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Interview de Mr. Metusala Dikobe pour www.litenlibassa.com

 
Interview : Mr. Metusala Dikobe, informaticien, "Anta-Diopiste", homme de culture, promoteur du site www.peuplessawa.com nous livre les secrêts de ses passions.


Réalisé par Jeanine Nyobe
www.litenlibssa.com    
Jeudi, 26 Août 2010 12:34 

Bonjour Monsieur Metusala Dikobe! Puis-je vous demander de vous présenter à nos internautes ?

Lorsque ma mère m’a accouché, on me donnât le nom d’un grand-père maternel, le célèbre pasteur protestant baptiste DIKOBÈ. Comme c’était coutume à l’époque, je reçu à l’église, pendant mon baptême, le prénom PAUL.  Officiellement, je viens de cette région qu’on appelle YABASSI, qui à une certaine époque était un centre cosmopolite de rencontre de plusieurs ethnies d’origines SAWA (Ewodi, Bodiman, Malimba, etc…) et BASSA (Bandem, Banen,  etc..) et autres BATONGTOU. C’est dans de cet environnement pluriculturel que j’ai mes origines.
Ma mère s’appelait KWEDI, et comme on m’explique plus tard, elle reçoit ce nom d’une dame Ewodi, par une certaine relation familiale propre aux perplexités africaines.
BONADIBONG à Douala joue aussi un rôle important dans tout cela, comme une autre parenté importante dans ma vie, Madame EKWE ELANGUI me fait comprendre.
Tout ceci ressort tout simplement le côté melting-pot de mes origines. Ce n’est pas une exception en Afrique et dans un sens plus large dans le monde noir.

Certains vont remarquer que je ne donne pas mes origines d’une manière chronologique, car « truth be known », les détails des généalogiques sont très pas toujours linéaires, souvent flous. Pour preuve, les origines de Babatoura Ahmadou Ahidjo restent encore sujettes à discussion.
Je passe une grande partie de mon enfance à Douala, Nkongsamba, Edéa, ou j’apprends l’ « autre » Bassa, qu’on appelle par aberration le Nó Nlón (la tête du chemin, ou le Nord) et le Nwel Nlón ou Likôl (la queue du chemin, ou le Sud), le Bakoko. Je dis aberration parce que je comprends plus tard que ces divisions sont non fondées, provenant des reliques des razzias coloniales et du commerce des esclaves, pour reprendre une expression de Bwemba Bong.
Avant d’entrer à l’école (des Blancs), mes mamans, Kwedi et Eyadi (une Moulongo de Malimba) m’apprennent à lire et écrire en Duala, une éducation qu’elles aussi ont bénéficié dans la période coloniale. On fréquente assidûment les églises évangéliques, où ma mère dirige les chorales, dont les cantiques de Paa Ndumbe Eyango forment la base de nos menus ecclésiastiques.

Vous êtes le tout premier camerounais à avoir eu l’idée de mettre en place un site internet communautaire pour promouvoir la culture Sawa. Peut-on savoir ce qui a motivé votre démarche?


C’est une longue histoire, que je vais résumer comme suit.
Etant informaticien de carrière, ayant travaillé depuis 1990 dans les systèmes d’échanges des données informatisées, avant que l’Internet ne devienne un outil de masse, je me suis donné comme projet de mettre la présence d’un contenu africain, mais unique et typique de notre région dans ce réseau virtuel, le web.

Je me définis comme un nationaliste engagé; donc dans un premier temps j’ai pensé à mettre l’histoire de l’UPC en ligne, qui à l’époque n’avait pas encore son propre site. C’est le prolifique Achille Mbembe qui m’inspire dans cette démarche, parce que je suis épaté par ses publications sur Um Nyobe. Je me dis « voici un jeune homme qui devient la source de référence de tout ce qui concerne le mouvement nationaliste camerounais, le dépositaire des informations sur l’UPC, alors que les personnes qui ont milité ou accompagné ce mouvement vivaient encore, mais se renfermaient dans un mutisme ambigu ». Je pense donc d’une part, prolonger cette œuvre courageuse sur le Net.

En plus, vivant en Allemagne, je découvre une grande source d’informations sur les premiers contacts des Blancs avec le bassin du golfe de Guinée. J’ai à l’époque, sur mon disque dur, une floraison de documents sur cette importante partie de notre histoire, que je décide mettre à la disposition du grand public à travers une vitrine virtuelle, que je nomme le Peuplesawa.com, dans une collaboration technologique avec un jeune ami, créateur de Camerounlink.net, Jean Biangue. Cette coopération avait pour but de booster le côté Web-marketing du projet. Plus tard, nos détracteurs malveillants utiliseront cette collaboration pour essayer de disqualifier notre légitimité.

