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26.01.2007
Jean Bikoko "Aladin"
Chagrins d’un homme seul Noé Ndjebet Massoussi Le Messager
Mythique guitariste, il a sorti l’assiko du grand maquis et l’a hissé au sommet des rythmes qui comptent. L’assiko le lui a aussi bien rendu. Mais aujourd’hui Jean Bikoko Aladin distille la misère et le sentiment d’être abandonné.
Eséka. Le 6 septembre 2003. Le ciel est lourd et la terre très molle. Des signes qui montrent que, dans cette ville historique au creux de 2 collines d’égale hauteur (Hikôa Pondol et Ngui Gwet), la saison des pluies bat son plein. Non loin de la gare-voyageurs de Camrail, la vente à emporter de Jean Bikoko Aladin, qui lui sert également de cabaret, ne paie pas de mine. A travers des morceaux de planches mal ajustés l’intérieur s’offre au passant qui peut alors apercevoir des seaux placés par endroits pour recueillir l’eau de pluie qui s’échappe de la toiture faite de vieilles tôles. De l’intérieur aussi, on voit le matériel de musique rangé à l’angle d’un podium de fortune : 4 enceintes acoustiques, 2 tambours et puis, plus rien. Vers le comptoir une vingtaine de casiers vides et, sur les tables et les chaises, de la poussière en vrac. La cour du bar est une friche de moisissures verdâtres qui confirme que le lieu n’est pas fréquenté depuis belle lurette.
Ce matin encore, les portes du bar sont barricadées. Et renseignements pris, Jean Bikoko Aladin est non loin des lieux. Puis, soudain, le voilà. Une paire de tennis aux pieds, assortie de chaussons, un bermuda qui couvre à peine ses genoux légèrement enflés, une chemisette à moitié boutonnée et sur la tête un chapeau de feutre qui cache mal son sempiternel “afro”. D’un pas lent, l’artiste qui a sorti l’assiko du grand maquis et l’a hissé au sommet des rythmes musicaux qui comptent, avance, un gros trousseau de clés à la main et sous l’aisselle un exemplaire de “Cameroon Tribune” qui fait état de la répartition de la manne gouvernementale faite aux artistes. “Je reviens de ce pas de Aes-Sonel pour les supplier de me rétablir le courant qu’ils ont coupé au poteau parce que je leur dois 35.000 f cfa d’impayés. Je suis donc allé leur dire que l’Etat m’a donné 2 millions et qu’ils n’ont pas à s’inquiéter, je paierai ma dette. Surtout que depuis près de 6 mois, mon bar ne tourne pas. Il est fermé parce que je suis malade”, soutient Jean Bikoko Aladin, la mine grise.
Mille maux, 50 femmes et 73 enfants
“Le sorcier de la guitare” en est là aujourd’hui, à donner comme garantie une promesse d’aide-maladie qu’il n’est d’ailleurs pas sûr de recevoir de si tôt. “Notre direction de la Socinada qui me donnait souvent un peu d’argent ne le fait plus. Sam Mbendè m’a dit dernièrement de ne plus lui parler des affaires de dépannage parce que le président Paul Biya a débloqué de l’argent pour les artistes. J’ai sollicité une aide de 10 millions f cfa pour me faire soigner et m’acheter un orchestre. Mais, on me parle de 2 millions pour me faire soigner et rien pour les instruments. C’est une mauvaise répartition quand j’apprends que des gens qui ont fait moins que moi dans la musique ont 5, voire 7 millions. C’est décevant pour un artiste comme moi qui n’est même pas très sûr de recevoir cette somme un jour. Puisque je suis vraiment très malade. Et je ne suis debout que grâce à Dieu”, se plaint Aladin criblé de maladies : malvoyance, hernie, rhumatisme, foi, colonne vertébrale, etc. “Autant de choses qui me clouent au sol et qui m’empêchent de faire des tournées comme avant. Moi qui ai épousé près de 50 femmes et qui ai 73 enfants devrais les faire vivre avec quoi?”, s’interroge-t-il.
