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01.04.2011
  Les Chefs Dualas et la Politique Internationale au XIXe Siècle 
  
Dans un article dénonçant « l’hypocrisie de la politique française sous l’administration Sarkozy », le politologue Nguemegne glisse vicieusement une analyse erronée qu’on sert à répétition aux étudiants camerounais de sciences politiques : « … certains chefs indigènes imploraient la reine d’Angleterre de venir établir son autorité sur des territoires Africains (Voir lettres des chefs Douala in Nguemegne 1997)  ». Autrement dit, et en jargon camerounais, les chefs Dualas « ont vendu » le pays. Parce qu’on offre au public estudiantin, depuis belle lurette, cette lecture approximative des évènements qui ont conduit au protectorat Duala-Allemand du 12 juillet 1884, je voudrais remettre à l’heure les pendules d’une certaine politologie camerounaise en faisant quelques observations.
  Commençons par lever une équivoque : les chefs Dualas ont certainement écrit à la reine d’Angleterre pour demander sa protection , mais ils ne sont pas les seuls à avoir signé des traités de protectorat avec les Européens. La quasi-totalité des chefs qui comptaient à cette époque ont suivit la même démarche . Le nombre de chefs indigènes « vendus » serait donc à élargir.  Pour l’attitude et l’action des Dualas vis-à-vis la souveraine d’Angleterre l’analyste politique devrait tenir compte de deux choses : le contexte historique et le rapport de force. 
  Au XIXe s. les Dualas avaient développé des liens diplomatiques et commerciaux étroits avec les commerçants Européens, notamment les Anglais. Plusieurs traités avaient déjà été signés avec ceux-ci, des traités ayant des clauses protégeant les intérêts économiques des Dualas qui, seuls, avaient le droit de commercer avec les tribus de l’intérieur du pays. Le commerce à Douala devenant chaque jour plus florissant, des rivalités naquirent naturellement d’une part entre les différents clans Dualas et, d’autre part, entre les Dualas et certaines populations de l’intérieur du pays qui voulaient avoir accès directement aux Européens afin d’éliminer les frais de transaction à payer aux Dualas. Soucieux de préserver leurs intérêts, les Dualas voient la nécessité de solliciter la protection d’une grande puissance et se tournent alors vers les Anglais qu’ils connaissent plus ou moins bien.
  A noter qu’à la même période, les rivalités économiques et militaires entre les puissances européennes se sont se déplacées en Afrique et dans d’autres parties du monde. Pour assurer des marchés à leur surproduction industrielle et se procurer gratuitement des matières premières vitales, les Européens vont coloniser à tout va. Ainsi, dans la sous région, les Anglais étaient déjà à Calabar (Nigéria) et le drapeau français flottait à Brazzaville et à Libreville. Entre temps, l’Allemagne récemment unifiée qui entend prendre sa place de leader européen et mondial va, après le lobbying de la firme Woermann auprès du chancelier Bismarck pour la conquête du Kamerun, s’engager dans le business de la colonisation . Presqu’encerclé, le Cameroun ne pouvait échapper à la colonisation et sa conquête n’était plus qu’une question de temps. Le rapport des forces entre les Dualas et les puissances militaires  occidentales qui convoitaient leurs terres leur était défavorable. A l’époque les Dualas n’avaient pas une armée institutionnelle ; ils levaient des troupes selon les circonstances pour défendre de la nation. Deux alternatives s’offraient alors aux chefs Dualas : engager une lutte armée dont on connaissait l’issue néfaste (Samori Toure et tous les résistants sont tombés les uns après les autres) pour les populations, ou négocier les termes de leur coopération avec la puissance prédatrice pendant qu’ils le pouvaient encore.
  La deuxième alternative, celle choisie par les chefs Dualas était la bonne, politiquement, économiquement et stratégiquement. Faire appel à la protection étrangère est un acte de souveraineté qui donne une certaine marge de manœuvre à la partie faible dans les négociations ; marge qu’elle n’aurait pas si lesdites négociations se tenaient après une défaite militaire. Elle peut alors s’en tirer avec des avantages économiques certains et éviter le massacre des populations.
