande-Bretagne.
Je n’avais aucune difficulté de choix puisque j’ai grandi pendant la période de la recrudescence du nationalisme africain et plus particulièrement du nationalisme camerounais. Des noms tels que Um Nyobe, Dr. Félix Moumié et Ernest Ouandie du Cameroun français étaient devenus des noms familiers à côté des leaders politiques du Cameroun britannique tels que Dr. E.M.L. Endeley, J.C. Kangsen, V.T. Lainjo, S.A. George, Victor Mukete, Dr. J. N. Foncha, N. N. Mbile, P.M. Kale, A.N. Jua, Motomby Wolete et bien sûr S.T. Muna parmi tant d’autres. Il est à noter que la question de la réunification des deux Camerouns dominait tous les débats politiques de cette époque.
Le milieu social dans lequel j’ai grandi était dominé par ce problème. Mon père démissionna du gouvernement de l’Etat de l’Est du Nigeria pour lutter en faveur de la création de l’Etat du Cameroun occidental à côté du Dr. Endeley. Lorsque le Dr. Endeley changea son avis sur la réunification des deux Camerouns, un fois encore, mon père démissionna du parti Knc qu’ils avaient créé pour rejoindre le Dr. Foncha dans le parti Kndp afin qu’ensemble, ils luttent pour la réunification du Cameroun. Le nationalisme et la réunification du Cameroun faisaient partie de mon vécu quotidien de 1951 à 1959, date à laquelle j’ai quitté le Cameroun pour aller poursuivre mes études à Londres. Dès lors, me demander de choisir soit un passeport nigérian soit un passeport britannique, était synonyme de me demander de renier ma propre identité, de rejeter mon nationalisme passé et d’adopter celui d’un pays que je n’ai jamais considéré comme mien.

Après quelques semaines, lorsque le colonel Cook m’a rappelé pour me remettre mon passeport sur lequel il était écrit en gras “ République fédérale du Cameroun ”, j’étais dans une joie indescriptible. Voilà ce que, jusqu`à ce jour, le 1er octobre 1961 représente pour moi.
Aujourd’hui, l’importante place qu’occupe le 1er Octobre 1961 dans l’histoire du Cameroun est ignorée par des milliers de fils et filles de notre pays. Ce n’est pas de leur faute, mais bel et bien celle des historiens et de certains politiciens qui, pour des raisons que seuls eux connaissent, ont décidé d’escamoter un pan de l’histoire de notre pays. Ce qui est très grave, car sans le 1er octobre 1961, on ne parlerait jamais du 20 mai 1972. Sous-estimer la valeur historique de la date du 1er octobre 1961, c’est causer un tort inestimable à nos frères et soeurs du Cameroun occidental, qui ont massivement plébiscité pour leur rattachement au Cameroun oriental le 11 Février 1961.
Nous sommes à la veille d’un autre 1er octobre. Le “ Scnc ” va encore essayer d’agiter l’opinion publique. Et l’administration va les traquer partout où ils se trouvent. Quelques membres sont même déjà incarcérés. Est-ce la solution au problème ? Notons pour le déplorer que, lorsque les nationalistes se battaient pour le rattachement des deux Camerouns, il y avait toujours des adversaires qui faisaient leur campagne au vu et au su de tous, mais n’étaient pas arrêtés. Le fait que certains Camerounais remettent en cause la réunification ne peut pas justifier leur incarcération.

Le débat sur la réunification ne devrait pas être un tabou, mais ce qui est inacceptable, c’est le fait que les gens prennent les armes contre leur propre patrie.
Il me semble que le Scnc est entretenu par certains membres de l’administration pour conforter leur position. Ils n’hésitent pas à agiter cet épouvantail pour faire croire aux Camerounais que la menace pour l’unité de notre pays viendrait des anglophones. La réalité indéniable est qu’aucun danger pour l’unité de notre pays n’est jamais venu ni du Nord–Ouest, ni du Sud–Ouest et ce depuis notre réunification.

