Downloads   Galeries   Forums   Audios   Vidéos   Liens   Livre d´or   Partenaires   Contact   
  Accueil
  Actualité
  Régions/Peuples
  Historique
  Sawanité
  Le Ngondo
  Tourisme
  Littérature
  VIP
  F.A.Q
  Agendas
  Evénements
  Annonces
  Projets
  Communauté



      


11.06.2006

Jardin secret: Géo Masso, chanteur 

Le 04 Juin 2004
© Josy MAUGER, Cameroon Tribune

A cinquante ans passés, il continue de jouer de son charme. C’est sans doute pourquoi il ouvre sans réticence son jardin secret.



Le public vous connaît surtout à travers vos chansons. Qui êtes-vous réellement?

Mon nom est Masso Mpessa Geoffroy William. Je suis né ici à Douala à l’hôpital Laquintinie le 4 août 1951. Je suis originaire de Bonabéri où se trouve mon village.

Vous avez passé toute votre enfance à Douala ?


Oui. Je suis né dans une famille de cinq enfants, deux garçons, trois filles. Dans ma jeunesse, j’étais un garçon très timide, cela inquiétait mes parents. En faisant de la musique, j’ai changé, mais j’ai toujours ce côté timide qui persiste chez moi. J’essaie de faire avec.

Qui étaient vos parents?

Mon père est mort il y a 10 ans. C’était quelqu’un de sage qui voulait que ses enfants réussissent et soient heureux. Par exemple, il aurait voulu que je devienne comptable comme lui. Nous avons vécu une enfance heureuse du côté de Bonabéri. Là-bas, à l’époque, les gens nous assimilaient à des enfants de Blancs. Nous avions un niveau de vie élevé, c’était merveilleux. Ma mère était timide, le genre de femme soumise comme on en voyait à cette époque. C’est dommage qu’elle soit partie. Je crois que c’est d’elle que je tiens cette timidité.

Vous parlez de timidité, et pourtant les gens ici vous trouvent assez alerte…

Je ne le pense pas, je suis plutôt craintif. Je ne suis pas difficile comme je l’ai entendu dire maintes fois, mais il faut m’approcher pour me connaître. C’est vrai que je ne vois pas beaucoup de gens, mais je suis assez facile à vivre.

Vous êtes apparemment très occupé ?

J’ai un chantier à surveiller, un hôtel que je suis en train de construire chez moi à Bonabéri. Je sors et je travaille beaucoup.

Trouvez-vous du temps pour votre famille?

J’essaie d’être avec mes enfants quand je le peux, je les aime beaucoup. Mais je me rends compte que je perds beaucoup de choses. Le fait de ne pas souvent être chez moi me pénalise. Je m’efforce de donner à mes enfants l’éducation que j’ai moi-même reçue de mes parents. C’est ce qui les aidera à rester sur le droit chemin. J’ai douze enfants. Les trois premières sont en
France, je l’ai ai eues avec ma première femme. Avec ma deuxième épouse, j’ai sept enfants. Ma troisième épouse m’en a donné deux. Vous savez, je suis chef de famille et tout bon chef doit avoir beaucoup d’enfants.

Vous êtes donc polygame?

Oui, mais je vis avec deux femmes, la première est partie.

Pour quelles raisons?

Dans un ménage, il y a toujours des problèmes. C’est une union qui était vouée à l’échec. Je ne peux en dire plus. On s’est connu à Paris
, en 1975. Nous étions étudiants, nous nous sommes mariés cette année-là. Et l’année qui suivait, j’ai eu ma première fille.

Quel est votre trait de caractère que vous déplorez le plus ?

Je suis très négligent, je l’ai toujours été. Je remets toujours tout à demain, j’essaie de lutter contre ce défaut qui fait que je ne prends jamais les choses au sérieux.


Même la musique?


