|
|
ACTUALITE |
|
28.01.2009
Organisation du tissu social traditionnel Bassa
Beaucoup d’historiens et d’écrivains, pour la plupart de mauvaise foi, nous ont longtemps fait savoir que les peuples indigènes d’Afrique vivaient dans une totale anarchie et même dans un état nature. C’est soit. Mais ce que nous devons aujourd’hui savoir en vérité, c’est que tous ces gens n’ont pas rapporté l’histoire de nos peuples, mais ils l’ont plutôt fait. Ce qu’ils ont rapporté n’a rien de la vérité et révèle toute l’ignorance malheureuse que les uns et les autres ont fait montre de la connaissance de notre société.
L’enseignement initiatique du Mbog bassa transmis aux dévots nous révèle une vérité qui doit aujourd’hui sidérer les uns et les autres et nous amener au constat du caractère étriqué de l’émancipation des peuples indigènes et, principalement, du nôtre. Cet enseignement que je vais essayer de donner ici tout en m’efforçant de conserver intact le secret de l’instruction que j’ai reçue des nobles patriarches, en l’occurrence du feu Mbombog Mayi ma Matip ma Ndômbôl qui de son vivant ne savait pas alors qu’en parlant trop souvent à côté de moi sans vraiment m’adresser directement la parole, il transmettait ainsi à la postérité un enseignement des plus chers dont je suis aujourd’hui dépositaire de manières ou d’autres, et qui autrefois réveilla en moi la flamme inextinguible de la quête des reliques de mon feu arrière grand père Kooh Baa Bayock lui-même détenteur de UM et dernier grand patriarche du clan des NDÔGTINDI du Nyong et Kéllé.
La société traditionnelle antique Bassa était, comme toutes les sociétés humaines du monde, structurée sur la base d’une nomenclature qui n’envie en rien les sociétés humaines démocratiques de l’heure. C’est-à-dire qu’à tous les niveaux de son organisation il n’était nullement question de monarchie même si le pouvoir était toujours remis entre les mains d’un individu qui n’en faisait usage qu’après consultation de différents collèges. Ainsi nous avons une première configuration tridimensionnelle qui situait au sommet de toutes les autres couches de la population un collège qui régnait en se fondant sur les principes et de lois de la nature ainsi qui de l’Être suprême. Après ce premier collège dirigeant, il y avant la classe des cadres ou des intermédiaires, ceux qui servaient de lien avec entre le premier et la masse qui ne diffère elle aussi en rien toutes les masses de toutes les sociétés humaines. Le collège suprême se scindait en plusieurs fragments qui étaient des congrégations pastorales et des castes chargés de légiférer, de codifier, d’instruire et d’exécuter en conformité et avec les lois de la nature, et avec les lois purement humaines.
C’est le monde des devins, des dieux, des patriarches et des généraux opérationnels qui avait à son plus haut sommet les Ba Mbombog (autrement ceux qui sondent la nature et l’univers).
Le terme Mbombog est loin de signifier les seuls vieillards aux pagnes et aux reliques qui assumaient aussi le rôle des chefs des clans. En fait, celui-ci a fini avec le temps d’englober toutes les personnalités qui faisaient preuve d’une certaine dignité ou qui étaient détentrices d’un quelconque pouvoir divin. Cependant il ne faut surtout pas aller croire que notre vocabulaire a ainsi manqué cruellement de trouver des termes appropriés pour chaque personnage de notre société. Chacun avait un nom, de même d’ailleurs que le collège ou la congrégation à laquelle on appartenait.
Le collège suprême bassa comptait donc les principaux castes suivants ;
-(les) Ba Mbombog (hommes-panthères et législateurs)
-(Les) Ba U Um (hommes-serpents d’eau et justiciers)
-(les) Mingéé (hommes-léopards et exécutants)
-(les) Nje- njel (les facteurs)
Il existe d’autres castes telles que KOO (cercle des femmes initiées), NGAMBI (les devins), NJEK, MBAK, etc.
De tous ces cercles, les premiers étaient les chefs des clans et assumaient le pouvoir exécutif. Ils veillaient à l’application des lois et à la concorde du peuple. Ils étaient les modèles de la sagesse, de la paix et du progrès de la société dont ils avaient la garde et le contrôle. C’est le cercle légendaire MBOG (univers).
Quant aux seconds, c’était l’assemblée discrète, très peu connue du grand public. Celle-ci ne traitait qu’avec les premiers et n’intervenait d’ailleurs que sur sa convocation. Elle était en fait la véritable détentrice du pouvoir et du contrôle du clan et de la tribu. Elle était plus puissante en nature, car étant le seul groupe d’élite qui avait la parfaite maîtrise de la connaissance des lois de la nature et de Dieu. C’est lui qui instruisait tous les autres y compris les Ba Mbombog. C’est le très mystérieux et puissant cercle UM qui dans l’ombre faisait la gloire des autres sur lesquels il régnait.
