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01.05.2006

SAWANITE : LE PRACTICISME COMMUNAUTAIRE ET DU PEUPLE 

Si vous souhaitez vous procurer une copie de cet article, prière de contacter son auteur à alphonsempekefinearts@yahoo.co.uk


Introduction

Ma modeste expérience de la vie qui prend source en Afrique, plus précisément au Cameroun et qui se poursuit par les chemins du monde me laisse chaque fois meurtris et révolté quand à penser à cette origine mienne: le Cameroun. Cette origine m’a cependant donné les premières raisons d’essayer de comprendre ce que sont d’abord une famille, puis une communauté, une nation et le monde par après. Tous ces concepts ont une signification toute particulière pour moi. Je veux dire que j’y attache une importance toute particulière. Comme beaucoup d’entre vous, je me sens appartenir à une famille, puis à une communauté et bien évidement à un pays. Il y a cependant cette situation de pauvreté générale qui sévit certaines de nos familles, certains de nos peuples et communautés et par le fait même notre pays, qui me laisse chaque fois interrogatif. Oui cette misère qui est devenue non pas seulement carcérale, mais aussi héréditaire, comme si inscrite dans nos gênes. Ce que je ne veux pas croire par ailleurs. Cependant, cette misère est là, se généralise et sévit au point que d’aucuns ne savent plus ou alors, n’ont jamais su faire la distinction être ces concepts ou simplement ne savent pas ce qu’ils représentent aujourd’hui. Cette misère, n’allez surtout pas le croire, n’est uniquement pas inscrite sur le visage des habitants du petit peuple, ou des zones enclavées et des villages; elle est inscrite aussi sur le visage des hommes et femmes opulents qui la perpétue sans même ne plus s’en rendre compte au Cameroun.

Il fut une période au Cameroun ou éduquer les peuples et les communautés, était perçu comme étant la clé de sortie du sempiternel marasme économique, pour ne pas dire la pauvreté et la misère, le sous développement légué à nos dirigeants après le départ officieux des colonisateurs. C’était et c’est toujours de l’oppression voilée par notre système éducatif d’abord ; cette éducation nationale qui nous a fait ingurgiter à coup de crosse l’invasion culturelle occidentale au détriment de nos valeurs traditionnelles africaines. Aujourd’hui, nous sommes des Êtres sans repères identitaires, (intellectuels ou pas) des consommateurs insatiables et immodérés de la modernité. L’oppression est passée de l’enseignant colonisateur à son enseignée Camerounais, (bon élève comme dit quelqu’un ici que je ne veux pas citer).

L’éducation nationale étant un système puissant dans laquelle se forge une nation, au Cameroun y sont employées et appliquées des théories et pratiques qui perpétuent cette oppression des peuples et des communautés. Ce sont des méthodes pédagogiques même de l’oppression léguée par les colonisateurs à leurs agents locaux (les administrateurs Camerounais). Aujourd’hui, elle atteint sa maturation et irrigue son poison qui ronge et détruit ce qui reste de valeurs intrinsèques des tissus sociaux Camerounais.

Pourtant Dieu seul sait le nombre d’intellectuels qui se revendiquent ce titre au Cameroun. Des philosophes et j’en passe et d’autres qui ici sont nombreux à faire partie de la liste de ceux qui participent au programme d’aliénation des communautés et des peuples. Ce sont des convertis au culte de l’acculturation par des méthodes
Qu’ils et elles portent comme des vêtements, au point aujourd’hui, qu’ils et elles ne peuvent plus s’en cacher, tellement ils/elles ont donné à leurs mensonges des allures de normalité.

Aujourd’hui, le peuple, tout comme la communauté, quoique bardés de diplômés, je veux dire diplôméens et diplôméennes, ne sont plus que l’ombre d’eux mêmes. N’allez pas croire que c’est l’administration qui est pour ainsi dire mieux lotis dans ce système anarchique qui n’a pas encore trouvé de nom en matière de science politique et d’administration. Elle est moribonde, décomposée dans ce qu’elle doit avoir de plus élémentaire.

Le système administratif ne tourne plus que pour couvrir les lacunes de cette même administration incompétente, au bout du rouleau, qui ne fonctionne plus que par le fait des injonctions des institutions internationales qui de temps en temps sont alertées et réagissent, mais au quotidien elle infecte et aliène quand elle n’opprime pas. Nos fonctionnaires sont devenus des experts pour contourner ces injonctions par des méthodes bien peu orthodoxes à la Camerounaise bien connu administrations étrangères et institutions internationales.