On aurait pu faire mieux, si la communauté restait homogène, mais certains ont préféré la dissension, plagiant le concept pour aller créer des sites clones.
Mais, l’objectif primordial est atteint : la présence du Sawa sur le Net est là, inamovible.
C’est avec mon Background multiculturel que je développe en conséquence, l’idée de promouvoir le « commun culturel » de cette grande région, qu’on appelle le Sawa. Pour ne pas le limiter ou confondre au Sawa-Duala, on parle alors du « Grand Sawa », qui est une notion plus élargie prenant en compte les autres parentés nés des relations des descendants d’Ewale venus plus bas du Congo, avec les composantes de la région.  Tant qu’il est évident que ceux venus du Congo ne sont pas resté cloitrés entre eux, mais ont naturellement croisé les familiarités avec ceux qu’ils trouvent en place, les Bassa et autres tribus des proximités. 
En même temps, je constate que 50 ans après les indépendances, il y a eu beaucoup de changements, de croisements, qui font que nous devons redéfinir la conception que nous faisons de nos ethnies ou tribus.

Lorsque j’assiste à une manifestation (fête ou cérémonie de deuil) dans mon village, toutes les tribus que j’ai citées plus s’y retrouvent, en plus d’autres qui viennent s’y greffer par liens de mariage; et cela va des Bamiléké aux Etons, etc… Quel camerounais ne se retrouve pas aujourd’hui dans ce genre de melting-pot, que je relate ici?
Je trouve donc le besoin, après un demi-siècle d`une colonisation qui avait pour leitmotiv "diviser pour mieux régner", de redéfinir nos ethnies. Beaucoup de choses ont changé, une civilisation ne peut pas rester figée. Il faut se regrouper et reconquérir cette unité culturelle en montrant ce que nous avons de commun.

Je suis inspiré dans cette idée de prouver les chevauchements de nos ethnies par l’œuvre du savant Cheick Anta Diop « L´unité culturelle de l´Afrique noire, 1959 ». Ce que je voulais ajouter à cette démonstration est que cette unité doit se faire par étape, en cercles concentriques. Un bon départ serait de montrer, par des arbres généalogiques, la linguistique et l’Histoire, comment  toutes ces mini-tribus du Littoral constituent une entité culturelle homogène.
Ma conviction personnelle est que la preuve de cette Unité culturelle sur le plan continental doit passer par la somme des preuves des Unités culturelles des régions (pan-ethnies). Avant que les apprenti-historiens, sans démonstration scientifique et par abus, fassent l`amalgame en proclamant l’origine égyptienne de tout ce qui est africain. Il faut faire cet effort de démontrer, avant tout, ce que les tribus juxtaposées ont de dénominateur commun.

Les Africanistes, comme aime le désigner le prof. Théophile Obenga, ont par manque de respect ou par simple ignorance « bâclé » le travail ethnologique fait sur nos cultures. Dans notre cas, j’ai trouvé que les dénominations comme « Abo Nord » « New-Bell », « KM 12 », « Babimbi 3 », et j’en passe, ne reflètent pas la véritable nature de nos régions et sont le résultat d’une arrogance coloniale.  Les Euro-centristes ont cette habitude de semer la confusion en fabriquant des termes qui n’ont aucune définition. Un exemple, quand on dit « l’Occident », tout le monde croit comprendre ce que cela signifie. Prenons une mappemonde, pour situer cet Occident, et nous verrons que cela n’a pas de sens. Ce n’est pas une direction cardinale, mais une autre façon de dire les « Blancs ». Un autre exemple est ses appellations que l’on a données au Cameroun ; de la « Schutzgebiet » allemande, au « sous-protectorat », le « sous-mandat », sans que son statu de colonie en soit entamé.
Vous voyez donc qu’il nous faut reconquérir la manière de nous définir nous-mêmes.

Peuplesawa.com, comme vitrine d’inclusion et non exclusion, a été crée afin de  contribuer à la connaissance de soi, positioner le Sawa dans l’univers panafricain.


