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06.12.2006
le rideau est tombé sur les cérémonies du Ngondo 2006
Dimanche, le rideau est tombé sur les cérémonies du Ngondo 2006. En réalité, les événements ont duré deux semaines. La grande fête du peuple Sawa s’est étirée du 18 novembre au 3 décembre 2006. Deux semaines durant, au Parc des Princes de Bali, principal lieu de cérémonies, ont été organisés soirées gastronomiques, concours de Miss, concerts de musique, expositions d’œuvres d’art et autres débats.
La grande parade ou "Fête de l’eau" dont l’immersion du vase sacré et la course de pirogues sont les temps forts, s’est achevée avec plus ou moins de bonheur dimanche 3 décembre sur les berges du Wouri. Le thème du Ngondo 2006, "Paï O Madiba" (les pagaies dans l’eau, Ndlr) fut une invitation à l’action. Action dans la concrétisation de l’unité du peuple Sawa. Au sommet du Ngondo depuis 2004, Paul Mylord Mbappè Bwanga, chef du canton Bèle Bèle a passé le relais à Salomon Madiba Songuè, du canton Bakoko. Une mission remplie en quelque sorte, si du moins on s’en réfère aux discours auto-satisfaits des organisateurs.
Cette auto-satisfaction peut se comprendre. Des annonceurs, et non des moindres, ont soutenu, comme dans le passé, l’organisation du Ngondo 2006. Comme de coutume, le Parc des Princes, théâtre des festivités, s’est transformé en lieu de ripailles. Les stands furent payants. La bière a coulé à flots. Au point de noyer les cérémonies officielles qui, en vérité, n’intéressent plus grand monde. Au fil des ans, le Ngondo perd de sa symbolique mystico-culturelle, pour ne rester qu’une occasion, comme tant d’autres, de faire bombance pour les uns, et de se remplir les poches pour d’autres, plus avisés.
A l’actif du président sortant du Ngondo, on peut relever un souci réel de pérennisation de ce qui reste de culturel au Ngondo. Il eut cette exposition fort appréciée des œuvres de Py Dipoko dans l’enceinte d’un Palais Dika Akwa richement décoré. Le passage de témoin s’est passé dans l’harmonie, vendredi au soir, avec l’aval des ancêtres, dit-on. Il reste au président entrant d’imprimer sa marque. D’aller au-delà du pagne et du folklore pour redorer l’image de marque du Ngondo qui tend à se dévoyer, ces dernières années.
Par Yves Djambong
Le 06-12-2006
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