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LA FRANÇAFRIQUE CHIRAQUIENNE : LE CHANT DU CYGNE

 
Créés en 1973 sous la présidence Pompidou, les sommets France/Afrique avaient pour vocation la satellisation, autour de la France, des débris des empires coloniaux, français et belge dont le vote était important dans les forums internationaux,


Absents, l’Ivoirien Laurent Gbagbo pour cause de désumour avec la France, le Sénégalais Abdoulaye Wade pour la présidentielle du 25 février 2007, le Guinéen Lansana Conté aux prises avec une insurrection populaire. Non invités, le Zimbabwéen Robert Mugabe, persona non grata en Europe pour avoir spolié les descendants des colons qui eux - mêmes avaient spolié ses ancêtres de leurs meilleures terres, et le Rwandais Paul Kagame qui a rompu les relations diplomatiques avec la France. Absents, également, le Libyen Mouhamar el Khadafi, soucieux de ne pas avoir à évoquer l’affaire dite ‘’des infirmières bulgares’’ qui titille l’Union européenne, le Sud Africain Thabo Mbéki, solidaire des nationalistes Robert Mugabe et Laurent Gbagbo. ‘’C’est mon dernier sommet ; pour cette année’’. Clôturant, le 16 février 2007, les travaux du XXIVe Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays d’Afrique et de France, Jacques Chirac s’est voulu énigmatique quant à ses intentions présidentielles. Evitant systématiquement de verser dans le nostalgique ou le pathétique, le président de la République française a tenu à faire de sa dernière grand-messe françafricaine, un moment de grande dignité ; s’affublant, comme Tartarin de Tarascon, de ses derniers oripeaux de ”Chirac l’Africain”, lui qui affirmait encore, à l’heure de la démocratisation, que la démocratie était un luxe que ne pouvaient pas se payer les pays africains, qui a si allègrement terni l’image de la France. L’occasion, pour lui de réaffirmer sa vision testamentaire de l’Afrique dans l’équilibre du monde - les années passent, la rhétorique reste la même. L’occasion, aussi, de donner, au nom de la France, une feuille de route aux candidats qui se bousculent pour sa succession à l’Elysée. Mais, il ne parvint ni à édulcorer le climat crépusculaire des travaux, ni à dissiper l’épaisse atmosphère de fin de règne avec cette pénible impression de regret d’assister sans doute, au chant du cygne d’une Françafrique qui se meurt. Genèse.

Créés en 1973 sous la présidence Pompidou, les sommets France/Afrique avaient pour vocation la satellisation, autour de la France, des débris des empires coloniaux, français et belge dont le vote était important dans les forums internationaux, volonté de reprise en main par le chef de l’Etat français du vivier africain de la France, jusque-là bastion de Jacques Foccart, secrétaire général à la présidence, chargé des affaires africaines, depuis Charles De Gaulle dont on connaît la réserve par rapport à tout ce qui avait trait à l’Afrique : (‘’l’Afrique, disait-il, ça grouille et c’est noir’’), ils devaient permettre le perfectionnement des réseaux actifs vers une plus grande efficacité, mais surtout l’instauration et l’activation de réseaux relationnels entre le président français et ses homologues africains. Quinze années cahoteuses d’expérience foccardienne visant à ne faire des présidents africains que des supplétifs du ministère de la Coopération, au mieux de l’Elysée, avaient persuadé le président Ahmadou Ahidjo de la supercherie du tête-à-tête exclusif avec la France pour le développement, l’aura et la dignité du Cameroun. Ayant, dès le 1er septembre 1966, levé l’hypothèque d’un raidissement anglophone avec la création de l’Union nationale camerounaise (Unc), parti unifié qui consacrait le rassemblement de toutes les forces vives du pays autour d’un seul et même parti, préfigurant la fin de la fédération, six ans plus tard, avec l’avènement, le 20 ami 1972, de la République Unie du Cameroun ; puis celle de la rébellion en 1971 avec l’exécution d’Ernest Ouandié, le dernier chef Upéciste animant encore un maquis, Ahmadou Ahidjo se sentit suffisamment fort pour rompre le cordon ombilical qui le tenait encore à la remorque de l’Hexagone, pour passer du non - alignement déclamatoire (depuis son mandat de 1965) au non - alignement volontariste et militant. Ayant déjà congédié l’Ocamm (Organisation commune africaine, malgache et mauricienne) exilée à Bangui, il stupéfia toute l’Afrique francophone, et pas seulement l’anglophone, la lusophone et l’hispanophone, également, en déclinant l’invitation de se rendre au premier des 24 sommets de la Françafrique qui se tenait à Paris, en novembre 1973.

Il avait vu juste. Nonobstant le rapprochement stratégique opéré, au milieu des années 80 puis au seuil des années 90, par son successeur, asphyxié par la crise économique, qui crut pouvoir faire bonne mesure en adhérant, tout à la fois, à la Francophonie et au Commonwealth. Interminable saga de liaisons dangereuses, monopolisation du pouvoir au profit de castes prébendières et prédatrices animées par ‘’ des amis de la France’’, schizophrénies autocratiques, immobilisme, misère sans nom : jamais la Françafrique n’aura atteint une phase aussi paroxysmique que sous Jacques Chirac. Monstrueuse caricature de la France au plan politique, elle est aussi une calamité au double plan économique et social. Dépouillée des fatras comptables qui permettent de requalifier en aides des créances douteuses normalement destinées au compte pertes et profits, l’aide publique de la France n’a cessé de s’effondrer au - dessous du seuil de visibilité. Avec ses éléphants blancs, la coopération française a tout été, sauf une belle aventure. Non seulement la Grande-Bretagne, globalement, fait mieux ; mais la petite, lointaine et inattendue Irlande fait mieux que la France en Rdc. La pingrerie française se double d’une fantastique hypocrisie doublée d’un incommensurable cynisme et d’une délirante incurie : l’aide ne peut, à elle seule, développer un pays. Mais même ainsi parcimonieusement saupoudrée, venant soi disant en appui aux efforts des élites, elle tombe encore entre les mains de prédateurs occupés seulement à tirer des traites sur l’avenir. Aussi, à l’exception notable de l’Afrique du Sud qui a hérité de l’Apartheid une économie vigoureuse, pas de croissance dynamique : on ne sort pas de la logique d’un pouvoir impérialiste avec des dominants et des dominés hérissés de liens troubles de type mafieux avec certains dirigeants, avec, en prime, à l’orée des années 1990, au grand dam des ‘’amis’’ de la première heure, une stratégie de capitalisation et d’extension de l’offre aux pays non issus du giron colonial français.