(Rires) Je fais de la musique depuis le bas âge. Ma mère chantait dans des chorales et mon père à ses heures de joie écoutait beaucoup la musique. Le virus m’a véritablement piqué au CETIC d’Edéa où j’étudiais. Il y avait un orchestre dans ce collège et nous interprétions beaucoup de chansons. Lors des bals de fin d’année scolaire et les concerts. Je me souviens que lorsque je rentrais à Bonabéri pour les congés, j´allais adresser les Black Styl à Oryx bar. Toto Guillaume, Nkotti François, Emile Kangué y jouaient. A chaque fois que j’essayais de chanter, ce n’était toujours pas très bon, mais je m’efforçais.

Et comment avez-vous percé?

Après Edéa, j’ai été en stage à EDC, ancienne Sonel. Bien après, je suis allé en France
. J’ai rencontré beaucoup d’amis qui faisaient de la musique je les ai suivis. Un jour, Toto Guillaume arrive chez moi et me parle de ce que nous faisions à Bonabéri. A chaque fois qu´on se retrouvait, il ressassait ces souvenirs. A l’époque, je travaillais et continuais à chanter chez moi. Il m’a dit un jour ; " Toi, tu chantes chez toi, pourquoi ne pas sortir un album ? "

Et c’est comme cela que vous vous embarquez dans la musique…

Oui, je n’en parle pas à mon épouse, puisqu’elle ne voulait pas en entendre parler.
Comme tous les vendredis, elle savait que je devais m’éclater, elle me laissait tranquille. Et c’est ces jours de la semaine que j’entrais en studio à son insu bien sûr et c’est finalement ainsi que je sors mon premier album. Je ramène la cassette à la maison toujours sans souffler mot à ma femme. Je mets la cassette, elle me demande si ce n’est pas par hasard moi qui chante. J’avoue, elle apprécie. C’est comme cela qu’elle commence à aimer ma musique. C’était en 1983. Mon thème favori, c’est la femme.

Quel sort a connu votre premier album?

Oui, mon premier album était un 45 tours qui a très bien marché. C’est cet album qui m’a fait connaître. C’est vrai que je ne voulais pas faire une carrière musicale, faire de la musique un métier. Mais comme ce coup d’essai a marché, j’ai aimé. Je suis resté six ans sans rien faire. Les amis m’ont encouragé à sortir un nouvel album. Je suis entré en studio, j’ai sorti " Lolita" qui a encore fait boum. A cette époque, je travaillais dans une société qui, au bout d’un an, a fermé ses portes. Je me suis alors demandé si je devais rentrer en France ou rester au pays. Finalement, je suis resté à cause de mon père qui était vieillissant. Bien après, j’ai sorti un autre album.
Il a beaucoup plu au public mais la promotion n’était pas suffisante.

En dehors de la musique, avez-vous une autre passion?

Oui, le football. Je jouais beaucoup, mais je n’ai pas intégré un club. J’aurais voulu faire carrière.

Vous êtes toujours élégant.

Je m’efforce toujours de ne pas décevoir mes fans. Il ne faut pas avoir beaucoup d’argent pour être propre ou pour bien s’habiller. Je suis bien conservé. Aux Etats-Unis, les artistes se font faire des liftings pour rester jeunes. Les gens aiment les voir ainsi. Si un de tes fans te voit négligé, je crois qu’il n’aura plus de l’estime pour toi.
Quand on est une vedette, on doit garder sa jeunesse.

Quelles relations avez-vous avec vos fans ?

Ce qui me choque surtout c’est que les artistes ne peuvent pas passer inaperçu. Parfois c’est un jaloux qui te lance un mot méchant. D’ailleurs, j’évite d’aller dans certains endroits pour que les gens ne me disent pas n’importe quoi. Certains aiment la musique, mais pas l’artiste. J’avoue que parfois, j’aimerais passer inaperçu. Heureusement la majorité des gens sont gentils et je le leur rends bien.

Etês-vous pour la polygamie ?


Non, je ne crois pas. Mais mon père l’était. Il avait cinq femmes. Pour moi, c’est arrivé sans que je le
veuille vraiment. Vous savez, ce n’est pas facile, c’est la pire des choses. Un polygame n’est jamais tranquille, je me demandais souvent dans quel merdier je m’étais enfoncé.