  Il est certes déplorable que les souverains Dualas se soient retrouvés dans une position de faiblesse, comme tous les Africains,  vis-à-vis des occidentaux au point de solliciter leur protection. Mais il n’y a rien d’extraordinaire dans la demande de protection adressée à la reine d’Angleterre par les Kings Bell et Akwa. Dans les relations internationales, les demandes et accords de protection sont régulièment signés entre des Etats ayant des capacités militaires et économiques inégales. Les petits Etats donnent alors en échange des compensations du genre de celles accordées par les Dualas aux Allemands par le traité du 12 juillet 1884. Pensez aux accords signés entre les USA et les Etats comme le Koweït ou l’Arabie Saoudite par exemple. 
  Levons une dernière équivoque au sujet de la fameuse lettre de 1881 demandant la protection de la souveraine anglaise que les chefs Bell et Akwa signent. Apeurés par la concurrence allemande et française, c’est surtout les commerçants anglais qui voulaient l’intervention militaire de leur gouvernement pour protéger leurs affaires à Douala. Le protectionnisme  était à cette époque une pratique courante. Ils convainquirent alors leurs partenaires Dualas de demander l’aide de la reine. Ce sont ces commerçants anglais qui sont vraisemblablement les auteurs de cette lettre truffée de fautes que les Kings Bell et Akwa, eux-mêmes peu sensibles aux subtilités d’une langue étrangère, signent . La fierté légendaire des Dualas ne leur aurait certainement pas permit écrire une lettre dans laquelle ils paraitraient « implorer » la reine d’Angleterre. Seuls des sujets de Sa Majesté la reine auraient pu tenir un langage aussi obséquieux à son endroit. 
  A cet argument linguistique on peut ajouter un autre, anthropologique celui-là : les Dualas  comme tous leurs congénères bantus appartenaient à une civilisation de l’oralité où  la parole donnée avait valeur de signature. Même à l’occasion du traité du 12 juillet 1884, c’est encore cette parole qui fut donné aux Allemands et quand ces derniers abusèrent de la parole sacrée, les Dualas qui « n’imploraient » personne pour venir les coloniser se sont levés pour la défendre. En s’opposant juridiquement, politiquement et militairement aux colons, ils ont ouvert les premières pages ensanglantées du nationalisme camerounais. 
  L’analyse politologique camerounaise devrait se débarrasser de l’idéologie qui tendrait à dévaloriser l’action nationaliste de certaines ethnies tout en parant une autre de toutes les vertus. Lorsque le chef Kum’a Mbappe s’opposa militairement à l’occupation allemande, le navire de guerre allemand, « Olga » bombarda Bonabéri en décembre 1884 et Bonapriso fut « mis à sac » . Ce fut la première guerre anticoloniale au Cameroun ; au cours de celle-ci des Dualas moururent par centaines, devenant ainsi les premières victimes des atrocités Européennes au Cameroun (et ce n’est pas un badge d’honneur) bien longtemps avant que les Français ne viennent décimer les militants de l’UPC. Si un jour on devait demander des comptes aux colons, à tous les colons, pour leurs crimes au Cameroun, ce serait antinationaliste, contre-productif, irrationnel, et surtout déstabilisateur d’hiérarchiser les douleurs et c’est le pays tout entier qui devra alors s’unir derrière cette cause commune. 