Tandis que le 15 février 2007, la trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement conviés à la réunion syndicale arpentaient, à l’instar des stars du septième art, les fameuses marches qui mènent au mythique Palais des festivals cinématographiques de Cannes, un contre - sommet concocté par des alter - mondialistes se déroulait dans les rues de la ville. Donnant lieu à un palmarès, comme les grands rendez-vous annuels de la Croisette, il décerna quelques distinctions significatives : la France est masochiste, pourvu que la cravache soit de race. Au général De Gaulle, grâce à l’activité méticuleuse de Jacques Foccart, revint le prix du meilleur réseau. Au Tchadien Idriss Déby Itno, celui du meilleur scénario de guerre. Au Guinéen Lansana Conté, celui de meilleur scénario catastrophe. La Palme d’or revint, bien entendu, à Jacques Chirac qui a fortement appauvri la mémoire de la France. Il fut ému, paraît-il, en visionnant le film ‘’Indigènes’’ par la complainte des Africains clamant ‘’c’est nous les Africains qui revenons de loin’’ et ne fit rien pour eux ; mais au contraire, perpétua les situations coloniales par des interventions militaires intempestives. Au passif de Jacques Chirac figurent également les faits d’avoir perpétré ou laissé perpétrer de nombreuses formes insidieuses de recolonisation. Recolonisation économique des pays africains par le sabordage des Etats. Recolonisation sociale, en laissant rogner les libertés acquises souvent au prix du sang et en tolérant, sinon en encourageant la perpétuation des manœuvres délétères d’élites dévoyées qui, se spécialisant dans la mauvaise gouvernance, ont tôt fait de s’organiser pour le pillage des ressources de l’Etat, laissant les populations à la merci de la paupérisation et le pays exsangue. Même occulté par des sortilèges, l’imaginaire colonial perdure en cet homme, y compris dans la société française et rien n’est fait pour le déconstruire : au monde ahuri par tant de désinvolture, la France chiraquienne ne vient-elle pas d’infliger le camouflet d’une loi sur la colonisation positive ?

Reste que la ”France, mère des arts, des armes et des lois” selon J. du Bellay, et aussi bien la patrie de Tocqueville et de Montesquieu, de Voltaire et de Rousseau, est un havre : un pays formidable qui, globalement, n’aime pas les injustices, où chacun, où qu’il se trouve, quels que soient son faciès, son patronyme, la couleur de sa peau ou ses opinions, trouve toujours un défenseur, sinon un partisan. Mais si cuisant que soit l’échec de la France, à travers la Françafrique, les Africains, en général, et les Camerounais, en particulier, portés par une vague de pessimisme auraient bien tort de penser pouvoir trouver ailleurs des partenaires résolument engagés sur les rails de la démocratie libérale, parlementaire et laïque. Ils auraient bien du mal à lui trouver un partenaire de si haute portée symbolique, historique, et de moralité publique, comme aussi, d’aussi haute intensité républicaine et démocratique. La Chine communiste se présente armée du dogme de l’unité chinoise et traînant derrière elle le boulet tibétain. La Russie qui se propose de l’imiter dans sa passion pour l’Afrique est accablée, elle aussi, des stigmates de la Tchétchénie. Le Japon ne connaît ni l’Afrique, ni les Africains. L’Inde n’est plus celle de Nehru qui, à Bandoeng, exaltait sa solidarité avec le Tiers-monde. Emaillée de contradictions internes et de luttes entre castes qui constituent autant de bombes à retardement, elle est aussi minée par la corruption. Quant au Brésil, il reste une nation émergente truffée d’inégalités sociales. Les Etats-Unis, enfin, ne s’engageront résolument pour des affaires que là où le marché est potentiellement lucratif à brève échéance et la corruption proscrite, poursuivie et réprimée comme crime économique. Car, ce dont ont besoin les pays africains, c’est de partenaires susceptibles de les aider à bâtir des systèmes de gouvernance qui associent les citoyens aux décisions stratégiques, c’est d’en finir au plus tôt avec les opacités politiques et économiques - surtout pétrolières - la Banque mondiale, du Fmi, des Etats-Unis et de certains pays européens réclamant à cor et à cri le nettoyage à fond des écuries de la Françafrique. Nicolas Sarkozy a promis, s’il était élu, de mettre en œuvre une politique africaine débarrassée de scories. Il a promis de débarrasser des réseaux, de cesser d’infantiliser les responsables africains et de leur tenir, au contraire, un langage de vérité. De son côté, Ségolène Royal a promis d’extraire la politique africaine de la France du domaine réservé et de la soumettre, désormais, au contrôle du Parlement. Quid de la cellule africaine de l’Elysée contre laquelle François Mitterrand s’était insurgé et qu’il confia à son fils sitôt au pouvoir ? Mais, surtout, quid de la clarification ou de la renégociation des Accords secrets de défense ?

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