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MANENGOUBA (Massif du Manengouba)

 
Même sans aménagement, le site attire déjà des touristes qui vont découvrir les 2 lacs de cratères baptisés "lac de l`homme" et "lac de femme". Le nom Manengouba signifierait "homme et femme".


Situation géographique
Le massif du Manengouba fait partie de la chaîne montagneuse de l´Ouest Cameroun. Il s´étend à la fois sur la Province du Littoral (Département du Mungo) et la Province du Sud-Ouest (Département du Koupé Manengouba). Les coordonnées géographiques du centre du site sont la latitude 5°01´N et longitude 9°50´E. Le massif apparaît sur la carte du Cameroun au 1/200,000 sur la feuille MANFE NB - 32 - X. RUC, Centre Géographique Nationale 1979.

Limites et étendues
Le massif s´étend sur un diamètre d´environ 25 km au-dessus d´un plateau central. Il est limité au Nord par la plaine des Mbos, à l´Est et au Sud par les plantations caféières et à l´Ouest par les Monts Bakossi. La zone qui pourrait être proposée au classement s´étend sur 20,000 hectares.

Relief et réseau hydrographique
Le massif est constitué d´une succession de montagnes qui culminent à 2,411m.
Le rebord Nord est très escarpé et descend jusqu´à 700m dans la plaine des Mbo. Les autres faces descendent graduellement vers un plateau d´altitude supérieure à 1,000m. Les lacs de cratère au sommet se trouvent à une altitude de 2,078m.
La montagne constitue une source pour les affluents de la rive droite du Nkam supérieur, ainsi que les affluents du Cross River. Le fleuve Mungo prend sa source sur le flanc Sud du massif ainsi que la Dibombari qui constitue avec le Nkam le Wouri.

Formations géologiques et sols
Le massif du Manengouba est un volcan éteint comme en témoignent les deux lacs de cratère de la caldera. La roche-mère est essentiellement composée d´épanchement de trachyte et de phonolites recents fortement érodés. Les sols sont constitués de cendres volcaniques acides très fertiles.

Climat
Il est de type pseudo-tropical humide à régime pluviométrique bimodal avec deux saisons : une longue saison des pluies de Mars à Octobre et une petite saison sèche de novembre à février. Les précipitations abondantes augmentent avecl´altitude. Nkongsamba (877 m) reçoit 2,684mm d´eau et Mbouroukou (1,300m)
reçoit 3,062mm d´eau (Valet 1985). Quant à la température moyenne annuelle, elle varie de 29°C à Santchou (700m) à 25°C à Mbouroukou (1,300m) et doit descendre vers 19°C au sommet de la montagne.

Végétation
Les versants Nord et Est de la montagne sont soit entièrement dénudés, soit couverts par une végétation herbacée dégradée par l´agriculture ou le pâturage. Sur la face Sud, on rencontre trois types de formations forestières qui s´étendent sur moins de 1,000 hectares (Culverwell, 1997).
- une forêt semi caducifolière ayant colonisé les laves volcaniques ;
- une ceinture de forêt atlantique à Cesalpiniaceae rares entre 1,200m et 1,400m;
- des groupements saxicoles divers.

D´une façon générale, la forêt est très pauvre en espèces avec des arbres de
hauteur moyenne portant peu d´épiphytes, ce qui semble indiquer une sécheresse relative de l´air. La flore est typique de l´étage submontagnard sans endemisme particulier. On y rencontre les espèces telles : Agauris salicifolia, Nuxia congesta, Pittosporum manii, Schefflera abyssinica.

Faune
Elle est d´autant plus pauvre que la végétation est éparse. Cependant l´avifaune est bien représentée avec une espèce menacée Ploceus bannermam et une espèce vulnérable. Andropadus montanus concolor. On y rencontre aussi le rat Praomys hartwigi, ainsi que trois amphibiens endémiques Cardioglossa trifasciata, Leptodactylon erythrogaster et Phrynodon sp sensu Amiet. Toutes ces espèces sont considérées comme menacées. Culverwell (1997) note aussi la présence de cinq espèces endémiques de caméléon.

