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« Man pass man » : Honneur et gloire à l’immortel Ernest Ouandié ! par Beng Yves.

 
« La gravité de la situation de même que l’amour que nous portons tous à notre pays commandent que tous les Kamerunais se donnent la main pour porter le coup décisif au régime néocolonialiste agonisant. » Ernest Ouandié



[Rouen - France] - 19-01-2009 (Beng Yves)

Le 15 janvier 1971, Ernest Ouandié est assassiné à Bafoussam en application d’une décision cynique, froidement préméditée d’Ahmadou Ahidjo, président choisi puis imposé aux Kamerunais par la France. 15 janvier 2009, trente-huit anniversaire, tous les upécistes, ainsi que les patriotes véritables commémoreront cet événement. Commémorer c’est avant tout se référer à une mémoire commune. Dans son article « Citoyens libres ou esclaves » Ernest Ouandié écrivait le 20 mars 1962 : « Les chances de succès demeurent toujours grandes pour le peuple kamerunais ; mais aussi longtemps que nous ne saurons pas réaliser l’unité, nous ne saurons pas aussi tirer le maximum de profit des chances qui nous sont offertes. La gravité de la situation de même que l’amour que nous portons tous à notre pays à son peuple commandent que tous les enfants Kamerunais se donnent la main et serrent les rangs pour porter le coup décisif au régime néocolonialiste agonisant. »

 


Le 15 janvier 1971, Ernest Ouandié est assassiné à Bafoussam en application d’une décision cynique, froidement préméditée d’Ahmadou Ahidjo, président choisi puis imposé aux Kamerunais par la France. 15 janvier 2009, trente-huit anniversaire, tous les upécistes, ainsi que les patriotes véritables commémoreront cet événement. Commémorer c’est avant tout se référer à une mémoire commune. C’est-à-dire, non seulement partager le récit authentique d’un événement, mais également l’intelligence de son contexte, sa signification historique. Pour les militants, les démocrates, c’est aussi puiser dans l’exemple pédagogique du résistant vertical, la force intime de continuer le combat pour la liberté et le développement. Si le lieu parait ici étriqué d’une chronologie d’événements (liés au procès d’Ernest Ouandié) en partie méconnus, face au foisonnement de mémoires antidatées où fermentent le doute et l’intention malveillante, il est utile de revenir sur trois questions essentielles :


1° Qui était Ernest Ouandié ?

2° Pourquoi Ahmadou Ahidjo, ses complices et ses maitres ont-ils assassiné Ernest Ouandié?

3° Quel intérêt revêt l’évocation de sa mémoire dans le Kamerun d’aujourd’hui ? 1° Qui était Ernest Ouandié ? Le site « upc-kamerun.com », rubrique « Nos héros » répond en partie à cette interrogation. Nous invitons d’emblée le lecteur à s’y reporter.

1° Qui était Ernest Ouandié ? Le site « upc-kamerun.com », rubrique « Nos héros » répond en partie à cette interrogation. Nous invitons d’emblée le lecteur à s’y reporter.


Trois caractéristiques émergent de tout portrait d’Ernest Ouandié : l’universalité de ses convictions ; la fidélité à ses engagements, un exceptionnel courage politique et physique. Il a été peu dit qu’Ernest Ouandié parcourt le monde et est reçu par de très importants dirigeants de la planète dès que la répression l’éloigne momentanément du Kamerun. Inlassablement il plaide le dossier kamerunais, affirme le sens de son combat contre le néocolonialisme et l’impérialisme. Moins d’un an après l’assassinat du président Moumié à Genève (3 novembre 1960) il rejoint clandestinement le Kamerun en 1961 pour relancer la lutte d’une UPC à la recherche d’un second souffle, jusqu’en 1970, année de son arrestation. Ahmadou Ahidjo, pour mieux truquer l’injuste procès qu’il intente à Ouandié, refuse à ses avocats le visa d’entrée au Kamerun, en infraction des accords bilatéraux entre la France et le Kamerun.