Jean Bikoko Aladin, aujourd’hui au creux de la vague et presque réduit à de l’aide qui frise la mendicité, a connu de grands moments de bonheur. Après avoir connu des débuts très difficiles auprès de Albert Dikoumè (Ngoung Kikok), Hiag Henri et Massing qui avaient des guitares en ronce dans la brousse de Bonepoupa où il a servi comme cuisinier-boy chez M. Bienez, un forestier. Il prend goût à la guitare, en fabrique une dizaine en bambou et de ronce mais chaque fois détruites. Au quartier Songmbenguè où il échoue plus tard, Jean Bikoko porte les parpaings dans un chantier le jour et anime à la guitare chez les gens la nuit. “Chaque fois, c’est mon tuteur qui percevait mon dû sans jamais me le reverser”, se souvient Jean Bikoko qui va replier sur Douala où il exercera comme blanchisseur-cuisinier, tout en restant attaché aux milieux du show-biz.
Aladin fait la connaissance d’Alexandre Ekong, grand guitariste à Ndogbati II qui chante en direct à radio Douala. “Pour jouer à la radio, il fallait remplir 2 fûts d’eau de puits. Ce que j’ai fait pour que mes premières chansons “Mbimba” (l’Aura) et “Koo wada a man lolo” (les petits pas du caneton) soient connues. C’est alors que Samuel Mpoual et Joseph Tamla s’associent et envoient mes chansons en Europe. Et quelque temps après, ils me convoquent à la radio pour voir mon disque (45 tour) et percevoir mes droits d’auteur. Je ne m’y rends pas parce que j’ai peur de tomber dans un traquenard puisque c’était pendant les périodes chaudes d’avant l’indépendance et je n’avais même pas une carte de vaccination avec moi”, se rappelle le guitariste mythique.
L’homme sans âge
En dehors de la guitare électrique qu’il introduit dans l’assiko, Jean Bikoko innove avec des percussions et la contrebasse, et même des pas de danse. Le rythme décolle véritablement, l’artiste aussi. Samuel Mpoual et Joseph Tamla créé la maison de production “Africa Ambiance” exclusivement pour Jean Bikoko qui y sera produit du 1er au 75ème disque sans un autre artiste. Il est aux anges avec son premier 45 T (tours) qui lui rapporte 300.000 f cfa de droits d’auteur. “Je suis devenu “fou”. Car je n’avais pas encore eu un billet de 5 F.”. Depuis lors il est allé de succès en succès comme lors de cette fête organisée à la veille de l’indépendance pour les retrouvailles de Victor Manguelle. Jean Bikoko repéré par Paul Soppo Priso est invité à animer aux côté de Manu Dibango le mariage de l’un de ses fils. Il demande un cachet de 20.000 f cfa que Soppo Priso lui verse sans rechigner. De tous les groupes invités, Jean Bikoko est le plus anonyme. L’accès à la scène ne lui est pas facile. Mais il y parvient à 2 heures du matin et monopolise la scène jusqu’à 10 heures. Il reçoit de Paul Soppo Priso une prime d’un million francs et beaucoup d’autres présents. “Il m’a interdit de ne plus taxer mes prestations parce que mon talent est incommensurable”, affirme l’artiste à qui l’assiko a donné célébrité, popularité, carnets d’adresses et argent. “Si je ne suis pas riche aujourd’hui, c’est parce que j’ai mal géré ce que j’ai eu. Il faut souligner quand même que j’ai commencé à avoir de l’argent de l’assiko alors que j’étais très jeune, instable, emporté par la vie. Maintenant que je suis réfléchi, je ne vois plus rien”, reconnaît le “pape” de l’assiko à qui Simon Ngann Yonn avait remis un million de francs pour acheter un orchestre qui fut inauguré au Cinéma Le Wouri où les recettes de l’ordre de 6.500.000 f cfa étaient revenues à Jean Bikoko Aladin qui ne se souvient pas de l’année. Comme de son jour et de l’année de sa naissance. Il ne connaît pas son âge. Mais il se rappelle avoir eu feu Mgr Nicolas Ntamag lui né vers 1913 comme camarade de classe à l’école de la mission catholique d’Eséka. Officiellement il et né vers 1939 (?).
Depuis les années 60 Jean Bikoko aurait pu bâtir fortune à partir de son art. En 1962, il signe un contrat avec M. Di Seppio propriétaire de “Canne à sucre” à Edéa pour un salaire mensuel de 35.000 f cfa. “En plus, je ne rentrais pas avec des primes de moins de 200.000 f cfa par jour. Seulement, les membres de mon groupe me brimaient beaucoup et prenaient la part du lion. A Edéa aussi, je me mariais au moins 5 fois par jour. Au point que je suis parti d’Edéa avec 47 femmes. Ce qui avait énervé mon parrain qui en a fait partir plusieurs contre 300.000 f cfa de dommages chaune”, raconte Aladin qui doit ce sobriquet à son éclectisme.