Quelle qualité appréciez-vous chez une femme?

La douceur, le calme. Pour moi, ma femme doit être ouverte et fidèle.

Parce que vous-même vous l’êtes?

(Grand éclat de rire) Je m’efforce de l’être.

 

Source:  | Hits: 27819 | Envoyer à des amis  ! | Imprimer ! | Réagir(0)

PLUS DE NOUVELLES


  "Cri aux Africains !" Tribune d’Adame Ba Konaré, historienne et ex-Première dame du Mali
( | 24.03.2011 | 40942 hits  | 0 R)

  Psycho-Slavery: Black Boys, White Female Teachers & The Rise of A.D.H.D.
( | 13.03.2011 | 43054 hits  | 0 R)

  International Women´s Day 2011 (Sister Nyangon is honoured)
( | 11.03.2011 | 40726 hits  | 0 R)

  Race and Arab Nationalism in Libya by Glen Ford
( | 11.03.2011 | 38071 hits  | 0 R)

  Henriette Ekwè (Nyangon) primée aux Etats-Unis
( | 02.03.2011 | 38349 hits  | 0 R)

  Livre: COMMENT L´AFRIQUE EN EST ARRIVEE LA, par Axelle Kabou
( | 26.02.2011 | 35502 hits  | 0 R)

  Côte d´Ivoire - Le Panel de l´Union africaine propose de revenir aux Accords jamais respectés de Ouagadougou
( | 24.02.2011 | 36542 hits  | 0 R)

  Regards: La Grammaire de la Révolte
( | 14.02.2011 | 41672 hits  | 0 R)

  MISS NGONDO 2010: Ekambi Lobe
( | 12.02.2011 | 45448 hits  | 0 R)

  FOMARIC 2011: Hommage à Nkotti François
( | 09.02.2011 | 40218 hits  | 0 R)

  SCHISME DE 1814, MYTHE OU REALITE
( | 01.02.2011 | 41788 hits  | 1 R)

  CES ROIS DES BERGES DU WOURI
( | 01.02.2011 | 39939 hits  | 1 R)

  Who loves to hate Haiti? An interview with Haitian Activist Pierre Labossiere
( | 28.01.2011 | 40697 hits  | 0 R)

  COTE D´IVOIRE : L´EX REBELLE AB ACCUSE ! OUATTARA, SORO DANS LE COLLIMATEUR !
( | 13.01.2011 | 45228 hits  | 2 R)

  Kamerun: Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971)
( | 11.01.2011 | 41236 hits  | 0 R)

  L´imposture des Nations unies en Haïti et en Côte d´Ivoire
( | 09.01.2011 | 44003 hits  | 1 R)

  Et de quatre pour Samuel Eto’o Fils
( | 21.12.2010 | 37351 hits  | 0 R)

  Regards (sur la crise ivoirienne): En attendant le vote des bêtes sauvages...
( | 21.12.2010 | 36371 hits  | 0 R)

  Cote d´Ivoire: Face à l´impérialisme, l´avenir de l´Afrique se joue à Abidjan
( | 10.12.2010 | 39988 hits  | 0 R)

  Situation en Côte d´Ivoire: Déclaration et Appel du Bureau du Comité Directeur de l’UPC
( | 08.12.2010 | 47820 hits  | 1 R)

  Afrique, Colonisation: Invasion programmée de la Côte-d´Ivoire, par Aimé M. Moussy
( | 07.12.2010 | 35530 hits  | 0 R)

  Race as Biology is Fiction, Racism as a Social Problem is Real
( | 05.12.2010 | 31587 hits  | 0 R)

  Lettre ouverte au FESMAN III - par Rhode Bath-Schéba Makoumbou
( | 04.12.2010 | 42961 hits  | 0 R)

  Que sont devenues les anciennes Miss Ngondo ?
( | 04.12.2010 | 47170 hits  | 0 R)