A l’ouverture de son procès, le 26 décembre 1970, Ernest Ouandié déclare : « Je me suis présenté ici ce matin pour dire aux juges qu’en l’absence des avocats que j’ai légalement constitués, il n’est pas possible que je sois jugé. Un de mes avocats se trouve à Londres, l’autre à Paris. J’ai essayé de les contacter par l’intermédiaire du gouvernement depuis le 12 novembre. Un avocat que j’ai choisi sur place s’est récusé. Vu les intentions du gouvernement dans cette affaire, vous comprenez aisément que je ne puisse accepter les servitudes d’un avocat commis par lui. » Plus loin il ajoute : « Etant donné l’hostilité du gouvernement à mon égard, il n’y a pas d’autre alternative. Je dois choisir mon avocat et non en accepter un sur mesure. Si vous ne me permettez pas de le faire, alors vous aurez à répondre un jour de cette forfaiture de condamnation devant l’Histoire.


En ce qui me concerne, je suis prêt, dans ces conditions, à aller au poteau d’exécution. Autant ne pas faire un procès de pure forme. » Pendant son procès, Ernest Ouandié est enchaîné, pieds et poings. Il aura été sauvagement torturé plus de six mois durant par Jean Fochivé 1. Son dos est « balafré de blessures ». Il ne se défendra plus. Contrairement aux mensonges du régime, il n’introduira pas de recours en grâce après sa condamnation à mort. Le 15 janvier 1971, jour de son exécution, il refuse de se faire bander les yeux. « Man pass man »

2° Les raisons d’un assassinat
2.1 Les pressions françaises :


2.1.1 L’une des questions en débat en cette année 1971 est l’élargissement de la CEE à la Grande Bretagne. Elle suscite des inquiétudes parmi les dirigeants africains soumis à la France qui craignent déjà que les avantages souvent personnels qu’ils tirent de la coopération ne s’estompent. De son côté, la France se préoccupe du maintien sinon du renforcement des liens avec ses vassaux africains dès lors qu’interviendra cet élargissement. 2.1.2 1971 encore, cela fait quarante ans que le dossier du transcamerounais, ce chemin de fer qui doit relier la capitale Yaoundé au Nord du Kamerun, dort dans les tiroirs. Ahmadou Ahidjo ne l’en sort pas, hostile à toute synergie entre le Sud et un Nord qu’il considère comme son monopole. L’intérêt renouvelé de capitalistes Français et Américains pour la réserve de bauxite (un milliard de tonnes) du massif de l’Adamaoua, réputée contenir 44% d’alumine relance le dossier du transcamerounais. Son aboutissement pourrait corrélativement affaiblir le pouvoir de Sékou Touré, le président guinéen dont l’économie fournit la matière première transformée en aluminium par la société Pechiney à Edéa.


2.1.3 Dans les milieux informés, l’on sait que le pays possède des réserves de pétrole, au moins dans sa partie occidentale dite « anglophone ». Le Kamerun est alors une république fédérale. L’exploitation de l’or noir par la seule France pourrait susciter des velléités de séparatisme, dans un contexte de tensions croissantes. En effet, malgré certaines prescriptions rassurantes de la Constitution fédérale de 1961, on s’est aperçu côté « anglophone » qu’un simple inspecteur fédéral, nommé par Ahidjo, disposait de plus de pouvoirs que les élus. Prévoyants, les Français vont donc suggérer à Ahmadou Ahidjo une réforme constitutionnelle. Après un referendum douteux, l’Etat unitaire est proclamé le 20 mai 1972.


L’adversaire acharné de l’Indépendance et de l’unité du pays savourera désormais en solo sa double trahison. Progressivement, les commémorations du 1er janvier 1960, date de l’Indépendance du pays, seront négligées au profit de celles du 20 mai 1972 dans une subversion historique qui modifiera les traditionnelles données de la corruption (naissance de la nouvelle corruption ou la proli-corruption 2). Les trois motifs précédents, ajoutés à une forte tentation d’exotisme, convainquent le Président Français d’alors, Georges Pompidou, de passer par le Kamerun lors de sa tournée africaine. Le pays est alors le troisième potentiel industriel économique en Afrique Noire francophone, derrière le Sénégal et la Côte d’Ivoire, avec des perspectives de développement qu’on considère prometteuses à Paris. Ernest Ouandié et l’UPC gênent les projets franco-camerounais.


Il est arrêté le 19 août 1970. Son dossier d’instruction dont on dit qu’il comporte plus de huit cents pages fait l’objet d’un traitement d’une inhabituelle rapidité. Ahidjo, sous le conseil de ses maîtres, cherche à transformer le procès politique du dirigeant révolutionnaire en procès criminel de droit commun. Une partie de l’opinion internationale s’émouvant des mauvais traitements infligés au célèbre prisonnier, des pressions sont exercées sur Georges Pompidou pour qu’il annule son voyage au Kamerun. Elles émanent entre autres du Comité International Ernest Ouandié et d’un certain nombre de gens de bonne volonté, de partis, d’Etats pas seulement de gauche ou progressistes. Pour d’autres procès en Europe des pressions semblables ont permis de sauver la vie de militants (Burgos, Leningrad…). Pompidou intime l’ordre à Ahidjo de régler le problème Ouandié avant son arrivée à Yaoundé le 9 février 1971.


