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Philippe NGAMOU nous présente un film documentaire sur Samuel EBOUA

 
De retour du festival du cinéma «Ecrans Noirs», au Cameroun, le producteur s’est confié à Cameroon-Info.Net, pour nous expliquer les motivations qui l’ont poussé vers cette aventure.


Ce producteur de TV fait partie de la nouvelle génération qui estime qu’il est temps que les africains se réapproprient leur histoire et leur actualité.

Cameroon-Info.Net: Vous venez de réaliser un documentaire sur Samuel Eboua, éminent homme d’Etat du Cameroun. La question qu’on a envie de vous poser est: Pourquoi Samuel Eboua ?

Philippe Ngamou: Ce travail répond pour moi à une double exigence: exigence de reconnaissance vis-à-vis des qualités d’homme d’état dont a fait preuve Samuel EBOUA au cours de sa carrière, mais aussi exigence de se réapproprier notre histoire. En général, les films documentaires sur l’Afrique qu’on voit à la TV sont faits par des occidentaux. Il est à mon humble avis temps que nous donnions aussi notre point de vue pour d’une certaine manière rééquilibrer les choses.

Maintenant pour présenter Samuel EBOUA, je dirai qu’il a été l’un des plus proches collaborateurs du Président AHIDJO. Il a occupé pendant plus de sept ans le poste de Secrétaire Général de la Présidence de la République. Une sorte de record, quand on voit le nombre de personnalités utilisées par la suite à ce même poste, on est en droit de penser que Samuel EBOUA n’avait pas que des défauts. Il a également joué un grand rôle sur la scène politique camerounaise au début des années 90 après l’instauration du multipartisme. Par son équation personnelle il a contribué avec d’autres à crédibiliser l’opposition aux yeux de l’opinion internationale.


Cameroon-Info.Net: Vous sortez du festival «Ecrans Noirs» au Cameroun. Qu’est-ce qui vous a conduit à ce festival ? et comment le film a-t-il été accueilli ?

Philippe Ngamou: J’ai été invité par les promoteurs d’Ecrans Noirs, et je rappelle que c’est avec le FESPACO de Ouaga l’un des principaux événements consacré au 7ème art en Afrique. Cette 11ème édition d’Ecrans Noirs a été l’occasion de présenter mon film au public camerounais qui l’a plutôt bien accueilli. Les étudiants se sont montrés les plus enthousiastes puisqu’ils avaient à travers ce film-documentaire, l’occasion de revisiter une partie de l’histoire du pays qu’ils connaissaient mal. A la fin d’une projection à l’institut Goethe, l’un d’eux, très ému m’a confié ceci: «Quand Eboua quittait le Gouvernement en 1983, je n’étais pas encore né. Avec votre film j’ai appris bien de choses».


Cameroon-Info.Net: En marge du festival, le film a également été diffusé à la télévision…

Philippe Ngamou: Effectivement la chaîne privée Canal 2 a diffusé le film suivi d’un débat animé par Suzanne KALLA LOBE et J. C. EDJANGUE au cours duquel la notion du devoir de mémoire a été abordée. En tous les cas avec ce film j’ai modestement tracé une voie et je me réjouis d’avoir suscité le débat.


Cameroon-Info.Net: Combien de temps vous a t’il fallu pour mettre tout en place, et quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

Philippe Ngamou: J’ai véritablement commencé ce travail en juillet 2005 et je suis arrivé au bout de 9 mois, c´est-à-dire en mars 2006, à obtenir un résultat acceptable. Mais il faut dire que je disposais de certaines images d’archives depuis pas mal de temps. Ce qui à réduit le temps de recherche et de dérushage. Cela dit l’une des principales difficultés en dehors de la mauvaise qualité des rares archives qui existent ce sont les moyens qui n’étaient pas si importants que çà et même si au final je n’ai pas tant à rougir du résultat. J’aurais aimé tourner dans des conditions moins stressantes c´est-à-dire par exemple travailler avec mon équipe habituelle sur la totalité du projet.


Cameroon-Info.Net: Sur le plan technique, on note une coordination parfaite des intervenants sur différents thèmes, on imagine que vous avez dû manager certains. Expliquez nous cette expérience.

Philippe Ngamou: c’est d’abord un travail classique de journaliste. Il est vrai que j’ai été aidé par la qualité des intervenants qui ont non seulement l’habitude de la caméra mais sont de brillants sujets. Mon souci c’était d’obtenir le meilleur d’eux sans langue de bois. Ensuite c’est au montage que j’ai réorganisé le tout en y donnant du rythme et en respectant tant que faire se peut un équilibre.