Pendant ce temps, l’éducation nationale Camerounaise se meurt, emportant dans cette même mort, celle de la classe intellectuelle Camerounaise. Elle voit ainsi passer des générations complètement déboussolées sans espoir ni avenir. Des générations qui ne savent plus ni du diable ou du bon Dieu à qui se vouer. Des générations qui attendent assidûment dans la rue ou les gargotes, la prochaine formule frauduleuse, comme la manne qui tombe du ciel. Comme si c ‘était dans cette forme fonctionnelle que ces générations privées d’une réelle éducation ont trouvé leur école ne faisant plus confiance à celle de la République qui verrouille, neutralise ou désoriente ainsi des milliers des destins prodigieux.

Nous avons, oui des intellectuels dans divers domaines au Cameroun et ailleurs qui ont choisi néanmoins la philosophie de l’auto-épanouissement à celui de la participation effective au développement de leur peuple, communauté et de surcroît leur pays. Ils ont choisi pour beaucoup, de fourvoyer les leurs au prix des postes au gouvernement et des faveurs des mercantilistes. Ils ont choisi pour beaucoup de masquer la connaissance pour pas qu’elle éblouisse les pratiques d’un régime qui n’a plus d’âme. Certains philosophes sont ici des phobilogues et certains éducateurs des experts en déformation de la connaissance et de la vérité, maniant avec brio cette dialectique de l’inertie, théorie propre à cette administration. C’est à ce demander à qui tout ceci profite.

Ma contribution ici avec ce que j’appelle le Practicisme Communautaire et du peuple est une volonté de pouvoir apporter une approche de développement dans ce que je considère comme étant mon peuple ou ma communauté et par le fait même, mon pays. C’est un apport intellectuel à la construction du concept de la Sawanité qui est en cours.

Le praticisme communautaire et du peuple est le résultat de mes réflexions depuis mon implication dans le mouvement associatif religieux Camerounais, et civiques des années 80 avec tour à tour le MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes) à l’époque propulsé au Collège Libermann par le père François Degastine et le Frère Bigney. Mais il y a aussi et surtout, mon engagement dans les associations d’étudiants à Douala. Ces activités m’ont permis de découvrir une certaine réalité sociale de l’étouffement du dynamisme du peuple et des communautés au Cameroun. Qui peut donc m’expliquer pourquoi le fameux livre Pour Libéralisme Communautaire de notre Président de la République Paul Biya (1986) ne s’applique t-il pas dans la société Camerounaise au point de produire les résultats palpables que toute la classe intellectuelle de l’époque lui attendait? Qu’en avez–vous donc gardé, vous qui l’avez étudié à l’école ou l’avez simplement lu? Vous a t-il poussé à l’action de développement communautaire? Vous sentez vous libérez par après dans votre communauté? Si oui, je vous reconnais la chance d’être à l’abri de la misère et de la pauvreté morale qui ronge la société Camerounaise.

C’est bien au Cameroun que j’ai commencé l’ analyse de ce phénomène progressif de dégradation systématique et programmée des valeurs et des mœurs. A l’époque certains enseignants pouvaient encore s’exprimer sans manier la dialectique de l’inertie, et faciliter l’acquisition de la connaissance avec sérénité et honnêteté. Jean Jacques Ekindi dans le RDPC nous faisait alors rêver d’un autre idéal politique et d’une éventuelle réelle alternance. Son langage écumait des mots qui nous donnaient l’espoir d’un avenir différent.

En ma qualité de responsable MEJ, à cette époque j’ai dû avoir le privilège de travailler avec le Guide des Responsables MEJ, qui était le modèle de gestion d’une association avec cependant des valeurs Catholiques. Bien qu’équipé de cet outil objectif et pratique de gestion d’associations, j’ai vite pris connaissance de la difficulté psychologique de certains parmi nous à discerner entre action de développement collectif et divertissement. Mais aussi et surtout il y à cette absence d’instruction théorique et pratique dans ce domaine qui fait de lui (le milieu associatif Camerounais) une duplication de l’administration elle même. Comme si cette logique même de l’effort pour le sous–développement s’est inscrite dans la conscience collective d’une partie de la société Camerounais et fait de celle-ci une sorte d’inconscience collective.

