|
|
ACTUALITE |
13.06.2006
Italia 90: Roger Milla, le "Vieux Lion" rugit à travers les âges
|
« La vieillesse, c’est quand on commence à dire : Jamais je ne me suis senti aussi jeune. » Cette maxime de Jules Renard colle à la peau de Roger Milla. Le buteur camerounais, figure emblématique du football africain, a véritablement explosé au niveau international aux portes de la quarantaine.Ce fin technicien, doté d’une vista remarquable, a littéralement porté son équipe en quart de finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Italie 1990, à 38 ans. Avant de marquer encore quatre ans plus tard, aux Etats-Unis. Retour sur les rugissements du vieux « Lion Indomptable ».
Les multiples déménagements occasionnés par les mutations de son cheminot de père n’altèrent en rien son amour pour le ballon rond. Pieds nus, le jeune Milla participe à tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un tournoi. Il est rapidement surnommé « Pelé » par ses camarades de jeu. Y arriver... lentement mais sûrement
A treize ans, il s’acquitte de sa première licence à l’Eclair de Douala. Sa technique et son sens du but font déjà merveille. Il lui faut attendre encore cinq ans avant de découvrir le championnat national avec le Léopard de Douala. Un titre de champion du Cameroun et une demi-finale de Coupe d’Afrique des clubs champions plus tard, Milla pose ses valises au Tonnerre Club de Yaoundé. La sélection nationale ne tarde pas à l’accueillir.
Si sa carrière internationale débute sous les meilleurs auspices à l’image du Ballon d’or africain qu’il reçoit en 1976, son parcours en club est loin d’être aussi prestigieux. Fin dribleur et fougueux attaquant, Milla attend le contrat de sa vie. Celui-ci semble venir de France : Valenciennes lui propose un pont d’or pour l’époque et une villa. Espoirs déçus ! Il finit réserviste dans un minuscule studio avec 3000 francs par mois.
Milla prend alors la route du sud. Blessé ou sur le banc de l’AS Monaco, la Côte d’Azur est sans saveur. Départ pour Bastia où ses séjours impromptus au Cameroun lassent les dirigeants : « On m’a jugé sur les apparences... les grands clubs n’ont pas cru en moi » explique-t-il avec un soupçon de rancœur. Appelé à la rescousse de Saint-Etienne rétrogradé en deuxième division, Roger Milla retrouve le chemin du but : 22 buts en 31 rencontres. Son périple s’achève à Montpellier, club où il se sentira enfin bien. Il y intègrera même le staff technique après sa carrière professionnelle. Après avoir inscrit 152 buts en Championnat de France, il le quitte le 31 mai 1989.
Parallèlement à cette réussite mitigée en club, la sélection camerounaise assiste à l’éclosion du génie. Première sélection et premier but en juillet 1978. Les Camerounais décrochent leur billet pour la Coupe du Monde de la FIFA, Espagne 1982. Fait historique. Invaincus, les Africains sont néanmoins éliminés. Milla raccroche les crampons internationaux en 1987. Ses jubilés à Douala et Yaoundé rassemblent près de 100 000 spectateurs. Dès lors, la Coupe du Monde apparaît comme un lointain souvenir. Erreur. Le tranquille retraité de l’île de La Réunion est rappelé au chevet de son équipe par le président Camerounais. Milla reprend alors du service.
Consacré sur le tard
Agé de 38 ans, il réalise sa plus belle performance de footballeur. Il crève les écrans du monde entier lors de Italie 90. Ses démarrages fulgurants, son drible et sa vision du jeu font des merveilles. Le buteur devient sauveur. Le Lion inscrit quatre buts, chaque fois accompagnés d’une Makossa (danse) autour du poteau de corner, cérémonial qui a depuis fait le tour du monde. Ses deux réalisations en prolongation face à la Colombie propulsent le Cameroun en quarts de finale.
Du jamais vu pour un représentant du continent africain. Milla, qui a toujours milité pour la reconnaissance de son football, peut être fier : grâce aux bons résultats du Cameroun et de l’Egypte, la FIFA annonce au lendemain de l’édition italienne que désormais trois pays africains, au lieu de deux, seraient engagés en Coupe du Monde. Après un retour réussi en 1990, Milla est de nouveau convoqué pour Etats-Unis 94. Le Cameroun ne passe pas le premier tour. Le vétéran des Lions Indomptables marque tout de même un but contre la Russie. A 42 ans, il repousse les limites de la vieillesse et installe un nouveau record à son palmarès.
