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LOKOUNDJE – NYONG (Massif forestier du Lokoundje – Nyong)

 
Le massif forestier du Lokoundjé-Nyong qui couvre une superficie de 129 188 hectares est situé entre les latitudes 3°07 et 30°36 N et longitudes 10°04 et 10°33


Les informations sur ce site sont largement inspirées du Plan d’Aménagement du Massif Forestier du Lokoundjé-Nyong par Poulin Thériault (1998), et Schéma Directeur d’Aménagement Polyvalent du Massif Forestier de Lokoundjé-Nyong, MINEF (1995).

Situation géographique.
Le massif forestier du Lokoundjé-Nyong qui couvre une superficie de 129 188
hectares est situé entre les latitudes 3°07 et 30°36 N et longitudes 10°04 et 10°33 E. Il s’étend sur les provinces du Littoral, Centre et Sud, le long de la côte Atlantique. La répartition par département est la suivante : Sanaga Maritime (37km²), Nyong etKellé (422 km2) et Océan (833 km²).

Limites et étendue
Si les limites Nord et Sud sont bien matérialisées par les fleuves Nyong et Lokoundjé respectivement, la limite Ouest semble longer la route nationale Edéa-Kribi en excluant les zones habitées. La concentration des villages dans le sens Est-Ouest le long de deux axes donne au site trois blocs : le block Nord entre le Nyong et la série des villages de l’axe routier Song Mbong Elogbatindi ; le block Centre limité au Sud par les villages le long de la route Memet-Betta ; et le block Sud plus petit qui va jusqu’au Lokoundjé. Si le massif forestier couvre une superficie de 1,292km², la zone tampon concernée par l’aménagement et l’écodeveloppement couvre environ 1,000 km².

Relief et réseau hydrographique
La majeure partie de la réserve se trouve dans la plaine côtière où l’altitude ne va pas au-dessus de 200 mètres. On rencontre toutefois quelques pics rocheux comme le mont Tchia (488 m) et la chaîne du mont Bot qui culmine à 670 mètres. D’une façon générale les études préalables au plan d’aménagement ont montré que la zone peut être classée accidentée (7,7%) moutonné (3,8%) ondulé (79,1%) et plat (9,4%). Comme mentionné plus haut les fleuves Nyong et Lokoundjé bordent la réserve qui elle-même est arrosée par les affluents Sud du Nyong (Njock Loumbé, Mbandjock, Likout, Lombi, Mboké et Leptega, et les affluents Nord de la Lokoundjé que sont Moungué, Bella, et Mbihé. Les zones inondées en permanence représentent 1,5% de la surface totale, et celles inondées périodiquement 15%.

Formations géologiques et sol
Selon Maurizot et al. (1986) et Regnoult (1986) la zone est formée en majorité de matériaux précambriens d’origine métamorphique que sont les micashistes, gneiss, quartzites et granites. Dans les zones alluviales on rencontre les roches sédimentaires comme le sable limon et calcaire. La topographie étant peu accentuée les rivières sont peu encaissées et la forte pluviométrie entraîne
l’existence d’un réseau hydrographique très dense constitué de petits cours d’eau, modelant un paysage morcelé de petits collines (Poulin Thériault, 1998).
Les sols sont en grande partie ferralitiques fortement désaturés, appauvris, jaunes sur roches acide (oxisols) sur les hautes terres, et dans les vallées on rencontre des sols hydromorphes et des marécages.

Climat
La réserve se trouve dans la zone occupée par un climat sub-équatorial à quatre saisons. Il n’existe pas de station météorologique dans la réserve et l’on doit se reporter aux données de Kribi plus au Sud d’Edéa plus au Nord et d’Eséka plus à l’Est. Si l’on considère que la petite saison sèche se situe au mois de juillet, on a les précipitations de 117 mm à Kribi 233 mm à Edéa et 121 mm à Eséka. Le régime des
pluies serait plutôt du type pseudo tropical à deux saisons malgré le léger ralentissement des pluies du mois de juillet. En considérant les mois écologiquement secs selon Aubreville (P 30 mm) aucun mois ne remplit ce critère pour les trois stations quoiqu’en janvier Eséka reçoit en moyenne 31 mm de pluies.
On note cependant un gradient négatif des précipitations de la côte vers l’intérieur avec Kribi (2,971 mm), Edéa (2,597 mm) et Eséka (2,252 mm). Quant aux températures moyennes elles sont élevés en général et d’amplitude très faible pourles trois stations Kribi ( 26°2, 2°) Edéa (26°5, 3°5) Eséka (25°, 3°3).

