insécurité aérienne: Comment plus de 300 pèlerins ont échappent à la mort..., Budget 2009:Où (Quelle: - 27.11.2008)
Bloqués durant plus de deux semaines à l’aéroport international de Garoua, ils ont failli crever le mardi 25 novembre 2008 suite à un décollage raté. "C’est à 3 heures 45 minutes [Ndlr, le 25 novembre 2008] que notre vague devait prendre le vol pour la Mecque. Après de multiples manoeuvres, l’avion dans sa course sur la piste était incapable de monter en altitude. Le pilote a eu l’intuition de freiner et les trois roues de l’appareil ont éclaté. Des étincelles de feu ont jailli de l’appareil. Nous avons échappé de justesse à un crash. Dieu est avec nous", se souvient Moussa, un pèlerin venu de Ngaoundéré. Comme bon nombre de croyants mahométans en partance pour la Terre Sainte, ils vivent encore le drame qui a failli être fatal pour les 307 âmes ayant embarqué à bord de Air Niamey. Depuis 17 jours, les pèlerins attendent vainement un vol à l’aéroport international de Garoua. Depuis samedi dernier, 9 000 fidèles de Allah ont pu rejoindre la Mecque. 2 700 autres tournent toujours en rond à l’aéroport, éloignés de leurs familles. "Nous sommes parqués ici sous le hangar comme des moutons. Nous ne sommes pas différents des réfugiés tchadiens qui sont campés à Langui. Nous dormons sur des nattes à même le sol, exposés aux intempéries et dangers de toutes sortes. Il n’y a pas à manger. Il n’y a pas de communication sur notre voyage. Personne ne nous dit rien. C’est vraiment dommage", s’indigne Bouba Madi, pèlerin en provenance de Maroua. Malgré les contrôles techniques préalables de l’Autorité aéronautique, l’aéronef de Air Niamey a été vite rattrapé par son état que d’aucuns jugent défectueux. La commission du Hadj indexée Des doigts accusateurs sont de plus en plus pointés sur Marafa Hamidou Yaya, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minadt) et Alamine Ousmane Mey (patron de Afriland First Bank). En effet, en sa qualité de président de la Commission nationale du Hadj, Marafa Hamidou Yaya n’afficherait pas des états de services rassurants. Selon un pèlerin ayant requis l’anonymat, tous les fidèles ont été contraints de débourser une somme de 1 700 000 Fcfa à Afriland First Bank pour effectuer le déplacement de la Mecque. "Nous ne savons pas pourquoi le montant a augmenté de 500 000 Fcfa cette année. Par ailleurs, le montant n’est pas mentionné sur le billet d’avion comme c’était le cas les années antérieures», croit savoir Mohamadou. Selon des informations en circulation à Garoua, dans deux jours (le 28 novembre 2008), l’aéroport de Médine sera fermé pour éviter tout atterrissage. Ce qui inquiètent les 2 700 pèlerins bloqués jusqu’à hier à l’aéroport international de Garoua. "Si nous n’avons pas de solution pendant les deux jours qui suivent avant la fermeture de l’aéroport du pays destinataire, nous allons écrire sur des pancartes, nous allons marcher à l’aéroport et dans la ville de Garoua. Si nous ne l’avons pas fait jusque-là, c’est parce que nous respectons les prescriptions religieuses. Mais maintenant, nous sommes au bout de notre patience", fulmine un pèlerin. Rappelons qu’en 2006 et 2007, les pèlerins ont vécu sensiblement les mêmes problèmes. L’an dernier, l’un des réacteurs de l’avion (de Camair) qui les transportait pour La Mecque avait explosé et pris feu pendant le décollage. Par Dieudonné BAYANG (Cp) Budget 2009: Où est passé l’argent prévu pour les routes ? L’axe Ayos – Abong-Mbang, dont les travaux ont débuté en 2005, est toujours en chantier. Toutes les dates avancées pour la fin des travaux et la livraison de la route n’ont jamais été respectés. Personne ne peut dire avec exactitude la date de livraison de cet axe routier. Même pas l’entreprise en charge des travaux. Et encore moins le ministre des Travaux publics, Messengue Avom. Puisque ses multiples descentes sur le terrain n’ont toujours pas porté de fruits. Au contraire, les travaux n’avancent pas de façon significative. Cette route, vraisemblablement, est devenue un éternel chantier. En début de semaine dernière, lorsqu’il présentait le programme économique, financier, social et culturel de son gouvernement pour l’année 2009, le Premier ministre Ephraïm Inoni a encore inscrit la finalisation de cet axe routier parmi les chantiers majeurs du secteur des travaux publics. Logiquement, les députés à l’Assemblée nationale camerounaise devraient ressentir au moins un peu d’irritation. Puisqu’au fil des années, le gouvernement semble se plaire à représenter les mêmes projets, comme un effet de mode. Plusieurs exemples illustrent à merveille cette “ stagnation ” des projets gouvernementaux en début d’exercice. En novembre 2007 le Premier ministre, Inoni Ephraïm, annonçait “ la poursuite de la construction de la route Ayos – Bonis, tronçon Ayos – Abong Mbang; le bitumage de la route Abong Mbang – Doumé – Bonis ” en laissant entendre que le premier lot Ayos – Abong-Mbang était réalisé à 70%. Un an plus tard, le même Premier ministre a, une fois de plus, annoncé le bitumage de la route Ayos – Abong-Mbang. Inoni promet que ces travaux vont s’achever en 2009. En clair, en 12 mois, les 30% restant pour achever l’ouvre n’ont pas été réalisés. En 2007, le Premier ministre a promis pour l’exercice 2008, sur la tribune de l’Assemblée nationale : la réhabilitation du tronçon de la route Loum-Nkongsamba – pont du Nkam ; le bitumage de la route Garoua Boulay – Ngaoundéré ; le bitumage de la route Yaoundé – Olama… Ces mêmes promesses ont encore été formulées par Inoni Ephraïm pour l’année 2009. Ce qui donne l’impression que les projets du gouvernement sont statiques et ne portent pas toujours les fruits en temps réel. Ils sont nombreux ces projets que le gouvernement trimbale de programme économique en programme économique. Dans plusieurs secteurs, les mêmes projets sont annoncés d’un exercice budgétaire à un autre. Très souvent, ils sont reconduits parce que les délais d’exécution ne sont pas respectés. Certaines annonces quant à elles sont faites en grande pompe. Sans suite favorable. Qu’en est-il par exemple de la mise sur pied d’un Observatoire national des produits de grande consommation promis par le Premier ministre en novembre 2007 dans le cadre de la lutte contre les pénuries ? Cette institution n’a jamais vu le jour. Pourtant, les consommateurs camerounais sont le plus souvent confrontés aux pénuries réelles ou artificielles aboutissant à la vie chère et aux spéculations diverses dans les marchés. Le gouvernement réalisera-t-il, en 2009, tout ce qui a été promis par le Premier ministre ? La réalité du terrain nous éclairera. Par Christian LANG
 



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