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27.12.2007

André EYOUM EYOUM, wumse na mussango, na dube na di mende pete o jenene 

Vie et oeuvre : Tom Yom’s, au-delà de la musique

La dépouille du père des Jcm, décédé à Paris le 25 décembre dernier, arrive à l’aéroport de Douala aujourd’hui, 3 janvier vers 16 heures.


Il est mort le 25 décembre 2007. Au moment où la communauté chrétienne dont il faisait partie célébrait la naissance de l’enfant Jésus-Christ. Il a tiré sa révérence comme un autre monstre de la musique internationale, James Brown, parti lui, l’année dernière. Tom Yom’s, a perdu l’ultime bataille pour la survie, l’année même où la radio dont il était l’un des promoteurs célébrait ses six ans d’existence. Terrassé par une terrible maladie, la leucémie. Un cancer du sang dont on savait qu’il n’en guérirait probablement pas. Mais dont on pensait que ce guerrier au moral d’acier repousserait l’échéance fatidique. C’est pourquoi on est tenté d’affirmer que la maladie l’a emporté à un moment où personne ne s’attendait. Après une vague successive de fausses rumeurs sur la mort de l’artiste.

Tom Yom’s est né le 11 mars 1957, à Dibombari, à quelque trente kilomètres de Douala. Cette sous-préfecture du département du Moungo, est aussi un village très réputé pour son manioc, son huile de palme mais également pour la capacité de son sol à produire des étoiles, des talents, des célébrités. Comme Tom Yom’s, aujourd’hui décédé, Françoise Mbango, Richard Bona, ou encore Ekambi Brillant sont tous originaires de cet arrondissement.

L’artiste pressé
Le jeune Eyoum Eyoum André, comme un homme pressé par la vie, s’intéresse tôt à la musique dès l’adolescence. Sa première guitare sèche, lui a été offerte par Jean Dikoto Madenguè. “ Quand je l’ai rencontré pour la première fois, Tom Yom’s s’intéressait à la musique, même s’ils n’était pas encore musicien. Je lui ai offert sa première guitare pour l’encourager à persévérer. Et j’étais tellement content de voir qu’il était en train de réussir son parcours ”, affirme le célèbre bassiste avant de conclure : “ Je suis profondément triste de savoir qu’il est parti sitôt ”. Tom Yom’s a vécu comme un éclair, un homme qui était appelé à partir vite. A 50 ans.

A-t-il pu accomplir en peu de temps, sa mission sur terre ? Sur le plan musical, il voue une considération et une admiration pour des artistes comme Al Jarro, Stevie Wonder, Georges Benson ou encore Ekambi Brillant (le grand-frère du village), Eboa Lottin, (le père spirituel). Artiste plein, il est l’auteur d’une dizaine d’albums. Malaika, sa première galette est enregistrée à Lagos au Nigeria en 1978. Soit trois ans après son tout premier morceau en solo, Isson, un 45 tours enregistré en France en 1975.

Tom Yom’s passe environ huit années chez le géant voisin, où il découvre Fela Anikulapo Kuti qui est déjà une personnalité culturelle d’envergure internationale. La pratique de la langue anglaise étant acquise, il sort Close to me (1980, Londres). Mais c’est incontestablement “Times” avec le titre Njanga Nylon, qui a véritablement hissé Tom Yom’s dans le cœur des Camerounais, au-delà de son Dibombari natal. Un opus qui a été enregistré, pour la première fois, au Cameroun en 1987. Deux ans plus tard (1989), il enregistre Evolution (Pona Pona) en France. Puis Divine (Irène Biya) en 1992, alors que le pays est dans la tourmente des années de braise. Tom Yom’s choisit d’enregistrer au Cameroun. Puis, il sollicite la France trois fois de suite : en 1993 pour Sunny days (Amia), en 1995 avec Forum et 1997 pour la sortie de Na hélé lé.

En duo avec Bebe Manga en 1998, c’est l’âge d’or qui donne à Tom Yom’s l’occasion d’enregistrer au bercail, juste avant de voyager pour la France, Zinga party (1999) oblige ! Age d’or (vol 4) est enregistré à la fois au Cameroun et en France en 2001.