Locataire au village
A cette époque Jean Bikoko brillait au propre comme au figuré. Il a participé par le passé à plusieurs grands rendez-vous culturels tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. “J’ai été de l’expédition du Festival des arts nègres de Lagos et d’Algérie. Et à l’arrivée de Tino Rossy et de Claude François au Cameroun, c’est moi qui étais chargé de leur donner la réplique”, martèle-t-il pince sans rire. Car il estime qu’il mérite plus de considération aujourd’hui pour “services rendus”. Il ne perd non plus le souvenir de son dîner chez Johnny Halliday et son épouse Sylvie Vartan. Mais visiblement, Jean Bikoko Aladin n’est que l’ombre de lui-même. Il distille la misère et le sentiment d’être un homme seul, abandonné à son triste sort. “Est-ce que moi je n’ai pas servi la République? Pourquoi me marginalise-t-on? Que doit devenir ma progéniture?”. L’artiste ne tarit pas de questions surtout qu’il est à Eséka, chez soi, sans toit. “Je suis à Eséka, ma ville natale et je ne peux me construire. En 1972, avec l’arrivée de la société Cogefar, j’ai construit un bar-restaurant-auberge qui a été détruit. J’ai eu la recommandation du ministre Njami Nwandi pour qu’on me donne un lopin de terre à Eséka pour construire. Mais le dossier est resté lettre morte à la préfecture et à la mairie”. Aujourd’hui Jean Bikoko Aladin va de location en location. Son seul espoir repose sur Victor Bitjocka bi Kon de qui il attend son prochain album qui, on l’espère, aura le même accueil populaire que “Saï mbog” et “Hikii jam ligwé nguen” qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive et lui ont valu un interrogatoire de police, non sous le régime Ahidjo mais bien sous le Renouveau.
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Nouvelles generations
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L´Assiko de Kristo Numpuby Paris, le 10 septembre 2003 © Cameroon-Info.Net
Elle se danse sur la pointe des pieds. Plus exactement sur la pointe antérieure des pieds. Une fois sur la pointe de ces pieds, l’équilibre est obligatoire pour savoir onduler des reins à une vitesse aussi grande que le permet la dextérité de chacun. Certains possèdent même la capacité de poser sur leur tête une bouteille pour se livrer aux cadences les plus osées, comme pour défier la gravité, comme pour éprouver un peu plus cet équilibre pourtant si difficile à trouver entre soi-même et la musique jouée. Cette danse et cette musique portent le même nom. On appelle cela l’assiko. L’assiko est si difficile à jouer et à danser qu’il en est resté l’affaire de personnes enviées, admirées pour leur maîtrise de ce qu’il est bien convenu de nommer art.
Les danseurs d’assiko sont légion. Les reins entourés de pagnes, pieds nus sur le sable ou la terre, ils semblent flotter sur les scènes qui les accueillent. Les musiciens d’assiko se font plus rares, eux. Pour être précis, les joueurs d’assiko avec une instrumentation moderne se font vraiment plus rares. L’assiko se joue avec des ensembles de balas ( balafons) ou avec guitares, basse, percussions et autres bouteilles vides.
Au Cameroun, trois personnes ont porté très haut cette musique. Avec une guitare sèche, une bouteille et des sachets de sparterie, Oncle Medjo, Bernard Dikoumè et Jean Bikoko ont su laisser des standards impérissables dans les mémoires. La relève sera moins inspirée, bien que très active elle aussi.
Né à Paris et élevé au Cameroun dans la ville d’ Eséka, Kristo Numpuby ( prononcez Noum-pou-by) est aujourd’hui le meilleur artiste assiko. Formé chez les Jésuites à Douala, il se donne une solide formation musicale par le jazz et la musique classique une fois revenu à Paris pour ses études supérieures. D’autres influences colorent aussi avec subtilité son approche de l’ assiko. Le blues ou le folk par exemple. Assiko City, son premier album, regorge de ballades où la finesse et la profondeur d’âme du musicien crèvent l’œil, impressionnent l’ouïe et forcent l’admiration pour l´ auteur-compositeur. An sol mè, le deuxième, est davantage orienté vers l’ assiko. Un assiko où l’harmonie ne le cède en rien au rythme, un assiko où la langue, ou même les joues utilisées en percussions sont des cerceaux d’or pur autour des reins et dans les oreilles. Kristo porte l’art de l’assiko à des sommets qu’on ne lui a pas connus depuis longtemps. Entouré de musiciens aguerris comme Gino Sitson, Serge Ngando, son prochain album s’annonce déjà comme celui de la consécration d’un art encore mal connu.