A l’instar de son mentor Charles de Gaulle qui décida l’assassinat du docteur Moumié, Pompidou pense que « le sang sèche vite » 3, surtout celui des Africains… La suite est connue : Ernest Ouandié sera fusillé au terme d’un simulacre de procès le 15 janvier 1971, en compagnie de Tabeu Gabriel et Fotsing Raphaël.


2.2 D’autres pressions extérieures :
2.2.1 Le journal français « le monde », daté du 30 janvier 1971 rapporte : « Condamnant l’assimilation des procès de Yaoundé à ceux de Burgos et de Leningrad, le président de la République sénégalaise a défendu avec chaleur M. Ahidjo, président du Cameroun, « qui a sorti son pays de l’anarchie et de la rébellion ». Enfin, M. Senghor a proposé la réélection de M. Tombalbaye, président du Tchad, à la tête de l’OCAM. »


Le propos de Senghor n’est que la pensée amplifiée de tous les proconsuls africains de la France. Quand on songe qu’aucun dirigeant français d’envergure ne trouva le temps d’assister aux obsèques du chantre de la Négritude de surcroît membre de l’Académie française, il est permis de douter du respect dû par la France à ceux qui contribuèrent à mettre l’Afrique à genoux. 2.2 On doit également s’interroger sur l’attitude des dirigeants chinois d’alors qui après l’assassinat d’Ernest Ouandié offrirent au régime d’Ahidjo une aide financière importante.


2.3 Les pressions intérieures :
2.3.1 Issue de l’improbable alliance concoctée par l’administration coloniale, entre les chefs d’un certain Islam rétrograde et une hiérarchie catholique conservatrice, la classe dirigeante illégitime « camerounaise » jubile. Enfin elle tient celui qu’elle considère comme le dernier chef historique de l’UPC, son pire ennemi. Le discours d’émancipation de l’UPC en faveur de l’Indépendance du pays, de son unification, de l’égalité des citoyens, du droit de vote des femmes, de l’élévation du standard de vie des Kamerunais heurte certaines féodalités archaïques. Elles réclameront sa mise à mort. Ahmadou Ahidjo déteste les bamilékés. Ou plutôt, hait les upécistes bamilékés.

Dans cette posture indigne, il dispose d’alliés infréquentables : le tortionnaire et sanguinaire Jean Fochivé, aux mains pleines du sang de patriotes ; Andzé Tchoungui, l’un des organisateurs kamerunais aujourd’hui disparu de la répression des upécistes dans l’Ouest. Il faut également mentionner des personnages sinistres comme Ekwabi Ewané Jean, député de l’union camerounaise, le parti unique fasciste d’Ahidjo, qui attise les haines dans le Mungo, à propos de terrains querellés entre des bamiléké et certaines populations locales. Dans une vision de courte perspective, Ahidjo offrira à certains bamiléké qui acceptent de trahir des upécistes des facilités économiques ou commerciales. Parallèlement, comme il l’a constamment fait dans le reste du pays, il fera exécuter nombre de ses adversaires politiques.

2.3.2 Bien qu’alliés contre l’UPC et les progressistes Kamerunais, une sourde lutte n’oppose pas moins hiérarques catholiques et musulmans. Ahmadou Ahidjo juge excessif le développement des établissements scolaires confessionnels, particulièrement catholiques. Par des mesures sournoises, il manifeste que l’Etat Kamerunais ne peut pas « indéfiniment » subventionner ces établissements. Son attitude traduit sa crainte de voir l’Islam reculer, d’autant que cette dernière religion couvre essentiellement les régions parmi les moins scolarisées du pays.


