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11.04.2007

Bonépoupa: Affrontements sanglants à répétition pour "Litige foncier" 







































Litige foncier

Affrontements sanglants à répétition à Bonépoupa

Les agriculteurs du village Diwom à Pk 34 sont en conflit ouvert avec un agro-industriel. Ils lui reprochent ses ambitions expansionnistes.

Diwom, un îlot de paix devenu l’enfer

Le village Diwom s’étend du point kilométrique (PK) 30 à 35 sur l’ancienne route Razel Douala-Edéa non loin de Bonépoupa. Sur le plan administratif, toute cette zone est dans l’arrondissement de Yabassi, département du Nkam. Il était un bastion des maquisards jusqu’à la fin des années 70. Les premières populations sont les employés de la Snc-Bois. Lorsque cette société française ferme les portes en milieu de la décennie 70, ces terres retombent dans le domaine public de catégorie 2. Pour déstabiliser le maquis, le sous-préfet de Yabassi de l’époque demande aux employés de mettre en valeur cette vaste forêt. On comprend pourquoi toutes les populations de ce village sont essentiellement des allogènes. Diwom n’a pas de populations autochtones.

Sur une plaque d’accueil en plein carrefour de PK 34 sur la route Douala-Yabassi, on peut y lire : “ La terre ne refuse personne. ” L’agriculture pratiquée est essentiellement faite de cultures vivrières. La récession économique aidant, de plus en plus les gens partent de la ville depuis quelques années pour se procurer les parcelles cultivables. Des personnes plus nanties se procurent de vastes étendues de terre pour faire dans l’agro-industrie.

Chronique des émeutes

Le 23 mars dernier, un affrontement sanglant opposant la famille Sie Abina David aux employés d’une Agro-industrie appartenant à M. Njoh, est venu perturber la quiétude du village. Depuis 2000, cet opérateur économique s’est lancé dans l’agro-industrie au village Diwom PK 34. Selon les versions divergentes des deux parties, David Sie Abina et son épouse se rendent ce jour dans leur champ pour s’approvisionner en vivres. Ils récoltent une importante quantité de manioc. Pouvant remplir cinq porte-tout. Pendant qu’ils épluchent leur récolte, ils sont attaqués par les employés de l’agro-industrie. A en croire Sie Abina David, ils obéissaient aux ordres de leur employeur. Pour les employés de l’agro-industrie, dans une ronde de routine, les gardiens ont surpris Sie Abina, en compagnie de Essindi et son épouse en flagrant délit de vol. Ils sont devant leur butin, constitué d’un imposant tas de manioc. “ Nous constatons et relevons que ces cultures sont fraîchement déterrées sur environ 50 mètres de part et d’autre de notre plantation ”, déclarent Hamadou Musa et Hamadou Buba.

Pendant l’altercation qui les oppose, Sie Abina David les demande de ne pas se mêler de cette affaire. “ Sie Abina nous a sommé de partir, en nous disant que nous étions étrangers au problème qui les oppose avec Monsieur Njoh ”, affirment Buba et Musa. Un affrontement s’en suit. Le bilan fait plusieurs blessés dans les deux camps. Deux gardiens de l’agro-industriel s’en tirent avec de grandes entailles. Un coup de machette a traversé le bassin de Hamadou Buba au point de fracturer la tête du fémur. Hamadou Musa a eu une entaille à l’épaule droite. Il dit avoir reçu un coup de machette de Mme Essindi alors qu’il s’interposait entre Sie Abina et son collègue Buba. Quant à Sie Abina David, il a été charcuté à la machette par une horde d’employés déchaînés et venus à la rescousse de leurs collègues. Il s’en tire avec des hématomes sur le corps, contusions et plusieurs ouvertures sur le crâne et un traumatisme crânien.

Au cœur de la discorde

Cet affrontement n’est pas la première. Depuis 2001, les populations et les employés de cette agro-industrie se sont plusieurs fois affrontés. Et des affrontements très souvent sanglants. “ Après avoir subi plusieurs vols, pillages et agressions depuis 2001, j’ai dit à mes bourreaux qu’en cette année 2007, la récréation est terminée. Je ne permettrai plus les violations de mes limites et une moindre agression ”, avoue le promoteur de l’agro-industrie. Le 19 janvier dernier, David Sie Abina est copieusement molesté par les employés de l’agro-industrie. Il est pris en flagrant délit de vol d’une importante quantité de gombo dans les parcelles de l’agro-industrie. Sie Abina dit avoir été agressé dans sa portion de terre. Il en sort avec une invalidité de 32 jours. Ce jour, le gendarme Major Djemon Thomas envoyé sur les lieux pour constater les faits, se voit opposer une résistance des populations de le conduire à la brigade de gendarmerie de Bonépoupa. Le gendarme dit avoir eu la vie sauve après avoir mis ses jambes au cou devant la furie des populations armées de machettes.