était artiste. Auprès d’elles il a connu les musiques et leur formidable pouvoir d’attraction. Elles lui auront révélé qu’il est né doté d’un physique de mannequin. Lui qui ne préfère rien néanmoins tant que l’anonymat en est resté timide pour la vie. Elles ne tiennent pourtant pas la même place dans sa vie, ce faisant. Elles sont nombreuses et différentes les unes des autres, bien sûr. Au premier plan de toutes il y a Nguéba, sa grand-mère. Il y aura toujours d’abord Nguéba d’Eséka. Celle à qui ses doigts semblent parler quand il égrène ses accords truffés de blues ou de folk, et que cela donne en somme un assiko déconcertant. Il lui a d’ailleurs dédié une plage de son deuxième album An sol mè. C’est même la meilleure chance qu’on aurait ainsi de l’entendre parler avec autant de densité et de volubilité de celle-là, Nguéba, la grande histoire de son cœur, on s’en doute bien vite. Autrement, quelques mots seulement de lui feraient l’affaire. Des mots nus qui cachent très mal l’émotion que ce grand taciturne trahit alors dans son regard. Des mots qui n’encouragent personne de bien intentionné à aller plus loin dans l’enquête autour des grands amours de Kristo. Réserve oblige. Respect de Nguéba oblige.
Elle lui a appris peut-être aussi cette délicatesse qu’il met à forcer sa nature à la rencontre d’une personne. Kristo sait alors devenir bon compagnon de blagues à l’occasion. Faiseur des bons mots s’il le veut, parce qu’il est profondément instinctif derrière sa façade de grand réservé en vérité. La frime qu’à l’évidence il déteste l’a rompu à deviner au prime abord les metteurs en entourloupes dont il se méfie comme de la peste. Ainsi va Kristo Numpuby. Guitariste, bassiste, chanteur, musicien en un mot. Des nombreux airs qui accompagnaient son enfance camerounaise il a été marqué par quelques uns. Le blues entre autres. Ce chant des douleurs et des joies petites et grandes accouché en normes industrielles dans les champs de coton. Le blues. Le témoin joué et chanté des jours qui passent, implacables et inégaux, sur la peau et les os. Le blues est une fabrique de poésie formidable. Il n’est pas donné à tout le monde d’entrer dans le tourbillon d’une description dépouillée et faussement naïve de ses jours et nuits. Ainsi va Kristo, l’Assiko citizen.
C’est à Paris que Kristo voit le jour et c’est à Eséka qu’il s’éprendra de la musique. Deux lieux, une destinée qui en font aujourd’hui une voix que le Cameroun gagnerait à écouter. Pourquoi fallait-il que de tous les disques diffusés à l’envi par sa grand-mère, tenancière d’un bar à Eséka, ceux de Dikoumè Bernard, Medjo me Nsom et de Jean Bikoko lui donnent cette chair de poule là ? Comment devient-on plus tard le légataire involontaire des musiciens tels que ces trois gratteurs de guitare là ? Comment fait-on pour chanter, danser et jouer Issiko dans un monde qui magnifie la dernière daube emballée dans de l’anglais ? Mystère et rythme Assiko. Issiko. Et voici l’origine même de cette musique que Kristo Numpuby ( prononcez « Noum-pou-bi ») nourrit aujourd’hui de sa créativité raffinée. Le conte intervient ici même pour livrer son lot propre de vérités. Une vérité raconte en effet que la langue et le temps qui passe ont transformé Issiko en Assiko. Issi désigne le bas, en langue bassa. Ko est le terme qui indique le pied. Issiko encourageait ainsi le danseur à se dresser sur la pointe de ses pieds pour éprouver son adresse et son plaisir. Si une autre vérité le voulait aussi, elle dirait que la terre est encore désignée par issi. Elle dirait alors que le lien avec les forces insoupçonnées qui s’y côtoient est évident. Que cette terre est déjà en soi un appel urgent à la curiosité des autres, à la connaissance de ses différentes facettes. Mais c’est là une autre histoire, n’en doutons pas.