Dans ce conflit qui ne le concerne pas au premier chef, Ernest Ouandié bruyamment accusé de marxisme par une certaine presse occidentale aura-t-il fait les frais de l’alliance qu’à tort Ahidjo lui prête avec l’évêque de Nkongsamba ? 2.3.3 L’assassinat d’Ernest Ouandié c’est enfin « la revanche manquée d’un humilié » que la femme d’un haut commissaire français gifla en public. Sous une ébriété avancée notre homme venait de lui abandonner sur la robe un indélicat reflux d’origine gastrique. Humiliante vexation parmi de nombreuses autres qui, sans doute, attisèrent la féroce haine d’Ahmadou Ahidjo pour ses compatriotes farouchement combattus mais néanmoins respectés par « les blancs »… Pour mesurer à quel point l’homme qui longtemps terrorisa le Kamerun était entravé, il suffit de consulter l’extrait en annexe de l’annuaire officiel du Cameroun pour l’année 1969, pages 68-69 4.

Enfin, il semble que le réquisitoire contre Ernest Ouandié fut rédigé par un coopérant français.


3° Ernest Ouandié aujourd’hui

Dans son article « Citoyens libres ou esclaves » Ernest Ouandié écrivait le 20 mars 1962 : « Les chances de succès demeurent toujours grandes pour le peuple kamerunais ; mais aussi longtemps que nous ne saurons pas réaliser l’unité, nous ne saurons pas aussi tirer le maximum de profit des chances qui nous sont offertes. La gravité de la situation de même que l’amour que nous portons tous à notre pays à son peuple commandent que tous les enfants Kamerunais se donnent la main et serrent les rangs pour porter le coup décisif au régime néocolonialiste agonisant. » La mémoire de L’homme qui s’exprimait ainsi sera dans quelques jours, à l’occasion de l’anniversaire de son assassinat, sollicitée pour toutes sortes de procès, les uns légitimes contre le régime de Paul Biya, les autres pleins de mauvaise foi contre ceux qui le plus fidèlement poursuivent son combat.


Le pouvoir de Paul Biya fera silence, considérant que par sa loi n° 91/022 du 16 décembre 1991 il aura réhabilité Ernest Ouandié, proclamé Héros National par l’Assemblée Nationale du Cameroun le 27 juin 1991. Une réhabilitation du bout des lèvres, non suivie d’effet car, sauf erreur de notre part,aucune indemnité n’aura été versée à la famille du disparu. Aucun monument, pas une stèle ne rappellent son action. En revanche la mémoire de son assassin, Ahmadou Ahidjo, survit à travers diverses institutions. Dans ce contexte de confusion généralisée quel sens faut-il donner à la commémoration de l’assassinat d’Ernest Ouandié ?


La situation du Kamerun est catastrophique à tous égards. Sur le plan symbolique, les figures d’hier que le régime offrait en exemple sont déconstruites. Le modèle du fonctionnaire milliardaire, narguant le petit peuple s’est effondré avec des arrestations y compris de ministres, accusés de corruption. Des hommes d’affaires dont on célébrait volontiers le dynamisme se révèlent eux aussi piètres prévaricateurs de la fortune publique.


 Paul Biya, après le meurtre politique de son « père » Ahmadou Ahidjo, et les non moins déchirants sacrifices de ses enfants parmi les plus proches, ne s’imagine pas d’autre destin que de s’accrocher jusqu’à la mort au pouvoir, pour s’éviter un sort encore plus cruel. Il sait, qu’au sein même de son pouvoir, et contre lui, se trament désormais les complots les plus terribles. ; Dans un climat de haine dangereux pour le Kamerun. La plupart des privilégiés, devant l’explosion des insécurités, ne rêvent que de renverser leur président. En attendant ils affectent de le magnifier pour ne pas démolir sans garantie le dernier et fragile rempart de leurs illicites profits.


Combien de temps supporteront-ils encore son contrôle d’Etat, lequel indistinctement frappe les uns, épargne les autres, dans un climat qui semble davantage relever du règlement de comptes que d’une sage, nécessaire et juste épuration à laquelle même leur mentor n’échapperait pas ? Face à cette décomposition d’un Etat qui cherche à masquer son incurie par la multiplication brouillonne de provocations et de brimades contre le peuple, l’opposition, peine à dégager un projet cohérent, à nouer des alliances salutaires. La raison profonde de cet immobilisme est à rechercher dans les conditions d’apparition du multipartisme d’abord, dans l’éclatement de l’économie ensuite, dans l’appropriation symbolique de l’Etat par les populations enfin.