  Tiky VI Narcisse, PhD Professeur de sciences politiques University of Connecticut, Storrs, USA =================================================
  L’HYPOCRISIE DE LA POLITIQUE AFRICAINE FRANCAISE SOUS L’ADMINISTRATION SARKOZY : SI LA FRANCE NE FAIT PAS L’HISTOIRE, L’HISTOIRE LA FERA
  Par Jacques P. Nguemegne
  IL y a lieu d’être surpris que longtemps après les discours sulfureux de Mr Nicholas Sarkozy à  la tribune de  la 63e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unis et devant le Conseil de Sécurité de la même instance, l’élite, les intellectuels et les media Africains tardent a apporter une réponse  digne aux provocations du Président de France.  En effet,  j’ai personnellement beaucoup de mal a comprendre les comportements irrationnels de Mr Sarkozy  et de la politique Française de L’Afrique.  Le seule fil conducteur  de cette politique semble être un paternalisme exacerbe. Cette attitude qui consiste a traiter les Africains comme des personnes immatures, voire même handicapées qui ont besoins d’assistance perpétuelles.  Les Africains sont traites  moins que des adolescents, comme  des enfants  en bas âges, qui ne savent pas encore parler, et par consequent qui ont besoin de l’aide de la France, qui parle pour eux !
  Trois postures principales se  sont dessinees des attitudes des  dirigeants du monde a  New York : (1) les dirigeant des nations industrielles (G20) se sont préoccupés de la sortie de la crise  financière qui vient de secouer le monde. Ils demandent tous , soit une régulation unilatérale imposée par l’Etat  sur les acteurs du marche ( Union Européenne  sous le leadership de la France et de L’Allemagne ), soit  une régulation concertée, juridiquement encadrée, mise en place par les pouvoirs publics avec  la contribution et l’assentiment des operateurs du marche ( Les Etat Unis). (2)  les dirigeants des nations du  Proche et Moyen  Orient et de l’Amérique Latine  se sont levées  pour dénoncer  le néo - colonialisme  sournois  ,  l’emprise  des nations industrielles sur le commerce international, l’inégalité dans la re - distribution des fruits de la croissance, les erreurs d’un capitalisme outrancier dont les effets néfastes pénalisent les moins nantis, l’accroissement de la pauvreté, le droit a l’utilisation des technologique nouvelles  et des ressources  naturelles nationales en vue d’améliorer  la qualité de la vie de leur peuple, et  le droit a l’autodétermination dans leur vie politique intérieure ;(3) Les dirigeants Africains – excepte Mr. Kadhafi qui, malgré une attitude un peu paroissiale,  s’est pose en  « David » Africain contre le « Goliath » Onusien, exigeant un réorganisation empreinte de justice et d’équité de L’institution mondiale – se sont morfondues dans leur coquilles. 
  Ils ont pour la plupart repris les thèmes  mille fois rabâchés de la demande d’un nouvel ordre économique mondial, la protection de l’environnement, l’accroissement de l’aide publique et la lutte contre la pauvreté. Pourquoi d’ailleurs se comporter en hypocrite ! Pourquoi faire semblant d’être soucieux de la dégradation de l’environnement, si soi même on  participe a la destruction systématique de la foret qui est un paramètre important  dans la  protection l’environnement !  Que font les dirigeants  Africains pour mettre en place des politiques publiques efficaces de protection de l’environnement  ou de lutte contre le réchauffement de la terre?  On peut poser ces mêmes questions pour ce qui est de l’accroissement pauvreté, de l’aggravation du chômage,  de la dégradation des indicateurs de   sante etc. Curieusement, tres peu ou rien n’a été dit sur les demandes justifiées des peuples africains pour plus de démocratie, l’exigence de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption  généralisée, la nécessité  de relance des économies et la sortie de la dépendantes  en vue de la création des emplois, de l’amélioration de l’accès du plus grand nombre a la sante , a  l’éducation  et bref, du développement humain en Afrique.
  La présence  du « maitre »  Français aurait  elle refroidie    les dirigeants  et « relais » Africains ? Ils ont  une fois de plus, refuses de mettre a mal la « France  - Afrique ».  Les leaders  Africains, qui pour la plupart  n’ont plus aucune légitimité politique et ne se maintiennent au pouvoir que par le jeu d’un certain légalisme  fabriqué. Légalisme renouvelé en permanence par le jeu de fraudes a la constitution, des manipulations bureaucratiques de la loi  sont restes silencieux. Ils savent qu’un nationalisme  trop affirme pourrait déboucher sur un « nettoyage » vite commandite par Mr. Sarkozy, président d’une République Française  jadis  démocratique. Les leaders Africains  semblaient en général préoccupés par l’opportunité de rencontrer  le nouveau président  Américain,  Mr. Barack Obama. 