Nous avons beaucoup de ressemblances dans nos coutumes, qui prouvent que nous venons d’une même source. Manu Dibango me disait un jour que l’endroit où il a vu le plus d’ASSIKO est en Angola . Me vient alors dans l’esprit cette danse traditionnelle appelée le N’GOLA, dont le nom rappelle le nom d’origine du pays qu’on appelle Angola. Manu me racontât aussi une anecdote qu’il a vécue au Zimbabwe, avec ses choristes Sissi Dipoko et Titty Dibeng. Le chauffeur de taxi Zimbabwéen, leur révèle qu’il comprend les 75 % de leur causerie faite en Duala. Ceci est très significatif, mais personne n’étudie le phénomène que les Ndebele ou Matebele, et autres ethnies bantoues, comme le Shona, le Zulu, le Xhosa, ont des bases communes avec les langues du Littoral camerounais.

Cinquante ans après les indépendances, nous ne célébrons que le drapeau, l’hymne et l’état colonial hérité de l’impérialisme européen.
Je crois qu’il est temps de dépasser ce cadre et aller chercher les raisons pourquoi, lorsque, par exemple je tape mon nom ou celui de Mpondo sur Google, l’endroit où il ressort le plus est en Afrique du Sud, dans le pays de Madiba.

Mon constat est que nous ne faisons pas de rapprochement avec ces points communs des cultures africaines et dans un sens plus large avec tout le monde noir. Le système éducatif ou les plans de société (si plans il y a) des Républiques ne prennent pas en compte cet aspect des choses. Même l’Union Africaine n’épouse pas cette démarche de l’unicité de la culture africaine.
Comme le discours officiel n’est pas pour la promotion de nos cultures, je me heurte à une forte incompréhension de la part de ceux-là même qui doivent profiter de mon travail. Trop de critiques inutiles, qui montrent une confusion dans nos esprits. C’est donc un travail bénévole et ingrat, que seule ma conviction de son bien fondé m’encourage à continuer.
J’ajoute qu’avec cette Plate-forme, PEUPLESAWA.com nous réalisons le concept de Réseau Social bien avant que les Facebook et autres deviennent populaires.

Depuis, l’idée a fait des émules. Litenlibassa.com en est la preuve. Que vous inspire donc ce développement de sites communautaires ?

Je vais répondre à cette question par cette citation de Ruben Um Nyobè, encore valable après plus d’un demi-siècle :
« Le tribalisme est l’un des champs les plus fertiles des oppositions africaines. Nous ne sommes pas des « détribaliseurs », comme d’aucuns le prétendent. Nous reconnaissons la valeur historique des ethnies de notre peuple. C’est la source même d’où jaillira la modernisation de la culture nationale. Mais nous n’avons pas le droit de nous servir de l’existence des ethnies comme moyens de luttes politiques ou de conflits de personnes. »

Que dire de ceux qui qualifient cette démarche comme étant tribaliste?


Un grand homme que j’admire beaucoup croit que l’être humain devrait plus tôt se définir comme un Homme universel, ce qui dissiperait les appréhensions venant dur racisme, ou du tribalisme.  J’ai la conviction que cet universalisme ne s’imposera que si nous prouvons logiquement les chevauchements de nos cultures. Cela peut être fait. Mais en entendant, l’élément culturel est là, présent. Nous ne pouvons pas l’oublier. Je n’oublierai pas l’émotion forte, que j’ai eue en réécoutant le Makossa pour la première fois après des longues périodes de solitude en Europe. Qui n’est pas pris de frissons lorsqu’il atterrit après des années à l’aéroport de Douala.
Cette réticence de réclamer son origine, son ethnie est une peur non fondée. Les Hommes ne cesseront de s`identifier sous l’aspect de la langue ou une culture.

Comment imaginez-vous une collaboration entre ceux qui gèrent ces différentes initiatives
.

Je suis le premier à mettre en liens les autres initiatives comme Liten Li Bassa ou des Fang Beti, même des sites qui piochent dans notre milieu Sawa, pour montrer mon esprit d’ouverture. N’oublions pas que ces grands ensembles (Sawa, Bassa, Fang-Beti, Yorouba, Ibo, etc… ont des grands points d’intersections. C’est en travaillant ensemble que nous montreront le dénominateur culturel commun, que les savants tels que Théophile Obenga et Cheikh Anta Diop ont retrouvé jusqu’en Egypte pharaonique.

C’est vous également qui publiez pour la première fois, une photo de Jean Bikoko dit Aladin sur la toile. Peut-on savoir dans quel contexte cela fut réalisé.