Plusieurs éléments démontrent très clairement qu’au retour du pluralisme, les partis politiques reconnus par l’Administration ne remettent pas en cause la forme de l’Etat. Tout d’abord, ils n’en contestent pas les fondements et axent leur protestation sur des plans qualitatifs ou moraux. En cas d’accession au pouvoir à l’occasion d’élections qu’ils croient « gagnables » ils feraient mieux. C’est le temps de la promotion des concepts flous comme la bonne gouvernance. En second lieu, ils ne se battent pas ou très peu pour qu’une Administration partisane ne soit pas, en premier recours, l’arbitre de la démocratie. Précisément ils ne protestent pas lorsqu’une interdiction frappe l’un d’eux car ils y voient l’occasion d’une promotion personnelle.


Troisièmement, ils entretiennent des rapports d’une étonnante proximité avec le pouvoir, ce qui ouvre la voie à des corruptions personnelles. On assiste alors à des va-et-vient d’hommes politiques prétendus de l’opposition qui du jour au lendemain se retrouvent ministres. Enfin dans un débat récent sur la modification constitutionnelle on a entendu des opposants affirmer qu’il ne fallait pas « toucher à notre constitution ». Comme si jamais le peuple kamerunais fût appelé à s’exprimer sur le texte fondamental.


En réalité le temps actuel exige que soient formulées les conditions institutionnelles politiques et culturelles de la première république démocratique du Kamerun. Ce travail réclame de tous les opposants un effort intellectuel sans précédent, des débats sans complaisance, au terme desquels des accords majoritaires seraient dessinés. Sur ce chemin le premier obstacle est paradoxalement la dispersion et le délabrement de l’économie nationale qui obèrent les visions macroéconomiques et le sens à donner au développement. Il y a aussi les différentes perceptions clientélistes de l’Etat, nullement menacées par des féodalités locales qu’on veut protéger tout en réclamant pour le pays une démocratie moderne.


L’effondrement souligné plus haut des icônes du régime et d’autres s’est traduit ces derniers temps par la volonté effrénée de rechercher des repères. Au lieu que ce souci louable participe d’un approfondissement de l’idée nationale, on a assisté à une insurrection de feymen de la pensée, pratiquant le tri sélectif des mémoires aux fins de manipulations. Examinons quelques-unes de leurs plus infectes vomissures. Deux éléments les caractérisent : 1° ils affirment tous que l’UPC a échoué ; 2° lorsqu’ils évoquent des personnages historiques comme exemples à suivre, ils choisissent invariablement des upécistes morts ou assassinés, mutilent leur mémoire c’est-à-dire passent sous silence l’essentiel de leur combat pour tenter de les transformer en emblèmes tribaux.


Dire que l’UPC a échoué (pourquoi pas ?) c’est laisser entendre que l’on a réussi soi-même. Mais puisque Paul Biya est toujours en place,aucune indemnité n’aura été versée à la famille du disparu. Aucun monument, pas une stèle ne rappellent son action. En revanche la mémoire de son assassin, Ahmadou Ahidjo, survit à travers diverses institutions. Dans ce contexte de confusion généralisée quel sens faut-il donner à la commémoration de l’assassinat d’Ernest Ouandié ? La situation du Kamerun est catastrophique à tous égards. Sur le plan symbolique, les figures d’hier que le régime offrait en exemple sont déconstruites.


Le modèle du fonctionnaire milliardaire, narguant le petit peuple s’est effondré avec des arrestations y compris de ministres, accusés de corruption. Des hommes d’affaires dont on célébrait volontiers le dynamisme se révèlent eux aussi piètres prévaricateurs de la fortune publique. Paul Biya, après le meurtre politique de son « père » Ahmadou Ahidjo, et les non moins déchirants sacrifices de ses enfants parmi les plus proches, ne s’imagine pas d’autre destin que de s’accrocher jusqu’à la mort au pouvoir, pour s’éviter un sort encore plus cruel. Il sait, qu’au sein même de son pouvoir, et contre lui, se trament désormais les complots les plus terribles. ; Dans un climat de haine dangereux pour le Kamerun. La plupart des privilégiés, devant l’explosion des insécurités, ne rêvent que de renverser leur président. En attendant ils affectent de le magnifier pour ne pas démolir sans garantie le dernier et fragile rempart de leurs illicites profits.


