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02.03.2009

NGONDO : LE SUICIDE D’UNE ORGANISATION 

La chute libre du NGONDO

Incontestablement, le NGONDO est l’événement le plus attendu et le plus populaire du Cameroun, mais les causes de son succès sont en train de devenir les raisons de son déclin.

Le NGONDO, assemblée traditionnelle du peuple SAWA qui occupe le littoral camerounais se déroule dans la ville de Douala, cosmopolite de ses 3 millions d’habitants. Il avait au départ l’ambition d’encadrer les activités judiciaires, de réguler les normes sociales et politiques, de fixer et faire respecter les règles du jeu dans les échanges commerciaux. Mais aujourd’hui, il est réduit à l’organisation d’un folklore annuel étalé sur moins de trois semaines, ponctué de manifestations culturelles à travers la cité économique.

Le postulat selon lequel tout SAWA doit servir le NGONDO est de plus en plus mal perçu, car beaucoup de ses fils les plus compétents commencent à se fatiguer de servir sans retour. Ceux qui sont en train de les remplacer ne sont pas toujours aptes à mener les grands projets de cette organisation. En plus, le NGONDO a toujours échoué à promouvoir ses fils ou à les positionner politiquement, qu’ils travaillent dans les différents projets ou qu’ils s’investissent dans la création artistique.

Le NGONDO est malencontreusement devenu l’arène de tous les règlements de compte entre les SAWA, le long des lignes de différenciation sociale ou des tentations d’ostracisme MUANJA (allochtones) très souvent instrumentalisés et caporalisés dans la guerre ouverte entre des chefs traditionnels dont la légitimité est largement contestée depuis que l’administration politique s’est mêlée de leur désignation. Les uns et les autres jouent à se savonner la planche, avec des actes de boycott ou d’empêchements déclarés des projets porteurs de la communauté. La liste des projets abandonnés est longue. Depuis les expositions d’art plastique dont on ne parle plus depuis des lustres, les jeunes talents musicaux qu’on ne se fatigue plus à promouvoir, les concerts de chant choral dont on a oublié jusqu’à l’inspiration de l’Esewa Bosangui, les défilés des troupes de danse et autres ballets, les concours du meilleur groupe de danse et de musique traditionnelle (NGOSO et ABELE), les conférences sur les sujets de société, …

Le Ngondo aura vendu son âme d’organisation culturelle aux mécènes. Les veillées se muent en une jungle d’annonceurs où les plus puissants jouent à fond de leur sono poussive aux décibels assourdissants. Les présentateurs se font à peine entendre, mais tout est bien, au nom d’un argent-roi qui n’a jamais rassasié le Ngondo mais l’a plus sûrement corrompu.

La foire commerciale est un échec patent que l’organisation feint d’ignorer.

Le spectacle de la veillée et celui de la fête de l’eau est invarié et insipide depuis plus de dix ans. Chaque année, on reprend les mêmes et on recommence. Le degré zéro de l’événementiel, aucune surprise pour séduire le touriste de passage et lui donner l’envie de revenir à la prochaine édition. Assister à un NGONDO dans sa vie est largement suffisant.

Un après-midi au MUKANDA

Le récit qui suit est le parcours d’un groupe de touristes venu de France pour assister à la fameuse fête des SAWA. Une chose est sûre, ce sera la première et la dernière participation. Ils livrent leurs impressions, sans appel.

