Vous avez été footballeur. Vous avez ensuite disparu de la circulation en 1976 pour réapparaître dix ans plus tard. Pourquoi cette éclipse ?
La finale de la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe que nous remportons en 1976 avec le Tonnerre fut un grand tournant dans ma carrière. J’en garde en souvenir contrasté. Au match retour à Yaoundé, c’est moi qui ouvre le score contre le Stella d’Abidjan (4-1) mais sur l’action je perds trois dents. A la fin du match, je suis presque abandonné à moi-même. L’assurance ne me prend pas en charge. Je suis alors obligé de me débrouiller tout seul. C’est alors que je prends la décision d’arrêter un moment et de me consacrer à mes études. Je me rends en France plus précisément au Havre où j’obtiens une maîtrise en administration économique et sociale et plus tard un DEA en études politiques. Pendant tout mon séjour, je ne m’intéresse pas beaucoup au football. Je dispute néanmoins quelques matches avec Sens, un club de CFA. Je me frotte aux frères Boli, au regretté Serge Mesonès ou encore à Jean Marc Ferreri. A mon retour au pays en 1986, je réintègre les rangs du Caïman. Lors de la préparation de la Can 88, j’avais été surpris que l’entraîneur Claude Le Roy fasse encore appel à moi. Malheureusement, à quelques semaines du tournoi, un défenseur du Canon avait brutalement mis fin à ma carrière.