  Il se dit que certain parmi eux seraient même prêts a payer des millions de dollars rien que pour se voir figurer sur une photo aux cote de Mr. Obama. C’est curieux que les dirigeants Africains se fichent pas mal de la perception que les citoyens africains ont d’eux.ils  n’ont  cure d’être acceptes ou rejettes par leur peuples.  On a l’impression que désormais la légitimité politique s’acquiert uniquement a l’extérieur, auprès des puissance étrangères, (e.g., des dirigeant Français, Américains, Chinois) et des compagnies pétrolières , diamantifères, forestières qui écument l’Afrique de ses principales ressources sans en payer la juste contrepartie financière.
  Ce  qui me  rend malade, c’est  le comportement schizophrénique de Mr. Sarkozy qui tient un discours devant les Africains un jour et, le lendemain tient un autre totalement différent, et même contraire au premier, devant la communauté internationale. A moins que ces revirements a 360 degrés  ne fasse parti de la stratégie  paternaliste  qui consiste a « humilier pour mieux  gouverner et exploiter »  propre a l’actuel chef de l’Etat Français. Mr. Sarkozy  est –il amnésique ?   Aucun Africain digne de ce nom n’oubliera et ne pardonnera a Mr, Sarkozy le discours   délibérément prononce  aux  chefs d’états Africains a Dakar quelques mois seulement après son élection a l’Elysée.  
  Il convient de souligner qu’a l’occasion, Mr. Sarkozy dont j’ai du mal a comprendre la philosophie ou la pensée politique propre, ne s’est pas embarrasse de faire une entorse a l’honnêteté scientifique. A l’occasion de son discours Dakarois Mr. Sarkozy a du emprunter mots a mots  une partie de son discours a certain historiens afro pessimistes sans s’encombrer du devoir intellectuel d’en citer les auteurs. Ainsi se rappelle –  t- on, je le paraphrase,  le président français disait que les Africains ne sont pas entres dans l’histoire ; qu’ils  assistent  en spectateurs au déroulement de l’histoire ; qu’ils  n’agissent pas, mais sont agis par l’histoire ; qu’ils  n’ont jamais rien inventes, refusent de travailler, se contentent de voir passer le temps, n’influencent pas le temps. Il  ajoutait, que les Africain  n’ont jamais contribué a  des  réalisations sociales remarquables. Bref, les Africains sont simplement des consommateurs, des profiteurs, des parasites, qui sont greffes sur l’histoire mondiale et, sans doute dirait-il, qui vivent au crochet de l’Europe et de la France. 
  La conclusion in fine de ce discours  est simple a deviner : Vous les Africains   dépendez de nous, la France. Sans nous vous n’êtes rien, vous cessez d’exister. Il  ya lieu de se demander si les dirigeants et élites Africaines ont compris de quoi il était question dans ce discours. Sinon pourquoi sont ils restes dans cette salle avec leur contempteur, qui insultait ouvertement le génie, l’humanité Africaine, sans réagir. Il y a des politesses qui n’en valent pas la peine. A immoralité, immoralité et demi. Que Mr. Sarkozy prenne tout le temps de s’éduquer,  et de  se faire enseigner l’histoire de l’humanité, celle du monde contemporain, celle de la France, pour connaitre ou se situe la place de L’Afrique dans  ces histoires la. Il est a regretter que le peuple Français ait choisit de choisir comme président Mr. Sarkozy. Ce dernier ignore que l’existence de la France est due aussi a la participation décisives des forces Africaines a la libération de la France lors des guerres mondiales. Il ignore que bien longtemps avant la Conférence de Berlin de 1884 – 1885 la France profitait déjà des ressources de l’Afrique. Il ne sait pas que l’Afrique a un rapport historiquement privilégié – au sens propre et non politique du terme – avec la France. Il le dit mais  sans y croire.
