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02.06.2007
Urbanisation : Une stratégie pour étendre Douala en examen
La Communauté urbaine vient de choisir certaines villes satellites pour cette expansion. Lazare Kolyang Mutations
En raison de la morphologie de la ville de Douala, de l’étroitesse de ses limites administratives (1000 m2), de son rythme élevé de développement, de ses effets d’attraction, la Communauté urbaine de Douala (Cud) vient de commettre une étude pour étendre le développement à certaines villes satellites de son aire métropolitaine, notamment Edéa, Dibombari, Mbanga, Ndjombé-Penja et Limbé, dont le rayonnement pourrait contribuer à favoriser une croissance dynamique de la capitale économique. Ces investigations porteraient principalement sur l’identification et l’analyse des échanges économiques entre ces villes satellites et Douala.
D’après les concepteurs de ce vaste plan d’urbanisation, les villes satellites ont été choisies suivant leur importance. Ainsi, Edéa, située à 65 kilomètres de Douala, est une ville industrielle par excellence. Les perspectives de développement de l’usine d’alumine du groupe Alcan laissent augurer d’une extension de ses capacités de production à près de 300.000 tonnes, au cours des années à venir. Il découle donc une complémentarité entre les activités industrielles des deux villes. La localité de Dibombari, quant à elle, accueille de plus en plus des industries de transformation qui requièrent de surfaces importantes. Cette position pourrait se renforcer les années à venir, à la faveur notamment de la construction d’un deuxième pont sur le fleuve Wouri qui facilitera les échanges et accéléra l’occupation des terrains urbanisables, sans contrainte majeurs attenants à la ville de Douala.
Située dans la province du Sud-Ouest, Limbé connaît le développement d’une agro-industrie diversifiée.
Les produits qui en déclouent sont exportés par le port de Douala. Les potentialités du site offrent également la possibilité d’y voir installer une cimenterie et surtout un port en eaux profondes. Dans ce cas, des liaisons routières et ferroviaires seront alors indispensables, affirme-t-on à la Cud, entre Limbé et Douala. Quant aux localités de Ndjombé, Penja et Mbanga, qui se trouvent dans le département du Moungo, elles se trouvent au cœur des complexes agro-industriels dont l’activité est centrée autour des cultures de rente (café, cacao, banane) et l’horticulture (ananas, poivre, papaye, etc). Cette zone pourrait alors accueillir des unités de transformation de produits cultivés localement.
L’élaboration de cette stratégie sera confiée à un bureau d’études spécialisé dans le domaine des projets urbains. Elle durera environ deux ans et sera jalonnée d’ateliers de restitution des résultats, d’enrichissement des analyses et de validation des choix.
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| Développement urbain La stratégie d’extension de Douala en débat
Un projet de développement prend en compte les localités de Limbé, Dibombari, Edéa, Penja, Njombé et Mbanga.
La ville de Douala, c’est 25 % du produit intérieur brut (Pib) de la Zone Communauté Cemac. Cette information a été communiquée le 28 juin 2007, au Cercle municipal de Douala. C’était à l’occasion d’un atelier sur l’élaboration d’une stratégie de développement de la ville de Douala et de son aire métropolitaine. Il s’agit d’un programme qui vise à améliorer la gouvernance urbaine, à renforcer l’attractivité et la compétitivité de la ville de Douala pour qu’elle soit capable d’attirer des investisseurs. Il s’agit également d’améliorer les conditions de vie des populations de la ville et de son aire métropolitaine qui s’étend aux localités d’Edéa, Dibombari, Limbé, Mbanga, Njombé et Penja. Ce programme baptisé “ City Development Strategy ” (Cds) est financé avec l’appui conjoint du contrat de désendettement-développement (C2d), de la Banque mondiale et “ Cities Alliance ”, un programme international pour l’amélioration des conditions de vie en milieu urbain. L’atelier de jeudi dernier a permis de savoir que c’est en février 2007 que la convention de financement a été signée avec “ Cities Alliance ”. Grâce à cet atelier, l’on en sait également un peu plus sur l’objet, les enjeux et le plan de mise en œuvre du Cds. Ainsi, l’objet consiste à donner une vision de la ville à moyen et à long termes avec un souci de protection de l’environnement ; et à s’arrimer à la stratégie nationale de réduction de la pauvreté. Quant aux enjeux pour les municipalités, il s’agit, entre autres, d’apprécier et de consacrer les interactions entre Douala et ses villes satellites. La mise en œuvre de ce programme prévoit, pour sa part, une étude diagnostique, la définition des principaux axes stratégiques, l’élaboration du document de stratégie suivie de sa diffusion.
J.C.
| La Nouvelle Expression
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