En rapport avec tous les fils et filles qui ont définitivement marqué par des actes forts d’honneur, de dignité et de grandeur notre Peuple, la Fondation Panafricaine des Devanciers, Héros et Martyrs, en tant que Mouvement Panafricain Socio-Culturel a déclaré, dès novembre 2007, l’année 2008 « Année d’hommages au nationalisme panafricain de toutes les époques » ; avec entre autres carrefours de célébration et en prime, le « Cinquantenaire » de l’assassinat de « Mpôtôl » Um Nyobe.

C’est ainsi qu’en deux semaines franches, du 1er au 13 septembre 2008, avec la célébration du « Cinquantenaire » du tout premier assassinat d’un leader nationaliste de la lutte des indépendances en Afrique, le patriote panafricain Um Nyobe, la frange d’hommes et femmes au sein de mon Peuple restée malgré tout équilibrée, leur tête et chaque partie de leur corps à sa place et y jouant pleinement son véritable rôle a favorisé que l’événement majeur de cette célébration soit mené jusqu’à son terme ici à Boum Nyébél avec cette Soirée Nationaliste du 12 et ce pèlerinage à Song Mpek, village natal de « Pôtôl Um Nyobe, ce 13 septembre 2008. Que « Hilôlômbi » le Dieu de nos aïeuls soit loué et ces derniers vénérés à leur juste dimension ; car sans eux ce Devoir de Mémoireet cette obligation de rendre hommage n’auraient pas été accomplis.

A chaque époque de la vie d’un peuple correspond un type de problèmes. A chaque génération d’identifier les problèmes de son temps et d’apporter des réponses fiables aux questions que suscitent lesdits problèmes pour s’assumer pleinement. Sur la base de cette vision sur tous les plans progressiste, toute génération pour  quelle que cause que ce soit qui ne s’inscrit pas sur le livre d’or de l’espace de vie qui est le leur au cours du cheminement du Peuple vers son destin est une traîtresse et comme telle, doit être traitée par l’histoire et par la génération suivante qui se devra, pour la génération traîtresse, d’ériger des stèles de la honte en opposition avec, pour les générations méritantes, l’édification d’un Mausole d’honneur et de dignité.

Cette seconde perspective tient comme un gant pour la génération des Douala Manga, Nello, Paul Samba, Manibem Tombi, Raba et leurs compagnons qui auront vécu, combattu et semé pour l’action à venir ; à celle des Um Nyobe, Yem Mbak, Moumié, Ouandié, Kingué, Lotin à Samé, Osende Afana, Tong Likéng et leurs compagnons qui auront vécu, identifié le colonialisme comme problème majeur de leur époque, engagé bataille à son encontre et, avec ces indépendances à partir du 1er Janvier 1960 au Cameroun, vaincu. Oui, Um et ses compagnons nationalistes et progressistes ont gagné leur bataille dans cette guerre éternelle du progrès humain. Car, le Cameroun est un et, malgré quelques  remous, indivisible. Car aussi et c’est définitif, le Cameroun et d’autres Etats Africains ne seront jamais des Départements français d’Outre-mer.

Et avec la célébration derrière nous du Cinquantenaire de l’assassinat de Um Nyobe, l’hommage mérité vient d’être rendu à ces repères de notre Peuple. Maintenant à nous de jouer pour assumer, nous aussi, notre époque, comme ils ont su assumé les leurs .

Le répertoire de la sagesse et de l’intelligence du corps social Africain regorge des orientations philosophiques fortes indicatrices pour la vie pratique. En voici une de très haute portée :

« Quiconque se perd doit rebrousser chemin jusqu’au point de départ en vue de redéterminer la direction à prendre pour progresser avec plus d’assurance vers sa terre promise ».

Nous ne sommes pas des « Passéistes. Non ! Mais nous savons que qui ne sait d’où il vient ne peut déterminer à quel niveau il se trouve, encore moins vers où il chemine. Malgré des catastrophes humainement orchestrées par des barbares aujourd’hui connus, à la source de la sagesse et du  progrès humain, des repères significatifs existent à coup sûr qui, mis en exergue et utilisés, vont redonner à ce monde qui cafouille parce que désormais sous la totale emprise de la matière, de véritables raisons de réespérer.

Afin de mener à bien cette mission humaine de haute portée culturelle, politique, socio-économique et même spirituelle, notre continent et son Peuple se doivent de se doter, ici et maintenant, de tous les arsenaux qui leur permettent de réinfluencer par eux-mêmes le cours de leur vie propre et de régénérer les énergies et forces propres à remettre l’humanité toute entière dans une orbite de progrès humain où la morale et l’éthique seront des boussoles centrales. Où les idéaux et leur traduction en biens matériels n’auront de place que pour servir de manière centrale l’humain et son environnement. Où plus de justice influencera l’établissement de plus de paix.