Les accusés réfutent les faits. “ Nous l’avions supplié de nous laisser conduire mon beau à l’hôpital au regard de son état. Car il pouvait mourir dans leur cellule s’il s’entêtait à l’emmener. Même s’il faut dire que le comportement du gendarme confirmait le fait que les gendarmes de Bonépoupa sont aux ordres de Njoh François Maurice ”, indique Mme A. Jeanne. Suite à cet incident le procureur de la République près les tribunaux de Yabassi et le commandant de compagnie font une descente sur les lieux le 19 janvier 2007. Rien n’y fait, après leur départ, une autre échauffourée oppose les populations et les employés de Njoh François Maurice. Des coups de fusil sont mis en contribution de la part des populations résistantes à l’expropriation de leur terre. Plus d’une vingtaine d’autres personnes disent avoir vu leurs plantations détruites. “ Il a brûlé nos palmeraies, dessouché plusieurs de nos plants et arraché nos plantations ”, déclare Lobé, une autre victime.

Le 14 février dernier, les employés de l’agro-industrie détruisent la cabane de M. Nguetsop et molestent son ouvrier Essindi. Ce dernier s’en tire avec un bras gauche en lambeau. “ Depuis lors, son bras gauche subit une desquamation permanente suite à un liquide versé sur lui. ” M. Nguetsop dit être en voie de perdre ainsi 40 ha de parcelles dans cette zone du village Diwom lieu dit garage. Parmi lesquels 20h a étaient mis en valeur avec une palmeraie en état de maturité. Les populations venues à la charge ont pris en otage l’un des ouvriers. “ Nous l’avons remis à la gendarmerie qui l’a relâché aussitôt ”, lance l’un d’eux. Il a été remis immédiatement en liberté. Le chef de bloc Nkeng Esaie est aux arrêts parce que cet otage a été ligoté dans sa cour. “ Si je n’avais pas demandé au téléphone de préférer la voie de la justice, on aurait déjà enregistré des morts d’hommes ”, déclare une autre victime d’expropriation, Ndi Amougou, commissaire de police principal en service à la délégation provinciale de sûreté nationale du Sud-Ouest.

Le 13 mars dernier, sur instruction du procureur de la République, Hamadou Bouba, une patrouille mixte des éléments de la brigade de gendarmerie de Bonépoupa et de la brigade terre de Yabassi, font une descente dans les domiciles de la bande à Sie Abina. Les perquisitions faites permettent de saisir au domicile d’un chasseur, Atsama Sylvestre (dit commando) deux armes de chasse. Quatorze personnes sont interpellées par la suite et mises en garde-à-vue.

Le 15 mars 2007, lors de la descente du 1er adjoint préfectoral en compagnie des autorités judiciaires, administratives et des forces de l’ordre, le discours est à l’apaisement. Ils est ordonné dans le souci de préserver la paix de libérer les personnes placées en garde-à-vue pour qu’elles répondent libres de leurs accusations le 26 mars 2007. Avec les incidents du 23 mars dernier ils n’ont pas cru bon de répondre à ce rendez-vous. La brigade de gendarmerie a interpellé et transféré Abina Abina Jean-Marie devant le procureur. Son délit serait “ déclaration mensongère et recel de malfaiteur ”. “ C’est une interpellation arbitraire. Il lui est reproché d’avoir affirmé que son cadet Sie Abina suit des soins à l’hôpital de la Cité des palmiers et qu’au passage de la gendarmerie, il n’y soit plus ”, déclare le conseil des populations.

Une affaire de titre foncier

Les deux parties revendiquent l’ancienneté sur ces parcelles de Diwom garage de PK 34. Pour la famille Abina, ils y sont depuis les années 70. Ils ont hérité des terres de leur père, ex-employé de la Snc-Bois. Ils disent même y avoir inhumé plusieurs membres de leur famille. “ Ma belle-sœur y est inhumée et plusieurs de nos enfants. Lorsque nous n’avons pas les moyens de d’amener nos morts au village, c’est là-bas que nous les enterrons ”, confie Mme Abina. Plusieurs autres acolytes dans le combat de résistance à l’expropriation disent avoir obtenu les terres par cession d’une partie des parcelles non exploitées par les personnes qui avaient de vastes portions. Pour Njoh F. le promoteur de l’Agro-industrie, il y est le premier. Il y est entré à l’aide de son beau-père, il y a 24 ans. C’est faute de moyens qu’il ne s’est pas emparé de toute la forêt de Diwom PK 34. Lorsqu’il revient en 1999, il n’y a personne dans cette zone de Diwom. Il passe par les autorités administratives et traditionnelles compétentes pour se procurer plus de 250 ha. Depuis 2005, il détient huit titres fonciers sur cet étendu de terre. “ Il n’y a pas de litige foncier dès lors que mes adversaires ne contestent pas mes titres fonciers. Et qu’ils n’ont même pas engagé une procédure d’obtention de titres fonciers ”, indique Njoh F. M. Ces portions, il les a mis en valeur. Il y a construit un campement composé de dortoir et une usine. Il fait dans la production du manioc, du gombo, du plantain, du piment et même dans la transformation du manioc pour l’instant. Il emploie plus de cinquante ouvriers. Mais pour ses adversaires, ce sont les gros bras recrutés pour les chasser des terres de leurs parents.
Une enquête de

Par Mathieu Nathanaël NJOG
Le 11-04-2007
 

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