La réalité se trouve ailleurs, car comment comprendre que :

- Voyager de Mutengene à Kumba vous mettez quatre (4) heures de temps à bord d’une voiture 4 x 4, sur une distance d’environ 80 kilomètres ;
- Voyager de Kumba à Kurume, sur une distance de 35 kilomètres, vous mettez deux (2) heures de temps comme je viens de faire dans une voiture 4 x 4 neuve ;
- Le département du Ndian est inaccessible durant quatre (4) mois au cours d’une année ;
- Il est difficile d’emprunter la “ Ring Road ” à tout moment de l’année ;
- Dans un gouvernement de 62 membres, seuls six (6) sont originaires des provinces anglophones ; etc
- C’est à ce moment que l’on comprend que le combat du Scnc n’est pas fondé sur une quelconque sécession, mais est plutôt basé sur une lutte acharnée pour la survie quotidienne des populations. La négligence et l’abandon du développement des provinces anglophones par l’administration conforte cette position. Personne ne nous contredira, car l’unique route du Sud-Ouest, Douala – Limbe a été construite pour évacuer le pétrole. Enlevez la et le Sud-Ouest n’aura plus rien.

Kumba – Loum qui était goudronnée par les colons est complètement abandonnée. Kumba – Mamfe est entrecoupée par des ponts inachevés. Dans le Nord-Ouest, la situation n’est pas meilleur. Des localités entières sont coupées des grands centres urbains en saison pluvieuse.

Deuxièmement vient le problème de l’emploi. Il n’existe aucune société industrielle dans les provinces anglophones. Même la SO.NA.RA., localisée dans le Sud-Ouest, a un effectif de plus de 90 % de Francophone. La Cdc qui, à l’époque, était leur seul employeur avec un effectif de plus de 17.000 personnes est aujourd’hui bradée morceau par morceau. On compte à ce jour plus de 10.000 personnes mises en chômage. Des tentatives de confiscation des terres des Bakweri sont signalées de nos jours. L’avenir de ces deux provinces est sombre et l’administration a démissionné de ses tâches républicaines.
Si le gouvernement tenait à l’unité nationale et voulait vraiment lutter contre le Scnc, il devrait faire dans le Sud-Ouest ce qui est fait dans le Centre, Sud et l’Est depuis plusieurs années. Personne ne nous fera croire qu’il est normal que l’Etat reverse une partie des redevances forestières dans les communes du Sud, du Centre et de l’Est pour assurer le développement de leur région et qu’il est impossible de faire la même chose pour leurs frères et sœurs des provinces anglophones d’où il tire le maximum de sa richesse en pétrole depuis des dizaines d’années.

Pourquoi ne pas utiliser leur part de redevance pétrolière pour subventionner la Cdc et doubler, voire tripler sa capacité d’emploi afin qu’elle résolve le problème crucial de chômage qui gangrène cette région? Cela ne sera que justice et dénotera d’une véritable volonté de lutte contre la pauvreté. Voilà à notre sens la vraie volonté pour l’unité nationale et la réponse à donner au Scnc. Trouver des solutions à ces maux et le Scnc moura de sa propre mort.

Si aujourd’hui je me trouvais encore devant le colonel Cook et devais choisir une fois de plus le pays d’attache à mon passeport, je choisirais, sans hésiter, toujours mon cher et beau pays le Cameroun. Mon patriotisme n’a pas diminué, au contraire il a augmenté et est renforcé par des nombreux problèmes auxquels est confronté mon pays tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur.

Je vais fêter le 1er octobre 2006, même avec un verre de vin de palme et un plat de haricot dans ma salle à manger. C’est un jour glorieux pour le patriotisme Camerounais. C’est ce jour que nos compatriotes du Cameroun occidental ont tendu leurs mains à travers le Mungo pour embrasser leurs frères et sœurs de l’autre rive pour créer une seule et même nation.

Le 1er octobre restera un jour mémorable pour tout Camerounais de bonne foi. J’en appelle à la prise de conscience du gouvernement. Tendons la main à notre tour à nos frères de l’autre rive du Mungo, réglons en famille nos difficultés. Le Cameroun sera uni ou ne sera pas.

Par Par Bernard Muna
Le 03-10-2006



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