Combien de temps supporteront-ils encore son contrôle d’Etat, lequel indistinctement frappe les uns, épargne les autres, dans un climat qui semble davantage relever du règlement de comptes que d’une sage, nécessaire et juste épuration à laquelle même leur mentor n’échapperait pas ? Face à cette décomposition d’un Etat qui cherche à masquer son incurie par la multiplication brouillonne de provocations et de brimades contre le peuple, l’opposition, peine à dégager un projet cohérent, à nouer des alliances salutaires. La raison profonde de cet immobilisme est à rechercher dans les conditions d’apparition du multipartisme d’abord, dans l’éclatement de l’économie ensuite, dans l’appropriation symbolique de l’Etat par les populations enfin.


Plusieurs éléments démontrent très clairement qu’au retour du pluralisme, les partis politiques reconnus par l’Administration ne remettent pas en cause la forme de l’Etat. Tout d’abord, ils n’en contestent pas les fondements et axent leur protestation sur des plans qualitatifs ou moraux. En cas d’accession au pouvoir à l’occasion d’élections qu’ils croient « gagnables » ils feraient mieux. C’est le temps de la promotion des concepts flous comme la bonne gouvernance. En second lieu, ils ne se battent pas ou très peu pour qu’une Administration partisane ne soit pas, en premier recours, l’arbitre de la démocratie. Précisément ils ne protestent pas lorsqu’une interdiction frappe l’un d’eux car ils y voient l’occasion d’une promotion personnelle. Troisièmement, ils entretiennent des rapports d’une étonnante proximité avec le pouvoir, ce qui ouvre la voie à des corruptions personnelles. On assiste alors à des va-et-vient d’hommes politiques prétendus de l’opposition qui du jour au lendemain se retrouvent ministres. Enfin dans un débat récent sur la modification constitutionnelle on a entendu des opposants affirmer qu’il ne fallait pas « toucher à notre constitution ».


 Comme si jamais le peuple kamerunais fût appelé à s’exprimer sur le texte fondamental. En réalité le temps actuel exige que soient formulées les conditions institutionnelles politiques et culturelles de la première république démocratique du Kamerun. Ce travail réclame de tous les opposants un effort intellectuel sans précédent, des débats sans complaisance, au terme desquels des accords majoritaires seraient dessinés. Sur ce chemin le premier obstacle est paradoxalement la dispersion et le délabrement de l’économie nationale qui obèrent les visions macroéconomiques et le sens à donner au développement. Il y a aussi les différentes perceptions clientélistes de l’Etat, nullement menacées par des féodalités locales qu’on veut protéger tout en réclamant pour le pays une démocratie moderne.


L’effondrement souligné plus haut des icônes du régime et d’autres s’est traduit ces derniers temps par la volonté effrénée de rechercher des repères. Au lieu que ce souci louable participe d’un approfondissement de l’idée nationale, on a assisté à une insurrection de feymen de la pensée, pratiquant le tri sélectif des mémoires aux fins de manipulations. Examinons quelques-unes de leurs plus infectes vomissures. Deux éléments les caractérisent : 1° ils affirment tous que l’UPC a échoué ; 2° lorsqu’ils évoquent des personnages historiques comme exemples à suivre, ils choisissent invariablement des upécistes morts ou assassinés, mutilent leur mémoire c’est-à-dire passent sous silence l’essentiel de leur combat pour tenter de les transformer en emblèmes tribaux.


Dire que l’UPC a échoué (pourquoi pas ?) c’est laisser entendre que l’on a réussi soi-même. Mais puisque Paul Biya est toujours en place,force est de constater que l’ultime objectif de nos feymen n’est pas de renverser le régime néocolonial mais d’insulter l’UPC. Dans la galerie des héros nationaux pourquoi seuls les upécistes intéressent nos feymen de la pensée ? Par un effort somme toute modeste, ils pourraient exhumer un frère du village, une sorte de Don quichotte tropical destiné à stimuler le courage des frères.

 Que non ! Il faut qu’ils aillent chercher le grand Ernest Ouandié, qu’ils nient ou presque son indissoluble lien avec l’UPC, qu’ils le réduisent au périmètre du village et fassent commerce de sa popularité au bénéfice d’inavouables causes abusivement qualifiées de démocratiques. Les feymen de la pensée affirment que l’UPC collabore avec le régime Biya cependant qu’eux prônent l’insurrection. En dehors d’une farce d’un goût douteux, consistant à pendre, dans les rues de Londres, un amas de chiffons bien inoffensifs censés représenter le dictateur, on ne les a jamais vus, même une simple lame de rasoir à la main s’attaquer à la pelouse d’Etoudi. Aller jusqu’à se livrer à des pitreries pour solliciter d’un pays hôte le maintien du statut subventionné d’exilé politique est une forme de délinquance qui n’a jamais fait partie de la culture upéciste.