Le dernier de grands cercles est celui des Mingé. Autrement le cercle des Ngé. Ngé en bassa indique le fantôme. Nous pouvons donc conclure aisément que c’est à ce cercle que les Ba U UM ont transmis le pouvoir de la manipulation des esprits et de l’être humain sur lesquels il agissait avec une dextérité hors pair à la demande bien entendu des Ba Mbombog.
Nous avons aussi cité les Nje-njel sans pour autant penser que ma liste en est exhaustive. Les différents cercles traditionnels et initiatiques bassa sont légion et aussi spécifiques les uns et les autres. C’est le cas des Nje-njel qui signifie facteurs. C’était des chargés de transmission des courriers et de la diffusion de l’information. Ils pouvaient être des grands manipulateurs des instruments de musique tels que le tamtam, le tambour ou encore le xylophone (nkén), comme ils pouvaient autant posséder le secret jamais révélé de pouvoir former des nœuds sur les herbes afin de pouvoir transmettre leurs messages lorsqu’ils ne communiquaient pas plutôt avec des animaux tels que le perroquet, le chat, etc pour y arriver.
Chaque membre de chacun des collèges agissait dans son domaine et sa circonscription et ne les surpassait pas, sauf en cas d’une sollicitation d’un collège d’ailleurs. Une phrase initiatique l’explicite si bien : U KENEG i KODA HIE I SON MUT U KENA MAN NYUU (en allant attiser le feu sur la tombe de quelqu’un, il faut y emmener l’orphelin). Autrement dit pour intervenir dans la circonscription ou la localité de quelqu’un d’autre il faut être cautionné par un des autochtones. C’est dire que le bassa avait donc un immense respect du droit de disposer librement de chacun. Il ne pouvait en aucun cas intervenir dans les affaires d’autrui s’il n’y avait pas été convié au préalable par les concernés.
Ecrit par Bogart Kend, http://www.litenlibassa.com/
|
|
|
Psycho-Slavery: Black Boys, White Female Teachers & The Rise of A.D.H.D. ( | 13.03.2011 | 41785 hits | 0 R)
|
International Women´s Day 2011 (Sister Nyangon is honoured) ( | 11.03.2011 | 39413 hits | 0 R)
|
Race and Arab Nationalism in Libya by Glen Ford ( | 11.03.2011 | 36852 hits | 0 R)
|
Henriette Ekwè (Nyangon) primée aux Etats-Unis ( | 02.03.2011 | 37013 hits | 0 R)
|
Livre: COMMENT L´AFRIQUE EN EST ARRIVEE LA, par Axelle Kabou ( | 26.02.2011 | 34274 hits | 0 R)
|
Côte d´Ivoire - Le Panel de l´Union africaine propose de revenir aux Accords jamais respectés de Ouagadougou ( | 24.02.2011 | 35335 hits | 0 R)
|
Regards: La Grammaire de la Révolte ( | 14.02.2011 | 40301 hits | 0 R)
|
MISS NGONDO 2010: Ekambi Lobe ( | 12.02.2011 | 44053 hits | 0 R)
|
FOMARIC 2011: Hommage à Nkotti François ( | 09.02.2011 | 39001 hits | 0 R)
|
SCHISME DE 1814, MYTHE OU REALITE ( | 01.02.2011 | 40434 hits | 1 R)
|
CES ROIS DES BERGES DU WOURI ( | 01.02.2011 | 38677 hits | 1 R)
|
Who loves to hate Haiti? An interview with Haitian Activist Pierre Labossiere ( | 28.01.2011 | 39246 hits | 0 R)
|
COTE D´IVOIRE : L´EX REBELLE AB ACCUSE ! OUATTARA, SORO DANS LE COLLIMATEUR ! ( | 13.01.2011 | 43790 hits | 2 R)
|
Kamerun: Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971) ( | 11.01.2011 | 39857 hits | 0 R)
|
L´imposture des Nations unies en Haïti et en Côte d´Ivoire ( | 09.01.2011 | 42423 hits | 1 R)
|
Et de quatre pour Samuel Eto’o Fils ( | 21.12.2010 | 36166 hits | 0 R)