Au moment de sa disparition, le compositeur, arrangeur, producteur Tom Yom’s venait de terminer un ultime album qu’il considérait comme “ une balade des rythmes et des rencontres ” et un “ lien culturel entre les peuples du monde ”. Lui qui a toute sa vie durant, pensé que “ la musique n’a pas de frontière ”, a voulu le matérialiser en faisant jouer des artistes venus de différents coins de la planète. Cette œuvre qui devait dans un premier temps être sur le marché en juillet-août 2007, selon les dires de l’auteur, sortira finalement à titre posthume certainement en 2008. Tom Yom’s était un artiste dans le sens le plus noble du terme. C’est-à-dire non seulement il pratiquait la musique, un des beaux arts, mais il était anti-conformiste.

L’entrepreneur et promoteur culturel
“ Pendant que certains essayent de sauver notre culture, d’autres travaillent à la fossoyer. Tant pis pour eux ”, aimait-il à dire. Si l’artiste Tom Yom’s est bien connu du grand public au Cameroun et ailleurs, comme promoteur culturel, le chef d’entreprises culturelles l’est un peu moins. On sait seulement qu’avec son épouse, Dinaly, Tom Yom’s a créé la station radio, Real times music (Rtm), le 31 décembre 2001. C’est la première radio privée créée à Douala. Un média thématique qui a choisi pour philosophie de promouvoir la culture camerounaise sous toutes ses formes. Mais qui se souvient encore du Rtm Show Train, l’ancêtre de la caravane mobile actuelle, qui a permis à la station radio de l’Immeuble Hogmeni de s’imposer dans l’esprit des populations. A côté de la radio, il y a Rtm Event. La structure de production des évènements culturels et des artistes. L’organisation de certains spectacles, en particulier pour la promotion et l’encadrement de jeunes artistes, lui ont permis de montrer son savoir-faire. C’est le cas de l’institution des Journées camerounaises de la musique (Jcm) dont la deuxième édition s’est déroulée du 10 au 15 décembre 2007. “Tom Yom’s chante Eboa Lottin”, mieux Tycel ce concept qu’il organisait tous les deux ans, participe de la même philosophie. Promouvoir la culture de chez nous, la sauvegarder pour qu’elle ne tombe à jamais dans l’oubli ni en désuétude, tel était le credo de Tom Yom’s.

Tom Yom’s et son épouse s’apprêtaient à lancer pour le premier trimestre 2008, Rtm Tv, la chaîne de télévision du groupe. Une autre entreprise qui confirme que le promoteur de la première chaîne de radio privée à Douala était plus qu’un simple artiste. Il était à la fois entrepreneur culturel, c’est-à-dire opérateur économique et promoteur d’initiatives culturelles.

Un patriote engagé
“ On ne peut pas venir d’ailleurs et nous imposer une date pour la fête de la musique, qui ne corresponde à rien chez nous. En France, le 21 juin, c’est le début de l’été. Les gens sont joyeux, le beau temps revient. Chez nous, c’est la pluie qui domine encore en juin. Notre fête de la musique doit tenir de nos réalités. En décembre, il fait beau au Cameroun ”. C’était son dernier cheval de bataille après le bras de fer avec la Cmc au sujet du paiement de certains droits. Après une première édition moyennement réussie et qui a pourtant été élue par les internautes de l’opérateur de téléphonie mobile Orange “ évènement culturel de l’année 2006 ”, Tom Yom’s était fier du succès incontestable des Jcm 2007. “ Je suis tellement content de savoir que tout s’est très bien passé. Ça va me permettre de retrouver plus vite la santé pour rentrer au pays ”, me confiait-il encore le 15 décembre dernier, alors que je lui ai passé un coup de fil pour l’informer de l’ambiance extraordinaire qui régnait au stade Mbappè Lépé le soir du concert de clôture de la manifestation. Avec pas moins de 25 artistes camerounais, toutes générations et tous rythmes confondus.