Cameroon-Info.Net: On voyage beaucoup avec ce documentaire. Des vas et viens incessants entre Paris, Douala, Yaoundé, Nkongsamba. La qualité reste la même, on se demande si le matériel utilisé, les techniciens ont toujours été les mêmes à chaque endroit ?

Philippe Ngamou: Cela aurait été plus simple de travailler avec la même équipe. Mais pour des raisons d’économie de budget, j’ai dû me résoudre à faire appel à deux équipes différentes pour les prises de vue par exemples l’une en France et l’autre au Cameroun. Sans rien retirer au mérite de l’équipe du Cameroun qui a été très réactive je dois reconnaître qu’avec un peu plus de temps nous aurions obtenu un meilleur résultat au niveau de la prise de son notamment.


Cameroon-Info.Net: Pour finir avec cet aspect technique, quel est le regard du professionnel que vous êtes, y a t’il des erreurs que le profane ne perçoit pas ?

Philippe Ngamou: Le véritable regret que je peux avoir c’est le manque d’archives ou alors la mauvaise qualité de ce qui existe. J’espère simplement qu’avec les nouvelles technologies on va enfin avoir sur notre pays des archives dignes de ce nom car la mémoire collective en a besoin. Avec le développement de la télévision et de l’audiovisuel en général au Cameroun, j’ai la certitude qu’on aura de plus en plus de bons techniciens et les sociétés de productions qui viendront en tournage là bas n’auront plus besoin de déplacer des équipes entières.


Cameroon-Info.Net: «l’empreinte d’un grand homme d’Etat», est aussi un hommage critique. Cependant, on observe plutôt que la plupart des intervenants sont des amis de Samuel Eboua (Emile Zinsou Ancien Président du Benin, Garga Haman ancien ministre, Philippe Gaillard éditeur, le Professeur Kwengue…). Pius Njawé et Njoh Mouellé sont assez neutres. Pensez-vous que cet hommage soit assez critique ?

Philippe Ngamou: Le bon sens veut que pour faire un film sur EBOUA, il faille s’adresser à ceux qui l’on connu ou côtoyé. Même si ce film est un hommage, il garde toute sa dimension critique puisqu’il aborde les aspects polémiques au sujet d’EBOUA. Tous les intervenants du film sont unanimes pour dire que Samuel EBOUA était un homme d’Etat cependant chacun y va de sa critique. Au fond je pense que l’image que l’opinion garde d’EBOUA c’est que c’était un homme d’Etat qui avait le sens du service de l’Etat. Le présenter comme un exemple pour les jeunes générations ne serait pas un abus.


Cameroon-Info.Net: On sait généralement qu’un hommage encense celui qui le reçoit. un autre son de cloche n’aurait-il pas donné une connotation particulière à ce film ? Sinon d’après vous quels étaient ses défauts ?


Philippe Ngamou: Samuel EBOUA avait comme tout humain des défauts sauf que ce qui peut-être considéré comme un défaut pour certains peut se révéler être une qualité pour d’autres.D’aucuns ont trouvé qu’il n’était pas un homme de combinaison.


Cameroon-Info.Net: Parlant de défauts, Samuel Eboua, de son vivant fut taxé de tribaliste. Comment un homme de ce charisme, qui a tant servi l’Etat peut-être tribaliste ou être traité de tribaliste ? pour avoir été à ses côtés, pouvez-vous nous expliquer clairement ce qui à conduit certains à lui coller cette étiquette ?

Philippe Ngamou: Samuel EBOUA s’est lui-même expliqué sur ce sujet. C’est suite à des problèmes fonciers qui ont été finalement réglés que cette étiquette comme vous le dites, lui à été collée. Probablement pour nuire à sa carrière politique. Pour mieux appréhender les choses voici le contexte dans lequel tout ceci à démarré: La ville de Nkongsamba doit son dynamisme aux bamilékés qui s’y sont installés progressivement. Quand des personnalités comme Samuel EBOUA, Jean EKWABI et d’autres originaires de cette ville arrivent aux affaires à de hautes responsabilités, ils souhaitent l’affirmation du caractère Mbos et Bakaka de la ville. Malheureusement, cette démarche n’a pas toujours été bien perçue dans l’opinion.


Cameroon-Info.Net: On note une intervention de Madame Germaine Ahidjo qui rapporte une conversation avec son mari sur le choix entre le président Biya et Samuel Eboua. Seulement, les Camerounais n’ont que cette image que vous nous montrez dans le film. N’avez-vous pas manque le coaching sur ce coup ? Beaucoup auraient souhaité voir Germaine Ahidjo qui fut la toute première dame du Cameroun.