Végétation
Selon la classification de Letouzey (1985) le massif forestier est situé dans le domaine de la forêt dense humide toujours verte guinéo-congolaise, dans le secteur forestier toujours vert nigéro-camerouno-gabonais ou atlantique et dans deux districts : le district atlantique biafréen avec sa forêt typique à Cesalpiniaceae et
(dans une moindre mesure) le district atlantique littoral. De l’intérieur des terres vers le littoral, la transition floristique s’effectue de la manière suivante : forêt biafréenne typique à Cesalpiniaceae, puis forêt à
Cesalpiniaceae encore abondantes, puis forêt à Cesalpiniaceae relativement rares, puis forêt littorale typique à Lophira alata et Sacoglottis gabonensis.

Les principales essences commerciales rencontrées sont :
Afzelia pachyloba, (Doussié blanc), Diospyros crassiflora (Ebène), Lophira alata
(Azobé), Mitragyna ciliata (Bahia), Alstonia boonei (Emien), Berlinia bracteosa
(Ebiara Edéa), Brachystegia cynometroides (Naga), Brachystegia mildbraedii (Naga
parallèle), Coelocaryon preussi (Ekouné), Daniella ogea (Faro), Desbordesia
glaucescens (Alep), Didelotia letouzeyi (Gombé), Erythrophleum invorense (Tali),
Gilbertiodendron dewevrei (Iombali), Pterocarpus soyauxii (Padouk rouge),
Pycnanthus angolensis (Ilomba), Staudtia kamerumensis (Niové et Terminalia
superba (Fraké).

Les autres essences, d’intérêt économique pour les ruraux sont :
Cola argentea (Ako élé), Cola laterita (Efok ahié), Coula edulis (Coula), Mareyopsis
longifolia (Okekela) et Strombosia pustulata ( Mbang mbazoa afum).

Faune
Selon la section de la faune et des aires protégées de la Délégation Départementale de l’Océan, et Depierre et Vivrier ( 1992), la faune du Lokoundjé-Nyong est riche et diversifiée.

Peuplement humain
La réserve a été délimitée à partir d’un consensus des populations en excluant toutes les zones d’occupation humaine actuelles et potentielles. Sur les 129.188 hectares de la réserve il n’y a ni village ni d’activité nécessitant la présence continue de l’homme comme l’agriculture. La densité de la population à l’intérieur de la réserve est donc nulle. Dans la zone périphérique et le long des routes on rencontre des villages de taille moyenne à petite pour une population totale de 7.812 personnes selon le recensement de 1987. Cette population est répartie en 1.603 ménages avec une moyenne de 5 personnes par ménage.

Les habitants sont répartis en quatre ethnies que sont les Bassa (75%), Bakoko, Beti et Pygmées Bakola. La population est jeune dans son ensemble où 46% des gens ont moins de 15 ans. Avec la crise économique beaucoup de jeunes retournent au village après avoir passé des années en ville.
Les villes importantes sont Kribi au Sud, Edéa au Nord et Eseka à l’Est habitants.
Etant donné la faiblesse de la densité de la population dans la zone tampon les villes sus-mentionnées n’exercent aucune influence sur les ressources de la réserve à cause de la non praticabilité des voies de communication à l’exception de la route Edéa Kribi.