Peuplement humain
La montagne est occupée en partie par les agriculteurs Bakossi sur le versant Ouest et par les agriculteurs bamilékés sur le versant est en moyenne altitude (1,200m – 1,600m) du côté de Melong et Mbouroukou. En altitude, on rencontre des pasteurs Fulani avec leurs troupeaux bovins. Les villes de Bangen, Melong et Nkongsamba bordent au loin la montagne.

Infrastructures
La route Nationale N° 5 Bafoussam - Douala longe le massif de loin sur le versant Est de la montagne. Les voies d´accès au site comme la route Melong Bangem est praticable par les véhicules tout terrain. L´accès au site peut aussi se faire par la route Tombel - Nyassosso - Bangem sur la face Sud. Une autre route goudronnée part de Melong vers Baré en passant par Mbouroukou qui se trouve sur le flanc Nord de la montagne, à une altitude de 1,300m ; elle constitue la meilleure route qui rapproche le plus du site.

Activités humaines
Les principales activités humaines autour et sur le flanc de la montagne sont l´agriculture et l´élevage. Les sols volcaniques avec leur fertilité ont attiré depuis les années 1930 les agriculteurs Bamiléké dans les zones de moyenne altitude autour du massif. Le caféier robusta est la principale culture de rente, tandis que les cultures vivrières et fruitières s´intensifient. L´élevage se fait entre 1,800 et 2,000m d´altitude sans conflit avec les agriculteurs.

Statut légal et gestion
Le massif du Manengouba fait partie du domaine national et n´est pas protégé parun texte. En cas de classement comme forêt domaniale, c´est le Ministère de l´Environnement et des Forêts qui se chargerait de sa gestion. Il y a aussi possibilité d´exploiter le potentiel touristique qu´offre la montagne avec ses caractères, pour une gestion d´une partie du site par le Ministère du Tourisme.

Etat de conservation et valeur du site
La flore et la faune du massif du Manengouba est progressivement menacée par l´activité anthropique qui s´exerce sur la zone couverte par la forêt. En altitude, seul le pâturage extensif intéresse les zones recouvertes par une végétation herbacée et les feux annuels s´étendent jusqu´à la forêt submontagnarde. A court terme, le site semble menacé. Il conserve néanmoins un potentiel important à cause de l´avifaune et amphibiens endémiques. Même sans aménagement, le site attire déjà des touristes qui vont découvrir les 2 lacs de cratères baptisés "lac de l´homme" et "lac de femme". Le nom Manengouba signifierait "homme et femme".

Problèmes identifiés
Le site ne possède aucun statut particulier et aucun plan d´aménagement n´a été proposé. Si les activités pastorales et agricoles ne menacent pas directement le site, le feu annuel constitue une menace à long terme dans ce sens qu´il s´attaque aux lisières de la forêt submontagnarde. Les villages de la périphérie Est et Sud cherchent le bois énergie dans la forêt qui couvre à peine 8% de la superficie du massif.

Actions prioritaires pour la conservation et l´utilisation durable des Resources
En 1989, Gartlan avait proposé un plan d´utilisation des terres, la plantation d´arbres dans les villages périphériques pour diminuer la pression sur la forêt submontagnarde, l´amélioration du pâturage et la protection des forêts résiduelles.
Aucune action n´a été menée dans le sens de ces recommandations.
On peut proposer à ce jour :
- une étude écologique du site en vue de classer la forêt résiduelle. Les
villages périphériques feraient donc partie de la zone tampon pour laquelle
des actions d´écodeveloppement seront entreprises.
- un aménagement du parcours touristique avec une plaquette publicitaire et
structure d´accueil à prévoir en moyenne altitude.


CEFDHAC - Processus de Brazzaville
LA GESTION DES ECOSYSTEMES FORESTIERS
DU CAMEROUN A L’AUBE DE L’AN 2000
Volume 2
(Monographies des sites critiques et annexes)
Timothée FOMETE NEMBOT
Zachée TCHANOU
Décembre 1998
IUCN, Yaoundé, Cameroun.
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