 Quand en plus, on sait que ces donneurs de leçons omettent de critiquer leurs proches, élus d’une assemblée dite nationale mais fermée par principe aux upécistes authentiques, quand on sait que ces proches gagnent des marchés publics juteux sous Biya, il est permis de douter des intentions politiques de nos feymen, à supposer qu’on feigne de croire à leur probité. Les feymen de la pensée conseillent aux upécites de mourir au combat. N’ayant pas eu la chance d’être upécistes, eux continueraient de vivre dans le regret et la commémoration de leurs frères disparus, les prébendes en plus. Les feymen de la pensée revendiquent le caractère national des héros. L’UPC ne s’y est jamais opposé. Mais l’expérience prouve que cette revendication s’est traduite par le piratage des mémoires upécistes.


A partir de la confusion faite entre les instances symboliques (propriété de tous) et les simples droits attachés à toute production matérielle on a organisé des commerces. On ne peut pas revendiquer un état de droit au Kamerun et s’emparer du nom, des écrits, des photos de Moumié sans posséder le moindre droit à l’image, la moindre autorisation de ses ayants droits ou de ses camarades vivants ; surtout si c’est pour saboter le combat de ses continuateurs. Nos artistes sont régulièrement piratés, ils en crèvent ; Kodock a protégé le nom UPC au profit de Biya. Tous ces actes qui relèvent de la délinquance intellectuelle peuvent un jour ou l’autre se retourner contre leurs auteurs. Par provocation il est tout à fait concevable qu’un citoyen s’empare, à titre de contre-exemple il est vrai, des écrits du nom et des photos d’un feyman de la pensée.


Il pourrait alors diffuser, dans des medias sans contrôle, toutes sortes de venins ethnicistes. Ces médias où Um Nyobe le patriote, côtoie Ahidjo son bourreau dans la même affabilité. Alors, l’histoire du Kamerun et particulièrement celle de l’UPC se réduirait à une série de génocides tribaux au lieu de dire l’honneur de populations qui offrirent leurs meilleurs enfants à la nation en construction. Ernest Ouandié, dans l’article cité plus haut, écrivait encore : « On ne peut pas parler honnêtement de l’unité en suscitant en même temps de véritables guerres de tribus, on ne peut pas parler d’édification de la nation dans la paix et la concorde alors qu’on trouve un malin plaisir à l’entretien de toutes les causes de frictions et de désordres dans les masses populaires. »


La vocation de l’UPC n’est pas d’entretenir des polémiques sans principes dont la conséquence serait de diviser durablement ceux qui affirment combattre le régime de Paul Biya. Pour autant ceux qui par calcul s’activent à jeter l’opprobre sur son action recevront désormais la réponse qu’ils méritent. Elle sera redoutable car ce dangereux calcul vise à ruiner tout espoir de construire un vaste mouvement démocratique. Ce qui aurait pour conséquence en cas de disparition de Biya ou d’effondrement de son régime de limiter le choix pour l’avenir du Kamerun à un face à face entre les successeurs alors divisés du disparu et certaines forces économiques assez puissantes pour entretenir une solide rébellion.


En revanche la fraternité s’imposera à l’égard des esprits sincères qui par ignorance des pages parmi les plus belles de notre histoire s’interrogent sur l’UPC. Parce que la violence et la propagande du régime Ahidjo-Biya ont traumatisé une grande partie de notre peuple. Que l’on songe que la plupart des Juifs s’unissent lorsqu’il est question de la Shoah tandis que les Kamerunais se déchirent quand il s’agit d’upécisme. Cette situation résulte d’abord de ce que les survivants de la plus grande catastrophe de notre histoire et leurs héritiers politiques ont produits peu de textes, que les textes qui existent sont mal diffusés.


Mais plus encore, il faut y voir la violence de la répression qui a éloigné nombre d’intellectuels du devoir de dire la vérité historique. Payés par l’Etat kamerunais ou subventionnés par des institutions étrangères et par crainte pour leur propre vie, ces derniers ont souvent privilégié l’exégèse de textes inoffensifs, souvent étrangers au vécu des Kamerunais, hermétiques à souhait. Contre un régime à bout de souffle, privé de figures de proue et adepte de la confusion politique, raviver la mémoire d’Ernest Ouandié aujourd’hui c’est s’imposer un triple défi :

- rétablir la vérité historique de son combat et de celui de ses camarades upécistes, combat qui fut aussi celui du peuple kamerunais ;
- continuer ce combat dans la fidélité et le courage de valeurs actualisées ;
- bâtir dans une fraternité exigeante de lutte un vaste mouvement démocratique et populaire destiné à renverser le régime Ahidjo Biya.