Dans le milieu associatif Sawa, et des ressortissants Océanais que j’ai initié parfois, j’ai aussi connu cette sorte de lourdeur, cette peine à réfléchir au développement, cette phobie de l’action collective ou communautaire pour essayer de répondre aux problèmes vitaux qui minent le développement des uns et les autres là où ils sont. Cette quête obstinée de responsabilités sans en avoir les compétences. Cette volonté de vouloir faire des choses sans en avoir évaluer ses moyens d’action. Cette peur d’aborder les sujets difficiles ; la peur de se lancer dans des projets ambitieux, la peur même de se développer qui ici ne donner la priorité qu’aux divertissements.

J’ai connu cette éducation et elle m’a malheureusement comme pour beaucoup pousser hors de son milieu d’infection. Mon expérience dans les associations Sawa ici en Europe et au Cameroun est toute aussi influencée par cette pathologie du tout culturel comme étant la seule solution au développement des communautés et peuples pauvres. Seulement, si nous nous étions rendu compte qu’en occident la culture est une industrie qui fait vivre des milliers d’hommes et de femmes pour que nous nous y lancions sans en avoir une approche effective. Oui quelle culture voulons nous vendre et à quel prix ?

C’est dommage que beaucoup soient restés enfermés dans cette perception simpliste et statique qui ne représente même pas ce que nous sommes encore moins ne s’adapte pas avec le monde qui bouge, notre environnement et société avec. Il faut aussi se poser la question de savoir pourquoi. C’est un autre travail faire. J’espère avoir su extraire de ces expériences ce que je considère ici comme fondamentales et qui constituent certains des ingrédients qui me permettent de donner un sens à cette réflexion.

Un peu plutard, mes nombreuses études, lectures et travaux m’ont permis de découvrir des matériaux en psychothérapie incitatifs à l’action, et au dynamisme individuel et collectif. Cette analyse (le practicisme communautaire et du peuple) ou approche, à mon avis peut aussi bien s’appliquer dans les travaux actuels (de la construction de la Sawanité et du Grand Sawa) où je crois qu’il est plus qu’urgent de stimuler un changement progressif des mentalités dans nos communautés et dans nos peuples en utilisant des moyens pratiques et effectifs qui visent au développement de la personne, de la famille, du peuple, de la communauté et de la nation. Pour finir avec cette introduction, je ne manquerais pas de mentionner quelques éclairages théoriques avec le Travail O combien déterminant du Brésilien Paulo Freire avec sa pedagogy de l’Oppresse, (1970) les travaux du révolutionnaire de renom, Peter MacLarrens qui perpétue un travail déterminant sur la pédagogie Critique suivant ainsi avec hargne le sillage creusé par Freire pour la libéralisation des communautés pauvres du monde. La théorie de la critique sociale va permettre ici d’explorer tour à tour les travaux non moins négligeables de chercheurs de bords variés mais nécessaires et déterminant afin de donner à cette approche une effectivité qui ma foi va nous permettre de réfléchir et de trouver ici des ingrédients qui facilitent le passage à l’action pour un développement plus adéquat du Grand Sawa.

Ce n’est qu’une modeste contribution qui s’inscrit contre cette volonté de perpétrer la misère et l’aliénation des peuples et l’anarchisation tout azimut des couches de la société civile et civique du Cameroun et notamment du Grand ensemble Sawa. Pour le processus même de nos assises communautaires et des peuples Sawa, je souhaite que nous prenions le temps de réfléchir en tenant compte de ce qui est d’abord essentiel.

Pour comprendre le practicisme communautaire et du peule dans le Grand ensemble Sawa, Il faut donc, de prime abord définir ce que c’est que le practicisme communautaire et du peuple. Cette approche théorique nous permettra de remettre certains éléments de notre fonctionnement et de nos perceptions des choses en question. N’en déplaise à ceux qui haïssent les théories, alors que le monde ne serait ce qu’il est aujourd’hui sans l’apport des théories. Il faut faire avec elles (les théories) pour construire dans du durable et effectif, si non c’est l’éternel folklore ou et simulacre qui ne relève que d’un certain mimétisme particulièrement Camerounais.