  Passe encore qu’un dirigeant irrationnel trop porte vers le sensationnel- on en a vu beaucoup comme lui dans l’histoire de l’humanité - notamment  dans l’Allemagne Hitlérienne  ou l’Italie  Mussolinienne  avant  la Première grande Guerre et entre les deux Grande guerres –  qui ont déversé sur d’autres peuples en position de domines, un discours démagogique  pour des besoin de popularité  a l’intérieure de leurs pays ( Lothar 2001) . La différence c’est que ces leaders  enflammées et en mal de reconnaissance, ne se seront jamais ouvertement contredit. Au moins ont il eut le mérite de rester logique et cohérent avec  eux-mêmes. Sur ce plan précis,  j’ai du mal a comprendre certains actes récents de  Mr. Sarkozy. Par exemple,  un bureaucrate Français  ne vient-il pas de révéler que Mr Sarkozy était aux ordres d’un dictateur Africain ? Ou est la démocratie, si un  dictateur Africain peut indirectement nommer des ministres  en France  et s’il peut faire et défaire ainsi le gouvernement français ? 
  Le principe démocratique ne commande – t – il pas que la désignation des ministres en régime parlementaire (ou semi parlementaire) et dans celui de France soit  l’émanation  de la volonté populaire ? Le président qui nomme ne doit il  pas  respecter la volonté des électeurs  français et non  les desiderata d’un autocrate Africain ? Au lieu de cela – ironie de la situation –  des ministres français sont demis ou  désignés par des dictateurs Africains.  Ou est le peuple français dans tout cela ? La France est elle devenues le gouvernement de peuple,  par une oligarchie incontrôlable, pour des  chefs d’Etats Africains ?    Une attitude assimilable a la « fuzzy logic » (Nguyen et Walker 1994) ou construction flou et irrationnelle chez Mr. Sarkozy,  c’est lorsqu’il se fait l’avocat  de L’Afrique a L’ONU. 
  Il le fait  alors même que les chefs d’états et de gouvernements Africains se tournent les pouces. Passe encore les positions de Mr. Sarkozy sur les reformes du système financier international, qui  soit dit en passant, sont en fait de pales copies  des politiques Américaines que sa ministre des finances et lui veulentt faire passer pour des politiques françaises originalement développées.  Un hypothèse  qui pourrait expliquer le fait que le président  français se pose en représentant attitré de l’Afrique c’est qu’il aurait peur que les Africains, a cause du rapprochement biologique avec Mr. Obama  ne développent  une loyauté envers lui qui porterait ombrage aux intérêts français. Sinon, on n’a du mal à comprendre au nom de quoi Mr Sarkozy est –il si envieux et  offense par le leadership Américain qui est tout naturel. 
  Passe encore que Mr. Sarkozy soit  paranoïaque et  complexe  par le leadership mondial de Mr OBAMA (un quadragénaire Africain d’origine). La France n’a les moyens ni stratégiques, ni  économique de faire concurrence au leadership Américain.  Mr. Sarkozy a beau gesticuler il finira par se bien rendre a  l’évidence tirée de la fable de ce que la grenouille française peut  se comparer au bœuf Américain ?
   Tout  Africain échaudé par les insultes Dakaroises ouvertes de Mr. Sarkozy,  aura  été surpris   de voir ce dernier se poser en défenseur des droits des Africains à la tribune onusienne. Comme s’il était subitement illuminé  par une  force supérieure, le président de France a pris conscience de ce que  l’Afrique  est  partie prenante de l’histoire du monde. Il  voit même que L’Afrique doit être  l’objet de préoccupation du monde entier. 