Or, un certain nombre de compatriotes, parfois adeptes de tontines politiques, dans une vision sublimée de leurs aventures claudicantes, affirment pouvoir construire un chemin de liberté pour le peuple. Il leur faut constamment tuer l’UPC, dans une imitation caricaturale du régime néocolonial qu’ils prétendent abhorrer. Condamnés à s’affranchir de l’examen rationnel de leurs propres turpitudes, à rechercher en dehors d’eux-mêmes les raisons de leur immobilisme, ils dérivent inéluctablement vers la contre-révolution. Aucune entreprise à vocation anti-upéciste n’a de véritable chance de succès au Kamerun car, inévitablement, elle finit par se dresser contre les intérêts supérieurs du peuple. Un peuple dont on dénonce à l’occasion le tribalisme ou le régionalisme en oubliant qu’à l’occasion de l’élection présidentielle de 1992 il avait préféré un « anglophone » à l’actuel président, qu’il avait auparavant suivi massivement Um Nyobe non en raison de l’importance numérique de son ethnie d’origine mais parce qu’il dirigeait fort justement la lutte pour l’indépendance du Kamerun.


Obama a proposé aux communautés américaines de dépasser le racisme. Elles l’ont cru et lui ont confié les responsabilités parmi les plus importantes au monde. Ernest Ouandié était de ces enfants du Kamerun, trop grands pour une petite époque, qui ont incarné au plus haut point le rêve upéciste du « vivre ensemble », celui de construire l’émancipation de tous, dans le semis de nos différences transcendées.

« Man pass man » : honneur et gloire à l’immortel Ernest Ouandié.

Le 14 janvier 2009 1 Des témoignages nous ont appris que Jean Fochivé organisait la torture sauvage d’Ernest Ouandié en présence d’un médecin chargé de le ranimer quand il s’évanouissait ou qu’il sombrait dans un coma plus ou moins profond. Et cela arriva à de multiples reprises. Après la mort de Fochivé un livre tentera d’expliquer combien il aimait les Bamiléké alors que sa haine farouche de l’évêque Ndogmo attestait le contraire. 2 « Lutte contre la corruption au Cameroun : l’ultime soubresaut d’un insipide crépuscule » (Beng Yves). 3 Cette phrase fut prononcée à Djibouti par le Général de Gaulle en route vers le Canada où il devait proclamer son fameux « vive le Québec libre ». Djibouti n’était pas encore indépendant et y stationnaient en proportion plus de militaires français qu’il n’y avait de soldats américains au Vietnam.


Ces militaires tuèrent plusieurs manifestants qui croyaient pouvoir profiter de la présence du résistant anti nazi pour réclamer leur propre libération. Quelques années plus tard le commandant Prouteau démarrera une carrière en fanfare à la tête du GIGN en faisant abattre un commando qui avait pris des enfants de militaires français en otage. François Mitterrand lui confiera sa sécurité personnelle. 4 « Ministère des Forces Armées camerounaises : - Directeur du Service Liaisons et coordinations : le colonel (français) Desgratoulet ; - Directeur de l’administration et de la logistique : L’intendant colonel (français) Bodet ; - Chef du service de santé : le médecin commandant (français) Garcin ; - Chef-adjoint : le médecin-capitaine (français) Brien ; - Chef du service logistique : le chef de bataillon (français) Durand ; - Chef du service de la justice militaire : le lieutenant-colonel (français) Stephan ; - Directeur de l’Ecole militaire interarmes : le capitaine (français) Bouvresse ; - Armée de terre : chef du service d’état major : le lieutenant de vaisseau (français) Marlot ; - Commandant de la marine nationale camerounaise : le lieutenant de vaisseau (français) Blanc ;- Commandant de l’Armée de l’Air : le capitaine (français) Courtieu ; - Conseiller technique à la direction de la gendarmerie : le chef d’escadron (français) Saletes ; - Commandant de l’Ecole de gendarmerie : Laurent Anguand ; - Chef du service de coordination : le capitaine (français) Bignonneau ; - etc »

 

Par Beng Yves
Professeur de mathématiques
Rouen, France.



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