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 BATANGA (Tribu)


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Le Mystère transcende de la langue Batanga et ses dialectes

 
Le Batanga est une langue vivante. Comme beaucoup de langues Bantou elle n’a pas été suffisamment écrite ni publier. La seule publication connu au jour d’aujourd’hui, reste le Epèhi ya Katékismos...


PAR NTONGA MPEKE ALPHONSE [AOUT, 2005]

Le Batanga est une langue vivante. Comme beaucoup de langues Bantou elle n’a pas été suffisamment écrite ni publier. La seule publication connu au jour d’aujourd’hui, reste le Epèhi ya Katékismos, une oeuvre de formation à la chretienneté catholique. Elle est écrite alors par le regrété Mbéa Jean a cette époque cathéchiste à la paroisse St Joseph de Kribi. Avant l´époque des campagnes réligieuses européennes sur le continent africain, les Batanga ne connaissent pas les sciences occidentales. Ils pratiquent le culte de la réligion traditionnelle Bantu. La langue est alors ici, un outil politique, et même économique crucial pour assoier des stratégies, une certaine domination, voir même le rassemblement du peuple. C’est ainsi qu’on peut constater l’hétérogenéité de la langue Bantanga qui se subdivise en trois sous groupes dialectiques: Le Banhoho, Bano’o, Nnoho, Nnohu, Nnoko, Banoo, Batanga ba Nda, Bapuhu, Bapuku, Npuku, Bapuhu. Chaque dialectes ici corresponds à un clan (Mabongo ou Maka’a.) Mais il semble important de nous poser la question de savoir pourquoi il existe aujourd’ hui trois dialectes du Batanga, et aussi et surtout d’ élucider ce mystère qui préoccupe peu certains pourtant ayant une portée sociale significative pour le peuple Batanga tout entier. De prime abord, il nous faudra définir la différence entre une langue et un dialecte ? Il semble crucial, avant que d’aborder ce sujet, de définir ce que c’est qu’une langue et un dialecte.

QU’EST-CE QU’UNE LANGUE ?

Une langue d’après le petit Robert, c’est ‘un language commun a un groupe social’ (Cottez, Rey Debove, Rey, 1987). En revenche, le dictionnaire anglais, The concise oxford dictionary va un peu plus loin en expliquant que ‘c’est une méthode de communication humaine soit écrite ou orale, qui conciste a un alignement des mots convenus par un peuple’ (Fowler et Fowler, 1996 :764). Une langue, c’est aussi et avant tout un outil d’expréssion et de définition identitaire d’ un peuple ou d’un groupe. La portée d’une langue se mésure à la portée même de ce peuple. C’est elle qui définie sa vie, et son avenir c-à-d qu’un peuple qui perd sa langue perd sa propre identité. c´est l´outil le plus puissant de la préservation d´un patrimoine, d´une société ou une civilisation. Un dialect est une variation régionale d’une langue (Cottez, Rey Debove, Rey, 1987 :534). En d’autres termes, elle dérive d’une langue initiale. Chez les Batanga elle est propre aux clans. De ce point de vue, elle n’a pas la même force vue l’effectif des personnes qui la véhicule. Cependant, cela ne lui enlève pas toute sa portée dimensionnelle sociale significative et à encourager. Le Batanga est d’après le site internet Ethnologue, (ethnologue reports for languages, 2003) classifié comme appartenant au groupe Niger- Congo (1489), Atlantic-Congo (1390),Volta-Congo (938), Benue-Congo(1316) ,Bantoïd (668) , la descente vers le Sud (643) la flèche Bantu (501) par le Nord Est (171), le groupe linguistique avec les Bube benga (A.30) (Gordon, 2005). Ses origines remontent aux bords des vallées du Nil des siècles avant JC. On retrouve aussi des similitudes dans le Zimbabwé dans la langue Xiona, le Ndébélé (d’Afrique du Sud) le lingala, en Centra-afrique et Congo-Zaire. Rwanda et Burundi) puis le Cameroun et plus récement en Guinée Equatoriale et au Gabon.

COMMENT EN ARRIVE T-ON A TROIS DIALECTES ET UNE LANGUE?