  Ainsi  Mr. Sarkozy  a  eu une idée généreuse. Il se souvient confusément  et s’en offusque même !( cela n’est rédigé dans son discours officiel), « ce n’est pas normal – dit il -  que dix huit pour cent d’Africains soient sans accès  a l’électricité ». Pourtant, Mr Sarkozy sait très bien que la situation du développent humain  en Afrique est pire que cela.  Nombreux sont les africains qui n’ont pas accès a l’eau potable, aux soins de sante, a l’éducation, a l’emploi. Nombreux sont les Africains qui  n’arrivent pas a se nourrir convenablement, ceux qui meurent de faim, ceux qui sans logement décent  mènent une vie  précaire a la merci des caprices de la nature, y compris des inondations qui  menacent actuellement des vies entières sur la cote occidental de l’Afrique. Mr Sarkozy et ses stratèges français ont tout prévu. 
  Pour désamorcer les critiques  qui pourraient venir d’autres puissances, ou de « dissident » Africains, ils proposent rapidement un concept réchauffé : «  le co-développement ». Aussi, démagogue, Mr. Sarkozy s’adressant plus à la communauté internationale qu’aux Africains,   proclame – t – il  sentencieux,  «  L’Europe dit a l’Afrique qu’elle s’engage à ses cote dans le co-développement et qu’elle veut être pour elle un partenaire privilégié ; qu’elle a avec elle une communauté de destin, une solidarité profonde… ». Quelle courtoisie ! Est-ce une demande adressée a des hommes libres ou alors un dictat a ces Africains  étouffés, brutalises, tues en masse sous les balles des armes de régimes non démocratiques qui bafouent les élections ? Ces régimes, de plus en plus nombreux en Afrique, qui  gouvernent non pas avec l’assentiment de leur peuple mais contre la volonte de leur peuple avec  la force des accords de défense franco-africains et le soutien actif des bases militaires françaises. 
  Le lecteur non avise se demande  en quoi Mr Sarkozy serait responsable des problèmes Africains ? C’est  simple a comprendre. La  France et  Mr Sarkozy dans plusieurs pays Africains, maintiennent ou imposent,  contre la volonté des peuples  des régimes qui sont  rejettes par ces peuples la. Mr Sarkozy doit savoir que la première solution aux problèmes qu’il décrie hypocritement, passe par l’instauration de la  démocratie dans les pays Africains.   A cote de son plan de co-développement dont le contenu reste à définir, Mr. Sarkozy propose qu’une place soit attribuée à L’Afrique  au  Conseil de Sécurité des Nations unis pour L’Afrique. 
  Comment  Mr. Sarkozy pensent-il que ces Africains  amorphes, passifs  et incapables vont  pouvoir siéger au Conseil de sécurité d’égal a égal avec la France ? Qu’est ce qui entre temps a change pour que Mr Sarkozy pense que les Africains peuvent avoir une place dans l’histoire ?  Il  est fort a penser que dans la tête de Mr. Sarkozy la place Africaine au Conseil de Sécurité reviendrait tout simplement une deuxième  place pour la France. Ainsi donc, le discours de Mr Sarkozy à l’ONU n’a rien de philanthropique. Il participe simplement de la stratégie  qui consiste à se faire passer pour le « porte –parole » incontournable  de L’Afrique. Il se voit comme la seule personne  pouvant  légitimement parler pour l’Afrique. L’Afrique est simplement traite, et ceci rejoint la politique française de tous les temps, comme une « province » de  l’ « empire français » ou la « communauté française » savamment mise en place par le General de Gaule a La Conférence de Brazzaville de 1944. 