Le jour avant la veillée culturelle du NGONDO, nous nous précipitons au MUKANDA, le Palais du prince Dika Akwa Nya Bonambela, pour acheter le nouveau tissu du NGONDO. Le hall d’entrée est plein de monde, un groupe de femmes est là en train de vendre le tissu symbole de l’événement, Le Palais plutôt étroit est pris d’assaut par une foule bigarrée qui attend les décideurs de la fameuse organisation. Parmi eux, des chefs traditionnels, des responsables de projet, des exécutants qui attendent des ordres, des prestataires de service divers (restauration, loueurs de chaises et bâches, son et lumière, artistes ou autres). Dans la mêlée, nous reconnaissons le père d’un de nos amis, chef supérieur dans un de nos villages. Par politesse et surtout par curiosité nous décidons de lui tenir compagnie d’autant plus que, dehors, une violente pluie tropicale venait de s’inviter à l’avant-fête. Il nous explique donc que le NGONDO a eu le privilège d’installer son tout premier siège social ici chez Dika Akwa et que la demande avait été faite auprès du gouvernement d’acquérir le terrain de l’ancienne gare centrale de Douala et d’y construire un siège social digne de ce nom. Il restera alors à trouver les financements pour construire et surtout pour entretenir ce palais du NGONDO. On apprend aussi que le design du tissu a été revu afin que le NGONDO puisse collecter quelques fonds parce que la plupart des partenaires financiers (sponsors) du NGONDO se sont désistés cette année et que le budget disponible était plutôt maigre. Il nous dit aussi que le NGONDO était monté en puissance cette année avec la co-organisation du carnaval de ville avec la communauté urbaine de la ville de Douala. Ce qui compensera le vide d’une foire commerciale en perte de vitesse. Brusquement, le brouhaha qui animait le hall s’arrête, tous les regards se tournent vers l’entrée principale où un personnage en chapeau, grand et frêle est en train de fermer son parapluie. Quinze secondes d’hésitation et toute la salle se dirige vers lui. Le chef nous explique que c’est le trésorier du NGONDO qui fait son entrée. Tout le hall se met à lui parler en même temps, les chefs ne sont pas en reste et se bousculent aussi. La seule réponse qu’il fait est adressée à un chef supérieur qu’il rabroue proprement lui rappelant qu’il n’est ni le salarié du NGONDO, ni le salarié des chefs, avant d’aller s’enfermer dans son bureau.

Drôle d’ambiance quand même qui nécessite des éclaircissements. Notre interlocuteur nous fait comprendre que ce trésorier était lui-même candidat malheureux à une élection de chef dans son village. Trois heures après notre arrivée au MUKANDA, pas l’ombre d’un décideur autre que le trésorier, pas de secrétaire général du NGONDO, mais le hall est bondé comme lors d’un concert des ROLLING STONES. Dans la salle, il se murmure que le passage du fanion de la présidence de l’organisation prévu cette année-là est remis en cause. Pantois, nous achetons notre tissu et décidons de partir. En prenant un taxi, à un jet de pierre de l’hôpital LAQUINTINIE, je rencontre un membre de la troupe de NGOSO du quartier où je réside. Ayant vu entre mes mains le tissu emblème du NGONDO, le jeune homme se met à me donner tous les arguments qui confortent dans le malaise que j’ai tort d’encourager cette organisation en achetant ce produit. Pourtant tout le monde sait. Le NGONDO et le NGOSO sont des frères siamois, l’un ne peut vivre sans l’autre. La résurrection du NGONDO dans les années 90 coïncide avec celle du NGOSO, un genre musical fondateur de la culture du peuple SAWA. Dans notre culture de l’oralité, chaque histoire et chaque enseignement est ponctué de chants et de rythmes du terroir. L’ESEWE, le BOLOBO, le NKUMBE et autres sont les ingrédients principaux de notre culture. En résumé, ce garçon nous dit que tout le monde aide ou travaille pour le NGONDO, alors que le NGONDO n’aide ni ne travaille pour personne. Avez-vous déjà assisté une bagarre entre frères siamois ? C’est le cas entre le NGONDO et les groupes de NGOSO, avec le détail qu’un des frères, en l’occurrence, le NGONDO est beaucoup plus costaud que le NGOSO.

Veillée Culturelle au Parc des Princes

Dix neuf heures, au domicile familial à BALI-DOUALA. Nous nous préparons avec quelques amis à assister à la grande veillée culturelle du NGONDO qui se déroule au Parc des Princes, dans la cour du prince Alexandre Ndoumb’a Douala, roi défunt du Canton Bell et successeur au trône du Rudolf Douala Manga Bell. La tenue traditionnelle est de mise, les femmes en KABA et les hommes en SANJA, car nous estimons obligatoire cette tenue pour accéder librement aux festivités. Après quelques verres, nous prenons la direction du Parc des Princes à pied car, 200 mètres seulement nous séparent des lieux où se déroulent les événements. Sur la route, nous remarquons que nous ne sommes pas seuls, quelques groupes en tenue traditionnelle comme nous, s’y dirigent. Par contre la majorité est en tenue de ville. 50 mètres plus loin, un embouteillage monstre se profile devant le Parc des Princes, une nuée de motos envahissent le trottoir, une de nos amies en KABA est accrochée par un BEND SKIN. Très mauvais présage.