Roger Milla accumule les distinctions. Plus vieux buteur des Coupes du Monde de la FIFA, il est également le premier Africain à avoir disputé trois phases finales. Héros national au point de voir son nom recouvrir des milliers de bulletins de vote lors des élections locales, Milla refuse tout mandat. Ce meneur d’hommes regrette pourtant de n’avoir jamais pu diriger une sélection africaine « mais les ministres des sports restent persuadés que les entraîneurs étrangers obtiennent des résultats plus rapidement » constate-t-il amèrement.
Généreux et curieux, il consacre alors son temps à l’Afrique. Ambassadeur itinérant du Cameroun et de l’ONUSIDA, le globe trotter semble infatigable. Et ne lui demandez jamais son nombre de buts ou de sélections en équipe nationale : « Je ne sais pas. Cela ne m’a jamais intéressé. Seul le football comptait ». Et Milla le lui a bien rendu !
Nom : Albert Roger Miller Né le : 20 mai 1952 Lieu de naissance : Yaoundé, Cameroun
Carrière de joueur Palmarès international
1982 Coupe du Monde de la FIFA, Espagne ; Premier tour 1990 Coupe du Monde de la FIFA, Italie ; Quarts de finale 1994 Coupe du Monde de la FIFA, Etats-Unis ; Premier tour 1984 Coupe d’Afrique des Nations 1984 Meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations (4 buts) 1986 Coupe d’Afrique des Nations ; Finale 1986 Meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations 1988 Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations Clubs
1970 - 1973 Leopard Douala 1974 - 1977 Tonnerre Yaoundé 1977 - 1979 Valenciennes 1979 - 1980 Monaco 1980 - 1984 Bastia 1984 - 1986 Saint-Etienne 1986 - 1989 Montpellier Palmarès en club
1972 Champion du Cameroun (Leopard Douala) 1974 Coupe du Cameroun (Tonnerre Yaoundé) 1976 Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupes (Tonnerre Yaoundé) 1976 Ballon d’Or africain 1980 Coupe de France (Monaco) 1981 Coupe de France (Bastia) 1987 Champion de France de Division 2 (Montpellier)
Fifa.com
|
|
|
EXCEL NGOH NI NSONGO 2006: AVANT PROPOS ( | 14.07.2006 | 28611 hits | 0 R)
|
EXCEL NGOH NI NSONGO 2006: PROGRAMME DES ACTIVITES ( | 14.07.2006 | 26406 hits | 0 R)
|
Le mythe de Ngok-Lituba ( | 13.07.2006 | 36348 hits | 1 R)
|
Nécrologie : L`inhumation d`Essaka politisée ( | 12.07.2006 | 30242 hits | 0 R)
|
Musique : Longuè Longuè en liberté ( | 12.07.2006 | 32272 hits | 0 R)
|
Le libérateur libéré ( | 11.07.2006 | 32368 hits | 0 R)
|
Obsèques de Gustave Essaka : La contribution de la Cud toujours attendue ( | 10.07.2006 | 30823 hits | 0 R)
|
La dernière déclaration des biens du 1er triumvir ( | 05.07.2006 | 30352 hits | 0 R)
|
GUSTAVE ESSAKA EST MORT ( | 02.07.2006 | 39432 hits | 1 R)
|
SAWA: LE TEMPS DE L´ACTION ( | 02.07.2006 | 31972 hits | 1 R)
|
HISTOIRE DE DJÉKI-LA-NJA MBÉ ( | 30.06.2006 | 29374 hits | 0 R)
|
Association des Etudiants BAKAKA ( | 25.06.2006 | 27372 hits | 0 R)
|
Sawanité : Le vade-mecum du bâtisseur Sawa ( | 21.06.2006 | 30553 hits | 1 R)