Philippe Ngamou: Mme AHIDJO reste la belle femme que les camerounais ont connu et en cela elle ne fait que confirmer l’idée selon laquelle les camerounaises ont du charme. Mais c’est d’abord en tant que témoin privilégié lors de la démission surprise d’AHIDJO qu’elle intervient dans le film.


Cameroon-Info.Net: Philippe Ngamou, au delà de la beauté, de la richesse, de la qualité de ce film, on se pose la question finalement: quel en est l’intérêt aujourd’hui ?

Philippe Ngamou: L’intérêt au delà de se réapproprier notre histoire comme je l’ai dit plus loin c’est de rendre hommage mais aussi de susciter le débat pour éviter que nos esprits ne restent dans les ténèbres. J’ajouterais que j’ai été frappé par le fait que le nom de Samuel EBOUA ne laisse pas les gens indifférents. On peut l’aimer ou le détester mais on a toujours son mot à dire.


Cameroon-Info.Net: Parlant du débat, c’est grâce à l’argent du Pétrole que le Cameroun s’est doté d’un certain nombre de ses infrastructures. Pourtant on a le souvenir qu’on avait demandé aux Camerounais de ne pas s’occuper de l’argent du pétrole car très complexe à comprendre. Argent qui ne rentrait pas dans la comptabilité de l’Etat. Qui peut en parler aujourd’hui ?

Philippe Ngamou: Je crois savoir que l’idée qui sous-tendait ce discours autour du pétrole c’est qu’il ne fallait pas installer le pays dans une économie de rente. Il faut d’ailleurs dire que l’expérience des autres pays africains producteurs de pétrole avait quelques peu alerté les autorités camerounaises sur un risque de démobilisation autour des autres ressources et particulièrement l’agriculture qui contribue au bon score du PIB/PNB du Cameroun. Maintenant, sauf obligation de réserve, ceux qui sont ou ont été en charge du pétrole sont mieux placés pour le faire.


Cameroon-Info.Net: Quand, comment, et où les Camerounais et internautes pourront-ils se procurer ce film ?

Philippe Ngamou: Le film a été diffusé à la télévision au Cameroun, il a été présenté au festival Ecrans Noirs et au festival Cinéma du Réel. Désormais, il est disponible en DVD. Au Cameroun il y a des points de vente. Autrement, par correspondance vous pouvez écrire à l’adresse e-mail suivante: contact@nbaconseils.com

Cameroon-Info.Net: Après Samuel Eboua, à qui le tour ?

Philippe Ngamou: Ce film s’inscrit dans le cadre d’une série de films-documentaires: «les grandes figures d’Afrique». Je travaille déjà sur d’autres pistes. Je vous en dirai davantage quand j’aurai suffisamment avancé.


Cameroon-Info.Net: Vous êtes Producteur tv, Présentateur, Chef d’entreprise. Vous évoluez dans le milieu des médias depuis une vingtaine d’années. Vous êtes régulièrement sollicité pour présenter ou produire des évènements de prestiges. Que pouvez vous ajouter sur vous ?

Philippe Ngamou: Je suis diplômé de l’EFAP (Ecole Française des Attachés de Presse) et titulaire d’un DEA en science sociale option culture et communication obtenu à la Sorbonne. Avant de créer NB&A CONSEILS ma société de production, j’ai été journaliste pigiste à la radio puis j’ai intégré le service de communication de ALTUS patrimoine et gestion, une filiale du groupe crédit lyonnais. Avec la télévision sud africaine et CFI, nous produisons Miss MALAÏKA INTERNATIONAL que je présente; un concours de beauté d’origine africaine très relevé. J’interviens également dans la production du FESPAM, le festival panafricain de musique à la fois comme présentateur et producteur délégué. Autrement dit, mon travail consiste à gérer l’image et valoriser l’activité de mes clients pour ce qui est du conseil et en ce qui concerne la TV produire ou présenter des programmes de flux.


Cameroon-Info.Net: Un dernier mot ?

Philippe Ngamou: Cameroon-Info.Net est mon premier lien avec le Cameroun et je m’en réjouis et j’encourage toute votre équipe. A mon sens, vous participez à cette nouvelle dynamique dans laquelle je m’inscris et qui consiste à se réapproprier notre histoire et notre actualité. Bon vent ! 

Cliquez ICI pour visionner quelques extraits du film

PARIS - 25 JUIN 2007


Source: © Cameroon-Info.Net
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