Heureusement, il y a plus de peur que de mal. On se faufile entre les voitures pour éviter les BEND SKIN, rois de la chaussée et des trottoirs de la ville de DOUALA. Arrivés chez Ndoumb’a Douala, un accueil musclé nous est réservé par des hommes habillés par un opérateur de téléphonie de la place, autoritaires et râblés comme des gladiateurs tout droit sortis des salles de musculation de la ville. Ils exigent qu’on se mette en file indienne pour entrer. Un conducteur de moto passant trop proche du portail est arrêté et giflé par un des hommes en T-Shirt publicitaire. Le ton est donné. Nous remarquons que le Parc des Princes ce soir-là abrite deux activités distinctes :

• D’une part, la foire commerciale NGONDO où règne un vacarme constitué par l’ensemble de décibels que chaque stand déverse pour s’attirer de la clientèle,

• Et d’autre part, la soirée culturelle du NGONDO où deux présentateurs s’égosillent pour faire entendre aux spectateurs le plan de déroulement de la soirée.

La tenue traditionnelle n’est pas obligatoire, le Parc des Princes est pris d’assaut par de jeunes gens attifés pour aller en boîte de nuit. Les tenues traditionnelles sont en minorité. Le millier de chaises sous les bâches qui entourent la scène où se dérouleront les prestations culturelles sont toutes occupées. Il n’y a pas d’accueil et les hommes en tenue publicitaire nous demandent de dégager l’entrée. Nous décidons alors de contourner les bâches avec l’espoir de trouver des places libres. Entre les notes de Coupé-Décalé que diffusent les stands de la foire commerciale et le brouhaha des présentateurs de la veillée, quelques jeunes explosent des pétards pour marquer encore plus l’ambiance de fête foraine. Vingt minutes plus tard, après avoir fait le tour des bâches, alors que nous constatons qu’aucune place n’est libre et que nous allons passer la soirée dans l’inconfort le plus total, quelques amis commencent à s’énerver et à se demander s’il est bien utile de rester. Juste à côté de nous, un groupe de jeunes en tenue traditionnelle est bousculé par un homme en T-Shirt publicitaire qui vocifère : « Dégagez le chemin pour les chefs ! ». Un cracheur de feu manque d’allumer comme une torche une de nos amies en KABA. On sent une montée l’adrénaline dans la foule qui s’exécute sans broncher. Une dizaine de minutes plus tard, précédés par des cracheurs de feu et des soldats des chefs Douala en tenues traditionnelles jaunes, rouges et vertes, une trentaine de chefs traditionnels font leur entrée dans le Parc des Princes. Parmi les badauds, une voix s’élève : « Mais qui est le chef parmi eux ? » Une réponse tout aussi spontanée sort de la foule « c’est le court gars là ! », désignant ainsi le Prince René Douala Bell actuel chef supérieur du Canton Bell. Pour nous, la soirée est terminée.

LE NGONDO 2008 ‘O BODU’ : « Fête de l’eau » mouillée

On nous conseille vivement, en tant que spectateurs, d’être sur les berges du WOURI avant neuf heures du matin. Ce qui sera fait. Une pluie torrentielle éclate vers dix heures et quart, alors que l’arrivée des chefs traditionnels est imminente. Soudain, la force de la pluie arrache les bâches. Et, les barres de fer qui soutiennent les bâches volent aux éclats. Seuls restent les structures en bois et en chaume (NGONJA) comme le DIBALA. C’est la consternation, la mise en place effectuée toute la nuit doit reprendre. Ne pouvant esquiver la pluie comme on l’a fait pour les bâches et les barres de fer, nous sommes obligés de rentrer nous changer. Taxi course ! En une heure, nous sommes de retour, et c’est notre dernière chance d’assister à une cérémonie du NGONDO. Ouf ! Il est treize heures, les chefs arrivent enfin. La cérémonie peut commencer. Le présentateur nous explique que tout est lié, le chef actuel du NGONDO se nomme MADIBA, ce qui veut dire « l’eau » en langue Douala. Par conséquent, la pluie, l’estuaire et le chef forment un tout. La plongée en apnée, l’arrivée de la course de pirogues avec les piroguier habillé par leur sponsor préféré, la remise du panier sacré, l’interprétation du message, le passage de la présidence entre le président sortant, le chef MADIBA, et le prochain le Prince René Douala Bell, les longs discours de circonstance et le public toujours présent environ 10000 personnes depuis le NGOND’A MESANEDI 2000, tout y est. Avec plus de 5 heures de retard sur la fin des cérémonies, nous avions enfin pu vivre l’événement qui nous a fait venir de France comme des touristes avertis.

ADALBERT E.
 

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