1. Définir le Praticisme communautaire et du peuple

Le practicisme communautaire et du peuple se veut être une approche au développement, des communautés ou des peuples de l’ensemble du Grand Sawa. C’est un moyen technique et pratique basée sur la praxie qui tient en compte nos connaissances et nos convictions séculaires et modernes pour le développement de chaque individus, chaque famille, chaque peuples, communautés et voir ainsi la nation elle même. Son aspect pratique, s’oppose à toutes formes de maniement de la dialectique de l’inertie dont ont hérité beaucoup d’intellectuels Sawa adeptes des assimilations aveugles, et à l’action de développement inadéquate dans leurs communautés. C’est aussi le refus de cette volonté manifeste de paralyser et tenir captifs les forces vives ou des esprits créatifs des peuples ou des communautés et de surcroît la nation elle même. C’est malheureusement le cas de beaucoup de pays du tiers monde et surtout des pays francophones africains tel que le Cameroun. Ce sont des pays englués dans une misère et pauvreté institutionnalisées, perpétrées par une élite, (classe politique et hommes d’affaires) malheureusement, sans scrupules qui contrôlent toutes les structures de l’état, de la société (et même) des communautés et des peuples. Le Practicisme communautaire et du peuple se veut être la dénonciation de l’aliénation des peuples et des communautés par des discours qui n’incitent à aucune action, aucun changement. Le practicisme Communautaire et du peuple n’est pas une finalité. Il se veut être un début de l’action de développement communautaire ou du peuple avec des méthodes nouvelles. C’est l’exploration de ce qui est essentiel au développement des peuples ou des communautés du Grand Sawa.

Pour mieux cerner la terminologie du practicisme communautaire, il faut tout d’abord remettre en question la notion même de peuple d’autant plus que dans le contexte du grand Sawa, certains groupes se revendiquent encore d’être des peuples alors que d’autres se veulent muter (ou alors en sont contraints) vers ce qu’est aujourd’hui la notion de communauté. Sur ce point de vue, il faut également remettre en question la notion même d’une communauté.


2. Qu’est ce donc un peuple ou une communauté?

a) Un peuple ;

L’Ong Survival France, (2005) définit le concept peuple comme étant un « ensemble de personnes vivant en société, habitant un territoire commun et partageant les mêmes coutumes, la même langue. Dans ce site, on part à la rencontre des peuples indigènes.»


b) Une communauté,

N’est rien d’autre qu’un groupe de personnes réputé former un segment distinct de la société, habituellement en raison de particularités ethniques, culturelles ou religieuses communes un groupe de personnes habitant dans la même localité et assujetti à un même gouvernement un groupe de personnes ayant des intérêts communs » (TBS, 2004).

Fort de ces deux définitions, nous devons savoir reconnaître dans la quelle se trouve l’entité que nous représentons où nous sentons membres. Prenant ici l’exemple des Sawa, serait-il donc un peuple ou une communauté ?

D’aucun diront que c’est un peuple. D’autres diront que c’est un peuple en mutation vers ce qu’est le terme communauté. D’autres diront que c’est une communauté. D’autres trouveront une nouvelle terminologie (selon comment ça sonnent dans leurs oreilles). Une chose reste évidente ; dans l’ensemble du groupe Sawa, on peut se retrouver avec des membres qui sont pour l’une des différentes terminologies, ça c’est indéniable. Il faut cependant se rappeler que dans cette entité victime en premier chef de l’invasion occidentale, ces polarités ont été imposé et la majorité des membres aujourd’hui plus facilement adhèrent au second terme communauté qui est synonyme de modernité et d’abandon des valeurs traditionnelles. Ces polarités culturelles font toutes la difficulté d’avoir une définition homogène de ce que sont aujourd’hui les peuples voire même les communautés. C’est comme si la terminologie communauté existe pour absorber celle du peuple, qui n’épouse pas déjà au goût de beaucoup de colonialistes, impérialistes et plutard et malheureusement leurs agents (locaux et nouveaux fonctionnaires) qui voient en sont sein le ralentissement de ce programme même, d’invasion culturelle. Je veux dire de l’appauvrissement et de la misère.

Le concept de communauté se veut ici être régit par des valeurs et lois démocratiques. C’est l’accentuation même de la conception citoyenne de la société basée sur les principes civiques fait de gratifications (diplômes etc.,) coercition, obligations, punition et répression dans toutes ses formes institutionnalisées apparentes ou pas.


c) Peut-t-on réconcilier les deux terminologies

Il serait possible des rapprocher les deux terminologies, en ce qui est du contexte Sawa. Encore faut-il se rappeler que l’idée fondamentale des créateurs du concept communauté était de diminué le sens (la puissance) du terme peuple. A cet effet les deux termes portent deux différentes aspirations et modes de se mouvoir dans la société et le temps. Ils sont n’eut été quelques légères ressemblances deux éléments qui influencent chacun de nous de manière complètement opposée et parfois conflictuelle.