  Le Ngondo, les sawa, l’Indépendance et la Réunification
( | 01.12.2010 | 42228 hits  | 0 R)

  PETIT-PAYS victime d’un coup monté. Un mandat d’arrêt contre Petit-Pays
( | 01.12.2010 | 41746 hits  | 0 R)

  L´HISTOIRE DU KABA -NGONDO
( | 01.12.2010 | 41291 hits  | 0 R)

  Le cinéaste Dikonguè Pipa - Les héros nationalistes honorés
( | 23.11.2010 | 36857 hits  | 0 R)

  Ngondo 2010: Foire, animations et gastronomie
( | 22.11.2010 | 46780 hits  | 0 R)

  la troisième édition du Festival Mondial des Arts Nègres
( | 04.11.2010 | 34241 hits  | 0 R)

  ACHILLE MBEMBE: POUR L´ABOLITION DES FRONTIÈRES HÉRITÉES DE LA COLONISATION
( | 03.11.2010 | 36657 hits  | 0 R)

  Gregory Isaacs, Jamaican reggae artist, dies at age 59
( | 30.10.2010 | 41804 hits  | 1 R)

  Calliste Ebenye: Le restaurant Sawa Village devient Mboa´su
( | 21.10.2010 | 40736 hits  | 0 R)

  Manu Dibango - Jean Serge Essous, qui était le maître ?
( | 15.10.2010 | 40499 hits  | 0 R)

  Thomas Eyoum ´a Ntoh: La longue agonie d´un chevalier de la plume
( | 16.09.2010 | 37945 hits  | 0 R)

  Charles Onana: L’Afrique centrale pourrait connaître le scénario rwandais
( | 16.09.2010 | 35366 hits  | 0 R)

  Hommage à Um Nyobé, 52 ans après !
( | 14.09.2010 | 40408 hits  | 1 R)

  Les migraines de la diaspora !
( | 28.08.2010 | 40900 hits  | 2 R)

  L’ultime Reconnaissance - Hommage à nos Hommes d´exception! Merci Pius NDJAWE
( | 06.08.2010 | 32125 hits  | 0 R)

  Décès jeudi de Jean Bikoko, l’un des doyens de la musique camerounaise
( | 22.07.2010 | 40680 hits  | 0 R)

  Le diagnostic d’un échec
( | 18.07.2010 | 32299 hits  | 0 R)

  Au-delà de la débâcle des Lions indomptables au Mondial 2010
( | 25.06.2010 | 43241 hits  | 1 R)

  La Halte du Cinquantenaire ! Par Charles MOUKOURI DINA MANGA BELL
( | 01.06.2010 | 36018 hits  | 0 R)

  Kessern aus Kamerun: Die Biografie eines schwarzen Crailsheimers (1896 - 1981)
( | 22.05.2010 | 47923 hits  | 1 R)

  L´indépendance, il y a 50 ans ! L´indépendance, depuis 50 ans ?
( | 17.05.2010 | 40859 hits  | 0 R)

  Indépendance, la désullision?
( | 27.04.2010 | 33347 hits  | 0 R)

  Cinquante ans de décolonisation africaine
( | 18.03.2010 | 39559 hits  | 0 R)

  Les circonstances de l`assassinat de UM Nyobe, par Louis Noé Mbengan
( | 18.03.2010 | 35364 hits  | 0 R)

  Chefferies traditionnelles du Littoral
( | 04.03.2010 | 48663 hits  | 0 R)

  Peuplesawa rencontre Miss EBENYE BONNY
( | 19.02.2010 | 39727 hits  | 0 R)



   0 |  1 |  2 |  3 |  4 |  5 |  6 |  7 |  8 |  9 |  10 |  11 |  12 |  13 |  14 |  15 |      ... >|



Jumeaux Masao "Ngondo"

Remember Moamar Kadhafi

LIVING CHAINS OF COLONISATION






© Peuplesawa.com 2007 | WEB Technology : BN-iCOM by Biangue Networks