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06.04.2007

Le mémorandum des Sawas du Wouri à l’Etat 





























“ Embamba ” Décentralisation au Cameroun

Le mémorandum des Sawas du Wouri à l’Etat
Les populations autochtones du Wouri ouvrent un débat sulfureux.

Dans un document de 24 pages élaboré sous la coordination du pharmacien et patriarche Joseph Pokossy Doumbè, les populations autochtones du département du Wouri et de la province du Littoral expriment leurs attentes de la politique de décentralisation contenue dans la Constitution du 18 janvier 1996. Cette dernière, rappellent les auteurs du document cité plus haut, fait émerger un nouvel étage dans la manière d’administrer la région. Ainsi, “ l’Etat transfère aux régions dans les conditions fixées par la loi, des compétences dans les matières nécessaires à leur développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et sportif ”, constatent-ils.

Le cadre régional, relèvent-ils, semble bien adapté à la nature des problèmes du Cameroun d’aujourd’hui et de demain : l’expansion économique, la protection de l’environnement et du patrimoine, la résolution des problèmes sanitaires, la formation secondaire, supérieure et professionnelle, la redynamisation des volets culturel et sportif et bien évidemment l’aménagement du territoire régional qui relèveront dorénavant d’un pouvoir exécutif plus proche des administrés.

Les autochtones du Wouri saluent “ cette réforme novatrice qui fait ressortir de nouvelles compétences par voie de suffrage universel, fut-il indirect, confirmant ainsi l’option démocratique du Cameroun. ”

Dans cette perspective, les problèmes des habitants seront traités avec beaucoup de maîtrise, de célérité, d’efficacité et ce en harmonie avec les réalités du terroir. Après la délimitation de l’aire géographique de la Région du Littoral et une présentation sommaire mais exhaustive de ses potentialités économiques, les auteurs de cette monographie soulignent que “ les nécessités de l’heure commandent que les autochtones de chaque région s’impliquent plus que par le passé à la gestion des affaires de celle-ci ” et dans sa gestion “ il est souhaitable que le secrétaire général de chaque région soit également une personnalité autochtone. ” Une réclamation parmi d’autres.

Pour tout dire, les populations autochtones du Wouri de la Région du Littoral expriment un certain nombre de souhaits que l’on pourrait prendre pour des revendications avec la décentralisation annoncée. A la fin, ils exposent sans détour leur lecture des termes “ autochtones ” et “ allogènes ” inscrits dans la constitution de 1996. Il faut dire qu’ils nourrissent là un débat très animé dans nombre de milieux camerounais depuis quelque temps. Notamment en cette veille d’élections municipales et législatives qui seront déterminantes pour les sénatoriales.

En conclusion, les autochtones du Wouri estiment qu’ils ont toujours souhaité et œuvré pour que tous ceux qui résident dans leur espace originel y évoluent décemment.

Dans le même esprit, soutiennent-ils, ils entendent perpétuer, dans le respect de leurs droits, leur ancestrale hospitalité, permettant ainsi une cohabitation harmonieuse avec les autres Camerounais et étrangers.

Il faut aussi dire que ces revendications sont loin de faire l’unanimité dans le milieu. Dans le fond comme dans la forme. D’autres contributions seraient en gestation.

De l’impact colonial à la formation d’une nation

On ne peut pas être originaire de deux Régions. Chaque citoyen d’un Etat appartient certes à part entière à ce dernier. Il y est chez lui par rapport à l’immigrant du pays voisin. Mais à l’intérieur des frontières de son territoire, il ne peut pas encore prétendre être partout chez lui, pour la raison simple que ces Etats sont encore loin de constituer des nations. Même dans les pays qui constituent incontestablement des nations aujourd’hui, le problème n’est pas entièrement résolu, et ne le sera certainement pas de si tôt. Un Breton ne peut pas se rendre en Alsace par exemple, s’installer n’importe où, mettre des terrains en valeur en marge des textes domaniaux en vigueur, sans s’adresser à qui que ce soit, sous le prétexte qu’en tant que Français, il est partout chez lui en France.

Cette situation se retrouve dans plusieurs Etats africains. Ce n’est qu’à partir des créations coloniales que les populations, qui croyaient que la planète terre se limitait aux confins de leur agglomération à cause de la quasi-inexistence des voies de communication notamment dans la zone forestière, se sentiront citoyens d’un ensemble plus vaste. Vouloir remonter aux sources pour savoir qui est autochtone et qui ne l’est pas ne peut que fausser le débat. On ne peut parler d’autochtones et d’allogènes dans chacun des Etats issus de la colonisation qu’en se référant à la délimitation des espaces géographiques sur lesquels la colonisation a trouvé implantés les différents groupes socioculturels.

C’est du reste l’administration coloniale qui, pour leur utilisation dans les exploitations agricoles coloniales, tout comme pour la construction des voies de communication notamment des voies ferrées nécessaires à l’acheminement vers la côte des produits de l’arrière-pays destinés à la métropole, a favorisé et facilité le mouvement des populations à l’intérieur de ces espaces géographiques ;

Si à l’origine, “ allogène ” pouvait signifier “ étranger ” du fait qu’à la place de l’Etat, création coloniale, il y avait des “ Etats ” qui constituaient des groupes ethniques isolés, le mot allogène ne peut plus revêtir la même signification aujourd’hui. Il désigne simplement celui qui est parti du territoire de son groupement socioculturel d’origine, auquel lui et sa descendance demeurent attachés, et où, dans la plupart des cas, sera ramenée sa dépouille mortelle, pour s’installer dans un autre, à l’intérieur d’un même Etat. S’il est évident que tous les ressortissants d’un Etat africain donné issu de la colonisation en sont les citoyens, ils n’en appartiennent pas moins à des groupes socioculturels différents.

Source : Décentralisation au Cameroun

Collection “ Embamba ”

Par Jacques DOO BELL
Le 02-03-2007
 

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