Au Cameroun les Batanga font parties jusqu’ avant la période de l’esclavage de la grande famille linguistique Duala, dont elle garde la structure grammaticale et même quelques bases lexicales. Une fois détaché de la région de Duala, et installé à Bongaélé, le chef Ntanga Mu Mbèdi décide des reformes linguistiques de la langue initiale Duala. Des sages et conseillers, trés proches du chef de Bongaélé alors s’y attèllent, et la revise très substantiellement. Les revisions sont surtout au niveau du lexique alors que la base grammaticale reste la même. C’est ainsi que de nouveaux mots sont ajoutés, ou changer a une consonne ou une voyelle voir plusieurs sur le même mot. C’est un procédé assez connu dans les tribus Bantu. Le chef Ntanga exige alors l’enseignement de cette nouvelle langue qu’il rebâptise le Banoho. Le nouvel idiome, le Banoho est alors proposer aux autres groupements du sud, du centre et du nord du Nsaka mu manga, la côte balnéaire Kribiènne. La langue est adoptée à Lobé, Bwambè, Bongandwèh, Lohovè (Mboamanga, Talla, Ngoèh, Mahalèh, Mpangou, Ndjamouè Wamièh). La réception est différente chez les habitants de Ëbounja, Mpalla, Bahabanèh, et Londji. Il faut remarquer qu’à cette époque, l’idée d’autonomie par apport à la chefferie est permanament dans les esprits. La fronde se tend d’abord à Eboundja où une nouvelle langue est simultanément mise en étude, pareillement calquée de la langue mère, le Duala et aussi du Banoho, Banoko. Le procéde est quasi identique d’avec ce qui est fait à la chefferie de Bongaélé (Grand Batanga aujourd’hui Batanga Sud) pour aboutir au Banoho. Les sages contestataires d‘Ëboundja, alors la transforment, la revisent. Les mots sont alors traités chirugicalement avec le principe d’extirpation ou d’ajout de consonnes et voyelles. L’optique étant d’avoir une déformation sonique du mot. Certains préfixes et suffixes de mots sont alors éliminés. Nous avons par example, le mot ‘madiba’ qui est la base un mot du Duala et veut dire ‘l’eau’. La signification est restée la même, mais au lieu de ‘madiba’, les Batanga de Ëboundja disent ‘miba’. Nous remarquons alors la suppréssion systématique de la voyelle ‘a’ et de la consonne ‘d’, pour avoir le mot ‘miba’. Un autre example, c’est le verbe en infinitif, ‘Wanah’ du Duala, qui veut dire apporter. Il est conservé en Banoho, mais son infinitif devient: ‘Iwanah’. Le ‘i’ est ajouté au début du préfixe pour accentuer l’action et faire la différence. Ce qui, de surcroit change alors sa conjugaison en langue Banoho. Les Batanga d’Eboundja disent alors, ‘Ivaniaka’. L’éthymologie reste la même qu’en Duala, Divala, Ivala, qu’en Banoho, Banoko: apporter.

Le Bapuku est recomposé avec la même structure grammaticale du Duala, cependant le lexical est significativement altéré a sa base Duala et plutard Banoho. Un dernier example de la transformmation des mots du Duala en dialect ici, c’est aussi, le concept ‘muna’. Du Duala qui veut dire ‘l’enfant’. En Banoho il est conservé intacte, garde la même signification. Chez les Eboundja, il est changé. A la place des consonnes ‘o, u’ on a le ‘w’, reconnu comme l’une des lettres puissantes de l’ alphabet de la langue Bantu. Ce qui donne alors le mot ‘mwana’ ‘muana’. On remarque ici, la légère différence au niveau de l’intonnation. Elle est quaisi ou presque la même intonnation, cependant une sémantique légèrement différente. Le nouveau dialecte des Eboundja est alors baptisé, Bapuku, Bapuhu. Il est par la suite proposé aux autres tribus ou clans ayant des affinités parentales proches avec les Ëboundja tels que les villages Mpalla, Bahabanèh, Mpolongwè, Londji, voir même d’Enda Bonga et Dikobè (petit Batanga). C’est selon notre hypothèse pourquoi nous avons ces trois configurations lingustiques situées sur des positionnements géographiques interposées, et éparses dans ce qui est aujourd’hui, la côte balnéaire Kribiènne le Nsaka mu manga où vit le peuple Batanga. Nous n’oublions pas de mentionner qu’ici, la quête d’autonomie et d’indépendance par apport à la grande chefferie de Bongaélé anime constamment les esprits. Et à cette idée, Ëboundja est le clan Batanga qui reussit à marquer ici la mémoire des anciens par sa persistance et sa force de persuasion.