Patriote et chantre de la mémoire historique du pays, quand il se lance à travers son père spirituel Eboa Lottin, dans la célébration des artistes camerounais qui sont passés de vie à trépas. Tom Yom’s chante Eboa Lottin (Tycel) était plus qu’un moment de souvenir, c’est un hommage pour la postérité. Ce poète visionnaire avait honte et mal de voir comment l’Etat fait si peu cas de ses fils et filles qui ont contribué à donner du plaisir et à faire rayonner l’image du Cameroun à l’intérieur comme à l’extérieur. Tycel était sa manière à lui de redonner une seconde vie à Eboa Lottin. Une idée qui n’a pas toujours été bien comprise par la famille de son père spirituel. Et Tom Yom’s n’ayant pu chanter son père spirituel pour les dix ans de sa mort, personne d’autre n’en a pris l’initiative. Malheureusement. Quelle tournure les choses vont-elles prendre maintenant que le fils est allé rejoindre le père ?

Tom Yom’s se sentait profondément investi d’une mission : sortir la culture camerounaise du chaos dans lequel elle s’est empêtrée depuis plusieurs décennies, puis la faire de nouveau rayonner en Afrique et dans le monde. D’où la multiplication d’initiatives et l’encouragement des projets allant dans ce sens. Avec toujours ce souci majeur d’orchestrer, de rassembler des énergies qui fédèrent les projets. Convaincu au plus profond de lui-même que deux intelligences valent mieux qu’une.

Simple, discret, drôle…
En privé, le père de famille responsable était à la fois très attentionné, d’après ses enfants, et simple, discret et drôle selon ses amis. Dans son domicile conjugal, derrière Lewat Hôtel à Bessenguè, Tom Yom’s prenait la vie comme elle est : simple. Et il n’était pas rare d’entendre des éclats de rire à la Eboa Lottin au cours d’une conversation libre. Histoire de dédramatisation un propos malheureux ou de détendre une situation quand quelqu’un commençait à monter le ton. Alors comme un sage, Tom Yom’s distillait des conseils, ramenait tout le monde à la raison. Une simplicité à laquelle il avait néanmoins fixé quelques limites.

Depuis plusieurs années avant d’avoir lié officiellement son cœur à Dinaly, il s’est résolu de mener une vie rangée. Très peu de sorties nocturnes, de balades en ville, de réceptions en dehors de son domicile. Car être une star cela impose bien des contraintes, une bonne hygiène de vie et des sacrifices. “ Le public doit ressentir chaque sortie de l’artiste comme un moment exceptionnellement privilégié de rencontre, une chance unique à saisir, un instant magique ”, pensait-il. Il était persuadé que la magie entre l’artiste et son public est d’autant forte que ses apparitions publiques sont gérées avec parcimonie. C’est qu’il avait un immense respect pour le public. Celui-là même qui, malgré la conjoncture économique généralement morose, était prêt à trouver de l’argent pour aller l’applaudir lors d’un spectacle. En fait, Tom Yom’s était surtout un humaniste chrétien qui avait un sens aigu de l’amour du prochain, de l’amour divin. C’est aussi pour cela que sa mort laisse un vide qu’il sera difficile de combler.

Obsèques
Un peu plus d’une semaine après son décès à Paris, le 25 décembre dernier, la dépouille mortelle de Tom Yom’s arrive cet après midi, 3 janvier, à l’aéroport de Douala. Une étape de plus du programme des obsèques qui a commencé avec la veillée parisienne, à l’Eglise Ste Marie des Batignolles dans le 17ème arrondissement. Une foule nombreuse d’amis, de proches et des membres de la famille du défunt y a pris part, aux côtés des autorités camerounaises locales.

Une fois au Cameroun, le corps de l’artiste va reposer à l’Hôpital général de Douala jusqu’au jeudi 10 janvier. Date à laquelle il en sortira pour une première veillée à la maison du Parti Rdpc de Bonanjo dès 19 heures. Puis la dépouille prendra la route, direction Dibombari, le village natal de Tom Yom’s. Là, une ultime veillée sera organisée le 11 janvier. Et le 12 janvier 2007, l’artiste sera inhumé sur la terre de ses ancêtres.
 

Par Jean-Célestin EDJANGUE
Le 03-01-2008

Le Messager

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Tom Yom’s: Une grande œuvre inachevée

Douze albums, un treizième en chantier, des projets parallèles pour la promotion de la bonne musique et de la culture.