|
Journée de l’Enfant Africain: IL Y A 30 ANS, SOWETO ( | 19.06.2006 | 34190 hits | 0 R)
|
SAWANITE: DECLARATION D´HONNEUR DE PAUL MENESSIER ( | 17.06.2006 | 31757 hits | 2 R)
|
BRIEF HISTORY of THE BAKOSSI ( | 17.06.2006 | 29897 hits | 0 R)
|
Coupe du monde de football 2006 : coups de sifflet contre l’Afrique
Entre vol et injustice ( | 17.06.2006 | 21366 hits | 0 R)
|
GRAND SAWA ET COMMUNICATION -
DEUXIEME FEUILLE DE ROUTE ( | 16.06.2006 | 28062 hits | 0 R)
|
EXCEL NGOH NI NSONGO 2006: ( | 15.06.2006 | 21301 hits | 0 R)
|
Kum’a Ndumbè III:
Un prince tout Afric’Avenir ( | 14.06.2006 | 23461 hits | 0 R)
|
Bakassi: L´integralité de l´accord paraphé ce Lundi 12 Juin 2006 à Greentree, New York (USA)... ( | 14.06.2006 | 21969 hits | 0 R)
|
Douleur: La peur du succès ( | 13.06.2006 | 28193 hits | 0 R)
|
Jardin secret: Denise Epoté Durand, journaliste ( | 12.06.2006 | 30466 hits | 0 R)
|
DECCA: Une famille au service du MAKOSSA ( | 12.06.2006 | 30040 hits | 0 R)
|
La dernière partition de Ebanda Manfred ( | 12.06.2006 | 29711 hits | 0 R)
|
Richard BONA ( | 12.06.2006 | 29536 hits | 0 R)
|
la Collectivité traditionnelle de Bonapriso au secours des hôpitaux. ( | 12.06.2006 | 25375 hits | 0 R)
|
Interview: Sergeo Polo ( | 11.06.2006 | 28049 hits | 0 R)
|
Ernest Lottin Ebongué ( | 11.06.2006 | 26412 hits | 0 R)
|
Jardin secret: Géo Masso, chanteur ( | 11.06.2006 | 22585 hits | 0 R)
|
Femmes Ecrivains SAWA: Sous la cendre le feu.... ( | 10.06.2006 | 42012 hits | 0 R)
|
Marie-Angèle KINGUE ( | 10.06.2006 | 28017 hits | 0 R)
|
Thérèse KUOH MOUKOURY ( | 10.06.2006 | 25771 hits | 0 R)
|
Nathalie ETOKE ( | 10.06.2006 | 23821 hits | 0 R)
|
Frieda EKOTTO ( | 10.06.2006 | 23096 hits | 0 R)
|
Lydie DOOH BUNYA ( | 10.06.2006 | 22962 hits | 0 R)
|
Elizabeth EWOMBE-MOUNDO ( | 10.06.2006 | 22398 hits | 0 R)
|
Geneviève NGOSSO KOUO ( | 10.06.2006 | 21645 hits | 0 R)
|
PAROLE A LA FEMME SAWA ( | 02.06.2006 | 21065 hits | 0 R)
|
Qui est SAWA, Qui ne l´est pas ? ( | 01.06.2006 | 41271 hits | 0 R)
|
Francis BEBEY : Le musicien ( | 28.05.2006 | 33922 hits | 0 R)
|
Francis BEBEY : Artiste, Cinéaste, Ecrivain ( | 28.05.2006 | 28301 hits | 0 R)
|
Hommage à un digne fils SAWA, Hommage à Francis BEBEY ( | 28.05.2006 | 26629 hits | 0 R)
|
Hommage à Francis BEBEY ( | 28.05.2006 | 26522 hits | 0 R)
|
Eko Roosevelt, l´ Echo Toujours Retentissant ( | 27.05.2006 | 38634 hits | 0 R)
|
Sawanité et Pacte des Générations de la lettre à l’esprit ( | 27.05.2006 | 22943 hits | 0 R)
|
LA SAWANITE AU SERVICE DU PACTE DES GENERATIONS
"PREMIERE FEUILLE DE ROUTE" ( | 26.05.2006 | 37543 hits | 1 R)
|
SAWANITE: Le printemps de la conscience Sawa ou l’appel au sursaut mémoriel ( | 26.05.2006 | 31438 hits | 0 R)
|
TABLEAU D´HONNEUR des Membres actifs de PEUPLESAWA.COM ( | 20.05.2006 | 29427 hits | 0 R)
|
ETO´O Samuel: Cet enfant de New-Bell, Douala ( | 17.05.2006 | 38124 hits | 0 R)
|
|
|
| |
|
|
|
|
|
|