Le dialecte Bapuku, Bapuhu, est alors adopté par plusieurs villages Batanga du Nord de la côte, des proches de la chefferie du village d’ Eboundja voir même jusqu´ aux clans de petit Batanga. Il faut tout de même observer que la fin du XIX e siècle est dominé par l´ avènement de l’ occupation coloniale occidentale au Cameroun. C’est une situation qui attenue et met fin aux rivalités et conflicts entre communautés tribales divisées. L’ arrivée de Blancs, changent les choses. Le néttoiement des meours est déjâ mis en marche. A cet effet, le voisin énémi ou rival ne l’est plus d’autant plus que, la menace vient de l’occupant blanc. C’est ainsi que, confronté au dilèmme due à la présence des trois dialectes, les colons français décident de classiffier le Batanga comme la langue du peuple Batanga avec a trois dialectes : le Bapuku, Bapuhu, Batanga Ba Nda, Banoho.

L’anthropologue Madeleine Richard le confirme par ailleurs dans l’article publié par le CEEBA serie 2 : « L´administration française officialisa l´ éthnonyme: Batanga, englobant tous ces clans dans cette appellation commune. » « I. DUGAST reconnaît " qu´il est malaisé de définir cette population... seul le fait linguistique peut être quelque peu une indication sur les origines: Banoho et Bapuku parlant un dialecte extrêmement proche des Douala.» (Dans Madeleine Richard, CEEBA serie 2) Cela explique pourquoi des siècles plutard, les Batanga entendent les duala parler, et aussi peuvent s’exprimer en Duala, néamoins, les duala eux éprouvent des difficultés confrontés à cet exercice. Cela est du a notre avis au fait de la transformation du léxique initial Duala. Le Batanga devient une langue parcequ’il donne naissance à trois dialectes qui sont le Banoho, Banoko, le Batanga Ba Nda et le Bapuhu, Bapuku.
....Cependant, des concepts puissants et symboliques tels que ‘moto’, ‘bito’, ‘mboa’, ‘konda’,… restent les liens linguistiques qui nous permettent de retracer ces origines communes. Ces concepts n’ont pas changé. Ils veulent dire la même chose en Duala tout comme en Batanga. La langue Batanga est aujourd’hui parlé par plus de 7.000 âmes sur 17.000.000 habitants au Cameroun. Une portion d´environ 7.000 âmes en Guinée Equatoriale sur une population de 531.000 habitants.

Le Batanga Ba Nda des Dongo, Enda-bonga, Béhondo, Lohonguè est alors le premier dialecte Batanga qui subit des influences dues aux autres dialectes locaux, trouvés dans la région. Ceci a été facilité grâce aux échanges, mariages avec les tribus avoisinnantes, Bakoko de Mouanko, et Bassa d’Edéa et Elog Batindi. Nonobstant, certaines résistances, toutes ses idiomes sont plutard classées par l’administration coloniale comme des dialectes de la langue Batanga.

Voici selon nos recherches et analyses, quelques hypothèses qui lèvent ainsi, un point d’ombre de l’histoire du peuple Batanga. Est-ce l’explication des divisions qui perdurent encore aujourd’hui dans le Nsaka Mu Manga? Il revient alors aux intellectuels du peuple Batanga, l’obligation morale de veiller à ce que l’unité du peuple Batanga tout entier soit préservée. De même, que les erreurs du passé ne se reproduisent plus. C’est pourquoi, il est important de procéder par des cérémonies commémoratives collectives ou un travail de psychanalise collectif est mis en exergue. L’encouragement de l’enseignement de ces dialectes et l’histoire de la langue Batanga est pour notre point de vu, plus que crucial. La langue Batanga peut alors ainsi être préservée, revivifier tout en restant connectée à ses origines. Elle ne pourra alors que resister face aux invassions linguistiques modernes, et donner aux Batanga la fierté d’être un peuple qui perdure dans le temps.

EXTRAIT DU MANUSCRIT EN COURS D´ECRITURE: PEUPLE BATANGA, SON HISTOIRE SA CULTURE ET SES PERSPECTIVES D´AVENIR.

NTONGA MPEKE ALPHONSE (2004- 2005)

BATANGA & SAWA



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