  Tant pis si les nations Africaines sont membres de L’Assemblée générale de l’ONU. Tant pis si les chefs d’états et de gouvernement sont présents pour représenter leurs pays. Ils ne sont pour Mr. Sarkozy que des sous chefs. Lui doit parler pour l’Afrique. Et c’est la qu’on voit nettement la différence entre la tendance conservatrice de Mr Sarkozy qui veut forcer les Africains dans son giron  et l’approche  libérale de Mr. Obama, qui ne s’acharne pas à se poser chaque fois  en  administrateur désigné de  l’Amérique Latine, qui dans la logique Française serait absolument considérée comme une « province » Américaine.  Les  politologues diraient que Mr. Obama  s’occupe « du  politique » (quelque chose de noble et de pratique) tandis que Mr. Sarkozy lui  s’occupe de  « la politique » (quelque chose de sale et nuisible). Mr Obama  est préoccupé par le sort de la prochaine génération alors que Mr Sarkozy est préoccupé par son sort à la prochaine élection.  La question qui a du tarauder l’esprit des Africains, c’est celle de savoir qui a désigné Mr. Sarkozy pour parler au nom de L’Afrique ? Apres 50 ans d’indépendance faut – il que le leader d’une nation étrangère vienne parler au nom de l’Afrique ?  Mr. Sarkozy l’a dit lui-même devant le Conseil de Sécurité, « On ne peut pas gouverner le monde du 21e siècle avec les institutions du 20e siècle ». 
  Alors pourquoi la France et Mr. Sarkozy continuent-ils , au 21e siècle dans ses relations avec l’Afrique , d’ utiliser une politique qui relève du 19e siècle ? Est-ce parce que selon eux les africains ne sont pas suffisamment entres dans l’histoire ? Que de contradiction entre le discours et l’action de la France et son président !    Les Européens,  trompes par certains de  leurs dirigeants, continuent de penser que les Africains  n’ont pas d’histoire, pas  de culture, pas de connaissance, et pas de philosophie. Ils s’imaginent que  les Africains n’ont pas de droits. Que s’ils ont des droits, ils ignorent qu’ils en ont. Ils se disent que les Africains n’ont pas de volonté propre. Pour eux les Africains ne peuvent ni s’organiser, ni se diriger,  ni surmonter les problèmes sociaux, économiques et politiques en tout genre qui les minent. Ils  manquent de sens de l’histoire, de vision  politique etc. Tout cela est archifaux ! Les Africains digne de ce nom, sont soucieux du sort de leur peuple. 
  Ils ont désormais acquis la capacité d’agir pour  transformer leur société présente et future. Ils subissent actuellement  l’usage abusif de l’appareil  de répression de l’Etat, selon les mots de Gramsci, qui musèlent les forces du changement, et exploiter tranquillement les ressources en tout genre de l’Afrique.
  Pour être bref, Il faut que quelqu’un puisse  dire à  Mr. Sarkozy ce que pensent les Africains.  Les Africains ne sont pas des enfants, manipulables à souhait et qui désespérément attendent la protection de la France. On n’est plus en   dix huitième  siècle ou  certains chefs indigènes imploraient la reine d’Angleterre de venir établir son autorité sur des territoires Africains ( Voir lettres des chefs Douala in Nguemegne 1997). Les Africains sont suffisamment murs. L’Afriques dispose des cadres dans tous les domaines pour  concevoir, organiser  et diriger son développement  économique et humain. Pour des raisons géostratégiques l’Europe, la France  ont besoin de l’Afrique. 
  L’Afrique n’a pas absolument besoin de l’Europe. L’Afrique n’a pas besoin de la France. L’Afrique n’a pas  besoin de Mr. Sarkozy comme son porte parole. L’Afrique peut s’exprimer et sait ce qu’elle va dire. Que Mr Sarkozy  cesse de parler au nom de l’Afrique et s’occupe des problèmes  de la France. Si les Africains ont un service a  demander a  L’Europe, a  la France ,a Mr. Sarkozy et a tous ceux qui en Europe sont partisans de la politique qu’il mène,  c’est de laisser les Africains tranquille. Donnez à l’Afrique la chance de s’autodéterminer. Les Africains doivent décider librement, par eux - mêmes de comment et par quels moyens  ils veulent  vivre. Ils doivent  décider  d’eux-mêmes dans quel type de société ils veulent vivre. Il est temps que la France, les français comprennent que l’Afrique et le Africains ont changes. Ils ne voudront pas à l’ avenir recevoir de leçon de personne, et surtout  pas de gens qui connaissent mal l’histoire de l’Afrique comme Mr. Sarkozy. Si  la France ne  fait pas l’histoire, l’histoire la fera.
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