Kristo chante et joue assiko en attendant. Sans façons et sans complexes. En maniant le mariage des accords et des univers avec un velours de première qualité. Son premier album, Assiko City, est un C.V., ainsi qu’il le nomme lui-même. Curriculum Vitae donc, Assiko City de Kristo. Et quel C.V., s’il vous plaît ! L’ancien sideman bassiste se souvient toujours de cette tournée ghanéenne au cours de laquelle Stevie Wonder demanda à écouter ses propres compositions. Il n’en avait enregistré aucune jusque là, hélas. Alors, ce “ fils de Pub ” de formation, qui prenait son temps depuis pour épancher toute son âme musicienne, s’est résolu à devenir faiseur de rythmes pour de bon. Assiko City ne tardait pas à plaire. Une ballade dont il a lui seul le secret était choisie pour habiller une émission de télévision. Assiko City c’est vrai étonne l’oreille. Kristo est sans conteste un compositeur instrumental de très haut vol. L’écoute de Morning Limbé ou celle de Manguissa man laisse admiratif devant tant de raffinement mélodique, tant de richesse harmonique réunis en quelque six minutes chaque fois. Les Jésuites du collège Libermann à Douala ne lui auront pas seulement enseigné le sens des responsabilités, à lui ainsi qu’à d’autres créateurs tels que les écrivains Blaise Ndjehoya ou Eugène Ebodé. A lui comme à d’autres musiciens tels que le bassiste Etienne Mbappé, camarade avec qui ses années collégiennes seront sincèrement musicales. A Libermann aussi, Kristo aura aguerri très tôt ses choix d’artiste. Il se choisit dès cette époque Numpuby comme nom de scène. Et part pour l’Assiko city, la cité de la terre, en quelque sorte, avec Afro-folk et guitare classique dans les bagages.
An sol mè, son dernier album, poursuit sa quête des émotions nichées dans un accord inédit, dans une langue alerte, amusée ou ironique, dans un silence subtil de son jeu de guitare. An sol mè est l’album de la sortie de l’ornière pour Kristo. Un personnel de qualité mondiale. Yves Bidjang, déjà présent l’album précédent. Serge Ngando, introduit au grand public en maestro montant de la basse et de la composition. Les chœurs avec Gino Sitson, ange au vocal plastique et discret dans la vie comme Kristo lui-même. Le troisième album est en préparation. Presque fini. Abouti également. Gino, Serge, Yves et autres Lulendo, musicien angolais, sont des fidèles amis de cet homme au cœur pareil à la superficie de la terre. Brice Wassi, batteur et percussionniste placé parmi les meilleurs de la planète jazz actuelle, a donné son génie à cette galette qui fleure bon le régal. Les amours de Kristo seront une fois encore au cœur de ses créations. Des amours de lieux, des amours de villes cette fois. Deux villes qui auront le plus compté dans sa vie donneront le ton du prochain album, à l’en croire. Parions qu’on sait lesquelles.
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Assiko Music is music style of the Bassa people in Cameroon and has, until recently, been unavailable on CD. Traditional Assiko music is played on bottles and is largely a rhythmic style that is a visual feast due to the exciting dances that accompagny it. Throughout Southern Cameroon, Assiko Bars draw packed crowds who gather to watch dancers and eventually participate themselves. We recently found two excellent retrospectives of the classics of Assiko music, many of which I grew up dancing to as a child. These are not classic reissues, but rather modern-day re-recordings of the original hits of Assiko music. That said, many of the Assiko legends, which are pictured below on the cover of "Le Dictionnaire de L´Assiko", do participate on this great album. Assiko music is characterized by its dancing style and rhytmic use of bottles for percussion. Due to the use of bottles, it is a popular and versatile music that can be played almost anywhere. The famed Assiko dancers often dance while balancing large, full (33, Beaufort, etc) beer bottles on their heads, in a display of their dancing prowess. Often by the end of the dance, the bottle is empty, yet the dancer has been continously dancing. The "Encyclopedie d´Assiko" also highlights many of the compositions from the legendary Assiko singer Jean Bikoko Aladin. His compositions, as well as songs by other composers, are presented in tasteful, up-tempo non-stop medleys that pulsate with constant tempo shifts and melodic turns. You will notice from many of these releases that the medley fashion found favor among the Cameroon music producers. Not to fear... these albums listed here are excellent and worthwhile releases. Message to the wise, caution while attempting Assiko dancing at home!
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