Infrastructures
La zone est sillonnée par trois grands axes routiers. L’axe Elogbatindi – Song Mbong (Est-Ouest) désert beaucoup de villages mais peu praticable en saison des pluies. L’axe Elogbatiudi-Bipindi orienté Nord-Ouest Sud est se trouve en 1997 à un état satisfaisant, tandis que l’axe Bipindi- Song Mbong qui longe la réserve sur sa façade Est se trouve dans un état satisfaisant en saison sèche seulement. La route nationale bitumée Edéa Kribi longe la réserve sur sa façade maritime. Les télécommunications sont inexistantes dans les villages riverains. En 1997 aucun village n’était électrifié et trois villages avaient une adduction d’eau du type “ Scanwater ”. Il n’existe aucun collège secondaire dans toute la zone tandis que cinq villages possèdent des centres de santé.

Activités humaines
Les activités humaines de la zone sont l’agriculture, la chasse, la pêche, le petit élevage l’exploitation des autres produits forestiers et l’exploitation forestière. L’agriculture est dominée par les cultures vivrières en association, manioc, arachide, macabo, taro, maïs sur la jachère, et plantain, courge, macabo, igname sur sol défriché de la forêt vierge. Les cultures de rente sont le cacaoyer et le palmier à
huile. Les arbres fruitiers font aussi partie du paysage comme l’avocatier, le safoutier (Dacryodes edulis), le manguier et le cocotier.

La chasse est pratiquée par piégeage par la plupart des ménages en saison des pluies tandis que le fusil est utilisé en saison sèche. Les espèces les plus chassées sont le porc-épic, le céphalophe bleu, le rat de Gambie, le singe et l’aulacode. La pêche est une activité de saison sèche dans le Nyong et ses affluents pour l’autoconsommation. Le matériel de pêche est rudimentaire et les prises sont moins
importantes à cause des techniques de pêches qui ne privilégient pas la suivie des espèces.
L’élevage est présent dans tous les villages mais l’activité est considéré comme
secondaire et concerne les caprins, ovins, porcs ainsi que la volaille. L’exploitation des autres produits forestiers est généralisé et concerne les fruitiers sauvages manguier (Irvinga gabonensis) moabi (Baillonella toxisperma) et Coula
edulis) . Pour l’alimentation et la pharmacopée on exploite le Gnetum africanum, Alstonia boonei et Nauclea diderrichii. La récolte du vin de palme est une activité
généralisée dans la région. L’exploitation forestière moderne a arrêté ses activités dans la zone depuis 1994.
Par contre l’exploitation traditionnelle par la tronçonneuse tend à se généraliser. Les paysans vendent aux gens venant d’Edéa ou de Kribi des arbres à haute valeur commerciale qui se trouvent dans leurs champs . Ces coupes sont d’autant plus illégales que les exploitants ne paient aucune taxe. Il existe aussi une forte
exploitation des produits ligneux à des fins domestiques.

Statut légal et gestion.
Le décret 97/073/PM du 05 février 1997 a incorporé dans le domaine privé de l’Etat
une portion de forêt de 125 568 hectares dénommée “Forêt pilote Lokoundjé-
Nyong ”. L’aménagement de la forêt pilote sera orienté en priorité vers la production
de matière ligneuse tout en tenant compte des autres ressources disponibles ainsi
que de la protection et conservation de l´environnement. Les propositions
d´aménagement seront établies selon les principes d’un développement durable ;
gérer les ressources naturelles tout en préservant la capacité de production des
écosystèmes d’une manière dynamique et contribuant à l’amélioration des
conditions de vie des populations locales. Le MINEF à travers l’ONADEF est chargé
de gérer la forêt pilote à partir de Kribi.

Etat de conservation et valeur du site
La réserve du Lokoundjé-Nyong est représentative de la forêt littorale à Lophira
alata et Saccoglottis gabonensis tant au niveau floristique que faunique . Avec une
densité de population nulle à l’intérieur cette réserve offre une unique opportunité
pour un aménagement intégré durable où l’influence des populations sera
minimisée. L’approche participative qui a abouti à la délimitation de la zone a
respecté les voeux des populations riveraines en matière d’agriculture et de chasse.
Le site offre beaucoup d’autres avantages sur divers plans : sur le plan de la flore,
malgré l’exploitation forestière qui est déjà passée dans toute la zone, le potentiel
d’espèces endémiques est grand surtout sur les incelbergs rochers. Pour ce qui est
de la faune : Il y a peu d’espèces endémiques dans la zone concernée, mais le
statut d’aire protégée contribuera à protéger la faune terrestre et aquatique Sur un
plan plus général, le manque de voies de communication a préservé le potentiel
biotique de la zone du point de vue biodiversité.
Sur les plans scientifiques et économiques le plan d’aménagement prévoit quatre
grands types d’affectations des terres Il s’agit de i) foresterie (production ligneuse) ii)
protection (îles, bordure des cours d’eau, forte pente, zone inondée en permanence,
faune, flore) iii) conservation (biodiversité) et iv) agroforesterie.