Néanmoins le practicisme communautaire et du peuple exige ici d’analyser et de se servir de ce qui est utile à chacune des parties pour son épanouissement personnel et celui de son peuple ou communauté, sans que l’un entrave ni le développement ni moins encore la nature de l’autre (peuple et communauté). Différents, ils se doivent cependant complémentaires pour le développement des peuples et des communautés. Cette synthèse et analyse sont ce qui doit être la praxie d’où naît le practicisme communautaire et du peuple. Cette synthèse ne peut avoir lieu que si les deux polarités traditionnelles et modernes en chacune des groupes (peuples ou communauté) s’engagent sur une voie de dialogue constructif. Je veux dire ici que les peuples et communautés qui se reconnaissent appartenir de part leur lignée ancestrale immédiate démontrée avec celle du Grand Sawa, sépares par des raisons x ou y, se doivent, forts de leurs divergences s’impliquer dans un processus de dialogue ou sont répertorié les mobiles que d’aucuns considérer comme entraves à l’épanouissement de l’entité, je fais allusion ici au Grand Sawa. (Tous les peuples se reconnaissant ainsi, non pas que des individualités nantis de pouvoir au Cameroun).

Ce processus de dialogue n’est pas simple, mais il se doit d’être entrepris par des membres représentant chaque groupes (peuple ou communauté) avec pour but de définir les modalités de travail en commun. Dans chaque peuple par exemple existent des hommes investis ou reconnus de détenir une certaine connaissance /intelligence ou sagesse voire même bon sens. Ce sont aussi des sages. Alors que dans les communautés il existe des individus, reconnus ou qui se sont proclamés philosophes, ou qui le sont parce que nantis d’un diplôme de ce nom ou simplement par leur fonction ou connaissances académiques. Une chose reste certaine, c’est qu’une une rigueur est exigée quand à savoir ici qui représentera quelle communauté d’autant plus que dans le cas des peuples Sawa comme ailleurs, certains intellectuels se retrouvent sur tous les râteliers. Il faut cependant une exigence morale, un certain degré d’honnête et de conscience. Les peuples ont toujours eu des méthodes de sélections des guides ou représentants. C’est le même cas avec les communautés qui sont plus portées sur des méthodes démocratiques. Le fait cependant d’être démocratique ne leurs donnent pas la valeur d’être plus authentique ou effective que l’autre. Toutes ces méthodes quoi que différentes ont une seule visée : Choisir un représentant qui siégera autour de la table du dialogue du peuple ou des communautés et par après celle du Grand ensemble commun le grand Sawa.

Les praticiens et praticiennes communautaires et des peuples ou encore hommes et femmes de dialogue;

Dans chaque représentation, (peuple ou Communauté) il y a donc des individus dotés de facultés naturelles propices à la facilitation et la tenue d’un dialogue effectif. Ce sont des hommes et femmes, jeunes et moins jeunes dont l’honnêteté ne laissent point de doutes. Ils savent discerner le bien et le mal. Ils ont une conscience en perpétuelle interrogation quand à la nature même des actes qu’ils posent et que les autres posent. Ce sont des homes dignes et intègres.

Cependant, une exploration de la critique de la théorie Sociale (Critical Social Theory ) fait découvrir le travail d’ Alain Touraine sur la société programmée, dont les principes de la planification de la société privée s’étendent dans la société [communauté et aussi dans le peuple]: (1974 :7, cité dans Dant, 2003 :53) Selon sociologue français, « c ‘est un système de production qui s’impose et impose un style de vie qui correspond à des objectifs et à la puissance de son pouvoir.(ibid.) D’après Touraine, les individus ici participe sous pression, pas simplement dans le cadre de leur lieu de travail, mais également en terme de consommation et de l’éducation dans le système de l’organisation sociale et du pouvoir qui en fait, ne fait que la promotion de ces visées de production’( ibid., p.53) Touraine identifie ses individus comme faisant partie de la classe des technocrates qui programment la société à travers des moyens de gestion par lesquels ils occupent des positions stratégiques et d’investissements, pour planifier l’éducation, l’administration, la recherche (si celle-ci existe) le transport, les cites, les villages, les logements, et même la vie culturelle. (1974 :50 cité in Dant, 2003 : 54) C’est une classe « armée de connaissances et un certain niveau d’éducation, qui a pris le control politique des éléments de la vie sociale qui sont entre les mains de l’Etat ou des grosses entreprises qui ont remplacé une précédente classe de capitalistes qui contrôlaient déjà grâce à l’individualisme et l’accumulation des biens. (Dant, 2003 :54)