Et maintenant que notre volonté et notre détermination sont là en tant que premiers arsenaux, il devient indispensable et urgent de doter notre Peuple et continent d’une base organisationnelle citoyenne à la dimension de l’enjeu, des missions et du but final vers lequel nous devons aller. La NODYNA, entendre la Nouvelle Dynamique Nationaliste Africaine en tant que moyen de transport de nos espoirs et de conduite de notre Peuple au rétablissement de son humanité et dans sa légitimité de s’autogouverner vraiment naît donc ainsi ici même à Boum Nyébél, ce dimanche 14 Septembre 2008. Naît ici à Boum Nyébél, lieu historique où, 50 ans auparavant jour pour jour, fût présenté au monde ce 13 Septembre 1958, le corps sans vie du Charismatique leader nationaliste panafricain, nous nommons le héros et martyr Um Nyobe de glorieuse mémoire. La NODYNA, ce Mouvement Politico-culturel Panafricain, sur la base d’un programme centenaire qui sera rendu public le moment venu se dote d’un programme minimum à deux points :

- Replacer notre continent et ses peuples dans les conditions de se réapproprier les attributs globaux propres à les rétablir dans leur légitimité de gérer à leur guise et prioritairement pour leur compte, les indépendances acquises de très haute lutte et au prix de très lourds tribus et depuis lors aliénées par  ces «Accords» dits de coopération qui, avec aujourd’hui cette machine à broyer les peuples encore faibles qu’est cette mondialisation pas trop matérialiste, des freins majeurs du progrès de nos peuples vers l’avant.

- Créer par ce truchement, les conditions globales d’espoir justifié par le façonnage d’un environnement favorable à l’éclosion des idées qui orientent vers les cimes.

Au Cameroun d’où débute la structuration formelle de ce programme dont la nature m’a fait l’honneur et assigné le devoir de rendre public aujourd’hui, je n’ai que l’assurance de voir mon Peuple, à savoir le Peuple-Victime, ma tribu, à savoir la tribu des exclus ainsi que toutes les honnêtes gens attentives à ce que Le Professeur Fonkoua Teguia désigne par « Appels de l’humanité » s’accaparer le présent projet de refondation d’un Cameroun et d’une Afrique qui comptent parce que redisposant enfin de leur propres moyens pour se faire prendre en compte. Car il nous faut sortir nos démarches politiques des sentiers battus. Les Peuples du continent en général et le Peuple Camerounais en particulier, tendaient jusqu’à ce jour à s’accommoder avec cet environnement politique délétère célébré ces dernières années par une confusion totale dans ce multipartisme administratif instrumentalisé chez nous et qui a conduit mon Peuple dans cette situation de déchéance totale des structures et des individus à charge de les animer.

C’est pour cela qu’en toute humilité je demande à mon Peuple de se mettre en ordre de bataille pour conduire à bien le projet présent dont la prochaine échéance de réalisation est la tenue le jeudi 15 Janvier 2009 au Cameroun, de l’assemblée constitutive de ce Mouvement Panafricain de notre époque, je nomme la NODYNA. Je m’incline par ailleurs pour proposer aux mouvements et leaders politiques et sociaux qui se reconnaissent dans la vision ici soutenue de s’approprier dès à  présent celle-ci afin que, s’adjoignant  à mon peuple, par notre action conjuguée, nous puissions la matérialiser et dans les délais programmé.

Laisser les grandes idées entre les mains inexpertes est l’expression même de l’inexpertise des experts. Notre Peuple et notre continent sont face à leur destin. Ils se doivent d’agir. Chacun de ses fils et filles apportant toute son énergie à l’entreprise sur des bases nouvelles. Avec des orientations nouvelles. des structures nouvelles et, surtout, des hommes et femmes nouveaux. Voilà une grande idée n’est-ce pas ? Par chacun de nous, les complexes de tout genre doivent ici être à tout prix neutralisés. Par chacun et par tous, les barrières de tout genre à dessein érigées pour nous empêcher de faire front commun doivent être, quelle que soit leur rigidité, brisées.

Ce qui est ici envisagé est bel et bien à notre portée et dehors, tous et toutes les adeptes de cet afro pessimisme tant destructeur parce que tant neutralisant. Il nous faut agir. Nous devons tous et toutes, désormais, être solidaires et déterminés pour être à même de léguer à ceux qui arrivent, des raisons justifiées de se faire confiance. Et c’est le lieu pour nous de nous approprier deux grandes orientations à l’action déterminante telles qu’elles sont faites par cet ancien Président des Etats-Unis d’Amérique du nom de KENNEDY et nous citons:

« Dans la longue histoire du monde, quelques générations seulement ont reçu la mission de défendre la liberté aux heures où elle était le plus en danger ».

« Nous n’avons pas, le temps d’être complaisants, timides ou hésitants. C’est l’heure du courage et de l’action. C’est l’heure des leaders forts, des leaders qui n’ont pas peur des nouvelles frontières ni des faits, des leaders qui peuvent transformer nos rêves en réalités ».

Jeunesse-Victime du Cameroun,
Jeunesse-Victime de l’Afrique,
Assurance de notre avenir commun,

Le présent message t’est particulièrement destiné. C’est par la réalisation de l’orientation qui ressort de son schéma directeur que tu dois aujourd’hui, où que tu te trouves de par le monde, t’assumer pour être digne de toi et rétablir ton Peuple et son continent dans la dignité, la noblesse, l’honneur et la grandeur dans l’expression de la liberté et la jouissance du mieux-être par son propre effort. Ce ne sera pas facile. Détermine toi, prend courage, agit et vain l’adversité de l’ennemi. Tu le peux. Et c’est ici que tu  doit avoir constamment à l’esprit cette sagesse universelle qui indique que « celui qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles ».

A « Hilôlômbi » le Dieu de nos aïeuls, je confie le reste.

Vive mon Peuple en fin debout et agissant,
Vive la solidarité universelle,
Vive l’Afrique, redevenue Une par l’action citoyenne concertée

« Menkôp bé mayéga »
Je vous remercie