Après des études primaires à l’école publique de Dibombari, André Eyoum Eyoum, né le 11 mars 1957, à Dibombari, entre au lycée polyvalent de Bonabéri à Douala, en classe de sixième. Cette entrée en sixième est loin des souvenirs de ses proches. Mais entre la sixième et la seconde où il arrête ses études, l’enfant de Dibombari, bien que brillant et intelligent selon ses camarades d’enfance parmi lesquels Cathy Ebongué rencontrée au domicile du défunt, se distingue par son penchant pour la musique. Il intègre d’ailleurs l’orchestre du lycée polyvalent et s’illustre parmi les meilleurs voix qui s’y trouvent. Il interprète déjà à la perfection certains artistes tels que Eboa Lotin, Ekambi Brillant, Al Jarro, Stevie Wonder et Georges Benson qu’il ne cesse de présenter comme ses modèles. Il s’essaye également à tous les instruments. Le jeune André Eyoum Eyoum, qui prend plus tard comme nom d’artiste Tom Yom’s, devient, d’après les témoignages de ses anciens camarades de classe et d’établissement, la coqueluche du lycée pour ses prestations lors des concerts scolaires.

En 1974, après avoir arrêté l’école, raconte sa sœur cadette, il prend, contre toute attente, la route du Nigeria où il va continuer de nourrir sa passion artistique, en compagnie d’autres jeunes artistes camerounais. Et c’est d’ailleurs dans ce pays voisin qu’il sort ses premiers albums. “ Issom ”, en 1975, “ Malaïka ” en 1978, “ Close to me ” en 1980. Il fait dans la World music et le folklore. Son troisième album en terre nigériane est le déclic de son retour au Cameroun où il est enrôlé par le Scoth club de Bali, un cabaret dans lequel il se produit pendant plusieurs années, avec d’autres jeunes artistiques parmi lesquels un certain Kotto Bass.

Approche

Tom Yom’s, bon chic bon genre, chante parfaitement en anglais, en plus du français et du Douala. “ C’est dans ce cabaret, un soir, alors que le présentateur est à court d’inspiration pour parler de lui au moment de lancer sur scène, qu’il demande au public d’ovationner “ l’Américain de Dibombari ”, raconte madame Tiki, une de ses anciennes choristes. Résolument installé au Cameroun, il enchaîne d’autres productions discographiques avec “ Times ” (Njanga Nylon), “ Evolution ” (Pona pona), “ Divine ” (Irène Biya), “ Sunny days ” (Amia), “ Forum ”, “ Na hélé lé ”, “ Age d’or ” avec Bébé Manga, “ Zinga party ”, “ Age d’or ” vol 4. Sortis respectivement en 1987, 1989, 1992, 1993, 1995, 1997, 1998, 1999, 2001. Des album de qualité, comme l’attestent des artistes réputés tels que Ben Decca, Sallé John, etc. Outre la world music et le folklore sawa, l’artiste excelle dans le makossa, les slows. Homme de partage, il signe quelques duos à succès avec Bébé Manga, Pierre Tchana, Charlotte Mbango, etc.

L’artiste n’a cependant pas fait que chanter et danser. Il prend activement part au combat visant la promotion de la bonne musique au Cameroun. Et c’est dans ce sillage qu’il met sur pied, en 2006, le concept des Journées camerounaise de la musique (Jcm). “ Une fête de la musique adaptée aux réalités camerounaises ”, aimait dire le défunt qui a su imposer cette approche devenue populaire, avec l’adhésion de certains sponsors. Outre l’encadrement de jeunes artistes, il avait ouvert une radio à Douala depuis 2001 et s’apprêtait à lancer une chaîne de télévision tel que le révèlent ses proches collaborateurs à la radio.

L. B. O.
© La Nouvelle Expression
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Nécrologie: Il s’appelait Tom Yom’s

L’artiste qui souffrait depuis plusieurs mois d’une leucémie aiguë, est mort le 25 décembre en France, à l’âge de 50 ans. Ses obsèques sont prévues pour les 10 et 11 janvier.

Plus d’une fois, depuis août 2007, les bruits sur le décès de Tom Yom’s ont circulé dans la capitale économique, sans qu’il en soit question. Mais, le 25 décembre, aux environs de huit heures, ces bruits n’ont plus été une rumeur. L’artiste est bel et bien mort cette fois-ci. Un appel téléphonique de son épouse en provenance de la France certifie le décès de Tom Yom’s. La fête de la nativité que s’apprêtait à célébrer la famille du défunt a tourné au cauchemar. Et son domicile au quartier Bessengué, à Douala, est aussitôt assailli par ses amis, ses camarades d’enfance, les artistes, les voisins, etc.