L’idée ici est d’essayer de savoir comment est-ce que la connaissance se développe ayant en esprit la notion du peuple et de la communauté en ayant en esprit bien évidemment cette forme de gestion de la société définie par le sociologue français Touraine. Il est surtout question de pouvoir reconnaître dans cette entité du Grand Sawa les individus qui peuvent encore aujourd’hui générer de la connaissance authentique qui propulse la nouvelle dynamique. Touraine ici parle bien évidemment des sociétés occidentales. Mais regardons aussi ici ce que nous dévoile le travail d’ Emile Durkheim plus précisément sa théorie de la capacité des individus de penser de manière collective pour contribuer à une solidarité sociale.

Durkheim dans l’origine de la connaissance, considère que la connaissance est perçue dans la société comme étant une voie, qui est elle aussi vue comme un produit social qui a un effet sur la société. Pour se rapprocher ou alors rester dans le contexte des peuples et communautés du Grand Sawa, qui sont aussi des fausses duplications des systèmes occidentaux, explorons ici la théorie de la connaissance. C’est de la sociologie contemporaine qui nous laisse savoir que chaque communauté ou peuple a sa manière de générer la connaissance. C’est cette connaissance qui les permet de se maintenir de survivre de s’épanouir ou de se régénérer. La connaissance est le produit d’individus se mettent au dialogue pour leur peuple, ou leur communauté. Cette connaissance est générée par la moindre idée constructive à la plus géniale. Tout ceci rassemblé est ce qu’on le veille ou pas compose la connaissance collective ou la conscience collective. Même les enfants en sont dépositaires de cette conscience collective d’autant plus qu’ils y contribuent d’une manière ou d’une autre à car ils sont aussi des éléments de notre continuelle éducation, nous les adultes.

Malheureusement, les praticiens et praticiens ou hommes de dialogues de nos assises ne doivent pas être que ces hommes (en vestes et cravates) qui se pavanent dans les plateaux de télévisons, sales de meeting des parties politiques et antennes de radio pour distiller la confusion dans le peuple et la communauté. Ces hommes et femmes qui se font appellés intellectuels, intello, philosophes etc. Les praticiens/praticiennes ou hommes de dialogues selon le practicisme de la communauté et du peuple, se doivent entre des hommes des et femmes intègres qui mettent leur sagesse, leur intelligence, leur connaissance, leur bon sens, leur expertise et moyens au service de leur communauté ou peuple respectif, non pas pour opprimer ou dominer. Ils ne sont pas ces réthoriciens qui manient la langue de bois qu’ils appellent de la « diplomatie ». Ce ne sont pas des attentistes de postes ministériels ou des rêveurs de conquérir le pouvoir sans en avoir l’aval de leur peuple ou leur communauté. Ce sont des hommes et femmes imprégnées d’amour réel de leur communauté et peuple, des hommes d’humilités qui écoutent encouragent, respectent et sont prêt à venir en aide sans juger l’autre membre de l’entité, de sa communauté ou de son peuple.



La nécessite constante du dialogue

Le dialogue doit donc régulièrement exister entre les membres du peuple et de la communauté Sawa. C’est de ce dialogue et ces rencontres que s’opère l’alchimie des transformations les plus efficaces dans les sociétés dites averties. Pour que le dialogue se mette en place il y a cependant des éléments qui me semblent être indispensables à cet effet. Ce sont comme je disais déjà un peu plus haut, le respect de l’autre et de sa communauté ou son peuple, l’acceptation de l’autre dans sa différence, l’humilité, la volonté de travailler ensemble, l’appréciation des efforts des autres l ‘estime mutuel et voir même la volonté d’être solidaire. ..

A suivre.


Références :

· TBS,( 2004) ‘ Glossaire du PTO, dans le site Internet du secrétariat du conseil du trésor du Canada,
www.tbs-sct.gc.ca/btep-pto/documents/2004/gloss/gloss02_f.asp (info accède ce 17.04.2006)

· Survival France, (2005) Lexique,
danslapeaudunpapou.survivalfrance.org/lexique.html (information accède ce 17.04.2006)

· Dant,T.,(2006) Critical Social Theory, London :Sage Publication.
 

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