Peuplesawa.com a une rubrique VIP, dans laquelle nous mettons des personnalités en valeur. Dans le même souci de faire justice en donnant la visibilité sur le net du plus grand créateur de la musique Assiko, nous mettons Jean Bikoko en VIP. Après avoir cherché en vain une photo pour illustrer sa page, nous nous résoudrons à scanner une. Un travail pas toujours évident. Quelle fierté de voir qu’à l’occasion de sa disparition, cette photo est reprise partout.

Cette photo a été plusieurs fois reprise par des sites internet. Elle domine aujourd’hui sur Facebook grâce aux profils des internautes qui souhaitent rendre hommage au grand artiste. Bien entendu, très peu ou voire aucun d’entre eux ne sais qui en est l’auteur. On a même pas souvent, je l’admets, le reflexe de se poser cette question. Ce qui vous écarte d’une certaine reconnaissance de votre mérite, faisant de vous l’homme dans l’ombre. Ne trouvez-vous pas cela ingrat et décourageant ?

Mon entourage m’a posé plusieurs fois la question pourquoi je dédie autant de temps et d’énergie à faire un travail qui ne me rapporte financièrement rien. Je me suis douté de mon engagement, surtout lorsque mes multitude appels aux internautes de contribuer à cette œuvre sont resté sans réponse, sauf dans certains cas isolés. Non seulement ce travail est bénévole, ingrat et incompris, j’ai souvent l’impression de risquer même ma peau, tellement les questions ethniques sont ultra-sensibles. Au début, les débats étaient passionnels, très chauds, ce qui me surprit, parce que je croyais que le virtuel me mettrait à l’abri atmosphères houleuses de nos associations. Je ne regrette pas d’avoir investit autant d’énergie pour ce portail culturel, car j’ai gagné en expérience dans les attitudes des Hommes et la conviction que le travail d’éducation doit s’envisager en long terme. A la fin, on nous donnera raison.

Si vous avez pu en prendre une photo, vous avez sans doute rencontré l’homme. Quels souvenirs gardez-vous de cette rencontre ?


J’étais un petit garçon quand j’ai commencé à voir Jean Bikoko animer dans un bar appelé « Canne à sucre » à Edéa. La virtuosité de son Assiko rendait l’atmosphère tout simplement féerique. La jeunesse doit savoir que dans les rencontres musicales, où plusieurs artistes participaient, que ce soit au Cameroun où en Afrique, Jean Bikoko ravissait toujours la vedette avec son spectacle électrique. C’est plus tard que je redécouvre la grandeur de l’homme, quand des grands Jazzmen comme Michael Brecker, Joe Zawunil, BB King, ou Manu Dibango ne tarissent pas d’éloges lorsqu’ils parlent sur le génie d’Aladin.

Aujourd’hui qu’il n’est plus, que peut-on entreprendre pour l’immortaliser ?


Les exemples pullulent aux Etats-Unis avec des monuments à la mémoire des Otis Redding, Sam Cooke, James Brown etc… La Case Jean Bikoko serait un bon lieu touristique à Eseka.

Monsieur Dikobe, les camerounais semblent très attaches à leurs cultures. En vous basant sur votre expérience personnel, diriez-vous qu’ils soient autant engagés pour leur assurer une gloire ?


Malheureusement, notre civilisation est encore préoccupée à assouvir les besoins primaires. Les gens luttent pour leur survie, loin du luxe de la chose culturelle.

Que peut ou doit faire chaque groupe pour fédérer sa population autour de la question du développement culturelle ?


La République n’a pas de projet de société. Les Peuples doivent essayer de se prendre en charge pour garder la flamme de nos cultures, en attendant que nous ayons des dirigeants évolués et indépendants, qui favorisent l’éclosion de nos cultures afin de nous amener graduellement au Panafricanisme.

Pour finir, quels sont vos projets court et long terme pour peuplesawa.com ?


J’aimerais faire de Peuplesawa.com, un florilège des informations sur l’Histoire et la Culture Sawa, contribuant ainsi au nouveau paradigme de prise de conscience de la Renaissance Africaine, une phase sans laquelle un vrai développement de l’Afrique ne peut avoir lieu.

Merci Monsieur Metusala Dikobè


Merci à vous et salutations à la communauté-frère de Liten Li Bassa.

22 Août 2010
Essen, Allemagne
Interview réalisée par Jeanine Nyobe

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