|
Regards (sur la crise ivoirienne): En attendant le vote des bêtes sauvages... ( | 21.12.2010 | 35183 hits | 0 R)
|
Cote d´Ivoire: Face à l´impérialisme, l´avenir de l´Afrique se joue à Abidjan ( | 10.12.2010 | 38625 hits | 0 R)
|
Situation en Côte d´Ivoire: Déclaration et Appel du Bureau du Comité Directeur de l’UPC ( | 08.12.2010 | 46149 hits | 1 R)
|
Afrique, Colonisation: Invasion programmée de la Côte-d´Ivoire, par Aimé M. Moussy ( | 07.12.2010 | 34510 hits | 0 R)
|
Race as Biology is Fiction, Racism as a Social Problem is Real ( | 05.12.2010 | 30566 hits | 0 R)
|
Lettre ouverte au FESMAN III - par Rhode Bath-Schéba Makoumbou ( | 04.12.2010 | 41692 hits | 0 R)
|
Que sont devenues les anciennes Miss Ngondo ? ( | 04.12.2010 | 45703 hits | 0 R)
|
Le Ngondo, les sawa, l’Indépendance et la Réunification ( | 01.12.2010 | 40938 hits | 0 R)
|
PETIT-PAYS victime d’un coup monté. Un mandat d’arrêt contre Petit-Pays ( | 01.12.2010 | 40408 hits | 0 R)
|
L´HISTOIRE DU KABA -NGONDO ( | 01.12.2010 | 39859 hits | 0 R)
|
Le cinéaste Dikonguè Pipa - Les héros nationalistes honorés ( | 23.11.2010 | 35650 hits | 0 R)
|
Ngondo 2010: Foire, animations et gastronomie ( | 22.11.2010 | 45288 hits | 0 R)
|
la troisième édition du Festival Mondial des Arts Nègres ( | 04.11.2010 | 33087 hits | 0 R)
|
ACHILLE MBEMBE: POUR L´ABOLITION DES FRONTIÈRES HÉRITÉES DE LA COLONISATION ( | 03.11.2010 | 35356 hits | 0 R)
|
Gregory Isaacs, Jamaican reggae artist, dies at age 59 ( | 30.10.2010 | 40346 hits | 1 R)
|
Calliste Ebenye: Le restaurant Sawa Village devient Mboa´su ( | 21.10.2010 | 39505 hits | 0 R)
|
Manu Dibango - Jean Serge Essous, qui était le maître ? ( | 15.10.2010 | 39256 hits | 0 R)
|
Thomas Eyoum ´a Ntoh: La longue agonie d´un chevalier de la plume ( | 16.09.2010 | 36752 hits | 0 R)
|
Charles Onana: L’Afrique centrale pourrait connaître le scénario rwandais ( | 16.09.2010 | 34137 hits | 0 R)
|
Hommage à Um Nyobé, 52 ans après ! ( | 14.09.2010 | 39135 hits | 1 R)
|
Les migraines de la diaspora ! ( | 28.08.2010 | 39522 hits | 2 R)
|
L’ultime Reconnaissance - Hommage à nos Hommes d´exception! Merci Pius NDJAWE ( | 06.08.2010 | 31041 hits | 0 R)
|
Décès jeudi de Jean Bikoko, l’un des doyens de la musique camerounaise ( | 22.07.2010 | 39406 hits | 0 R)
|
Le diagnostic d’un échec ( | 18.07.2010 | 31267 hits | 0 R)
|
Au-delà de la débâcle des Lions indomptables au Mondial 2010 ( | 25.06.2010 | 41819 hits | 1 R)
|
La Halte du Cinquantenaire ! Par Charles MOUKOURI DINA MANGA BELL ( | 01.06.2010 | 34834 hits | 0 R)
|
Kessern aus Kamerun: Die Biografie eines schwarzen Crailsheimers (1896 - 1981) ( | 22.05.2010 | 46417 hits | 1 R)
|
L´indépendance, il y a 50 ans ! L´indépendance, depuis 50 ans ? ( | 17.05.2010 | 39556 hits | 0 R)
|
Indépendance, la désullision? ( | 27.04.2010 | 32224 hits | 0 R)
|
Cinquante ans de décolonisation africaine ( | 18.03.2010 | 38281 hits | 0 R)
|
Les circonstances de l`assassinat de UM Nyobe, par Louis Noé Mbengan ( | 18.03.2010 | 34262 hits | 0 R)
|
Chefferies traditionnelles du Littoral ( | 04.03.2010 | 47215 hits | 0 R)
|
Peuplesawa rencontre Miss EBENYE BONNY ( | 19.02.2010 | 38475 hits | 0 R)
|
Grand Sawa: Le retour aux démons du «qui perd gagne» dans les Chefferies de la région du Littoral ( | 18.02.2010 | 45675 hits | 2 R)
|
|
|
| |
|
|
|
|
|
|