Problèmes identifiés
Le décret 97/070 du 05 février 1997 créait une forêt domaniale de production
dénommée “ forêt pilote Lokoundjé-Nyong ”. Le plan d’aménagement élaboré en
1997 et soumis à l’administration en 1998 donnait toutes les informations sur l’état
actuel de la forêt et des actions à mener pour les 40 années à venir. On se retrouve
à l’année de base et à priori les problèmes seront ceux découlant de la mise en
application du plan d’aménagement.

Actions prioritaires pour la conservation et l’utilisation durable des
ressources.
La forêt de production du Lokoundjé-Nyong sera géré de façon durable par une
unité technique opérationnelle sous la responsabilité d’un conservateur relevant du
MINEF. Dans la phase de démarrage le projet recevra l’appui de la coopération
canadienne. Le caractère pilote fera de l’aménagement un modèle avec la mise en
place des placettes permanentes pour suivre les réactions des peuplements aux
traitements envisagés. Il est aussi prévu des évaluations périodiques tous les cinq
ans.
L’aménagement prévoit consacrer 85% de la superficie à la production ligneuse, le
reste à la production des produits forestiers non ligneux, à la protection, à la
conservation in situ de la biodiversité par une mise en défens ; d’autres sites seront
aménagés pour le tourisme. Enfin une zone le long de l’axe routier Elogbatindi -
Bipindi sera consacré à l’agroforesterie.
Le plan prévoitl’aménagement d’une zone tampon à la périphérie de la forêt de
production avec accent sur l’agriculture fruitière, la formation et l’entretien routier.
Ce
programmed’écodevelopement devra recevoir une grande priorité.

Bibliographie
Depierre J. et J Vivien 1982. Mammifèresauvages du Cameroun. L’Office
National des Forêts Fontainebleau.
Letouzey R. 1985. Notice de la carte phytogéographique du Cameroun au
1/500.000. Touolouse, ICIV et Yaoundé, IRA. 5 fascicules.
MINEF 1995. Schéma directeur d’aménagement polyvalent du massif forestier de
Loukoundjé –Nyong. Rapport MINEF 150 p.
Poulin Theriault Inc 1998. Plan d’aménagement du massif forestier du Lokoundjé-
Nyong 88 p + 7 annexes.
Thomas D. et Thomas J, 1993. Botaniical and ecological survey of the Campo
Ma’an area. Report to the World Bank.

Auteur : Z. Tchanou 1998

Annexe liste des espèces rares ou endémiques de Campo/Ma’an
Acio cinerea Deinbollia pycnophylla
Allophylus campioneurus Helixanthera periclymenoides
Amphiblemma letouzeyi Julberardia letouzeyi
Amphiblemma soyauxii Lastreopsis davalliaoformis
Antrophyum annetii Loeseneriella camerunica
Aulotandra kamerunensis Loeseneriella iotrucha
Beilschmiedia fruticosa Manikara zenkeri
Beilschmiedia kostermansiana Micodesmis camerunensis
Beilschmiedia membranifolia Placodiscus angustifolius
Beilschmiedia payracea Pristimera andongensis
Beilschmiedia pierreana Pyrenacantha grandifolia
Beilschmiedia sessilifolia Rhphiostylis elegans
Beilschmiedia Wilczekii Rhaptopetalum sessilifolium
Calvoa calliantha Triaspis emarginata
Craterosiphon pseudoscandens Warneckea wildeana
Culcasia sp.
Source : Thomas 1995, Letouzey, 1985.

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