En l’absence de Dinaly, son épouse qui s’est d’ailleurs rendue à son chevet depuis quelques jours, Rose Dindè, la sœur cadette de Tom Yom’s, accourue elle aussi dès l’annonce du décès de son frère aîné, accueille, entre deux sanglots, la déferlante humaine au domicile du défunt. Dans le désarroi, elle avoue ne pas comprendre le sens du malheur qui vient de s’abattre dans leur famille qui était certes dans l’angoisse, depuis le 17 juin. Jour où Tom Yom’s, selon Rose Dindè, avait fait sa première crise sans qu’on ne sache exactement de quoi il soufrait. Il fut interné sans succès pendant un mois dans un hôpital à Douala. Evacué par la suite dans une formation sanitaire en France, le diagnostic des médecins va couper le souffle aux parents de l’artiste. “ Les médecins avaient dit qu’il souffrait d’une leucémie aiguë. Le cancer du sang selon leurs explications ”, révèle un proche collaborateur du défunt.

Mort ou vivant
C’est alors que Tom Yom’s sera soumis à la chimiothérapie dans cet hôpital français. Et son état de santé, selon sa sœur, va s’améliorer au bout d’un mois et demi. D’où sa sortie de l’hôpital pour une période de convalescence qui va lui poser d’énormes problèmes jusqu’à son décès, le 25 décembre, à l’âge de 50 ans. “ La récupération était trop lente et difficile, contrairement aux estimations des médecins qui disaient tout le temps qu’il va s’en sortir ”, rapporte un parent. Lequel ajoute que l’espoir n’était pas de ce fait perdu. D’autant plus que, selon les dires de ses fils, il rassurait tout le monde. “ Il appelait lui-même régulièrement pour avoir les nouvelles du pays et le compte rendu de l’évolution de quelques projets qu’il avait laissés en cours, donnait des orientations précises sur tel ou tel problème qui lui était posé, promettait un retour imminent ”, explique un de ses collaborateurs à la radio Rtm dont il est le promoteur et où son spectre continuait de planer, malgré son absence.
Pour la multitude d’artistes rencontrés au domicile du défunt, c’est une perte énorme que le Cameroun vient de connaître. Njohreur, après un long silence, le temps de maîtriser sa douleur, indique que “ ce n’est pas le moment où ce perfectionniste devait nous laisser. Compte tenu de l’impasse dans laquelle se trouve la musique camerounaise ” (sic). Selon Njohreur, Tom Yom’s ne cessait de manifester, par des actions concrètes, sa détermination à redonner de l’allant à la musique camerounaise. Il en veut pour preuves, entre autres, la ligne éditoriale de sa radio, dont l’objectif était de promouvoir la musique camerounaise ; le soutien aux jeunes artistes ; le lancement du concept des Journées Camerounaises de la musique dont la deuxième édition vient de se dérouler.
Pendant le concert de ces Jcm, le 15 décembre, au stade Mbappé Léppé, Ben Decca avait dédié une chanson au malade dont les nouvelles ne rassuraient plus personne, lui envoyant le message selon lequel il était attendu au pays mort ou vivant. C’en est fait. La famille a entamé les formalités en vue du rapatriement de son corps dans les prochains jours, pour les obsèques qui sont prévus entre le 10 et le 11 janvier. Sa progéniture, huit enfants au total, est à la croisée des chemins.

Louis Blaise Ongolo
© La Nouvelle Expression
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L’artiste est décédé hier à Paris des suites de maladie.
Les toutes dernières Journées camerounaises de la musique (Jcm) se sont tenues sans lui. Mais l’ombre de leur initiateur planait bien sur la manifestation, entre spectacles et tables rondes, à la mi-décembre à Douala. Tout le monde savait Tom Yom’s souffrant, loin de Dibombari. Et la nouvelle est tombée hier. Le chanteur est décédé à Paris mardi des suites de maladie. Un acteur principal de la chanson camerounaise contemporaine s’est donc éteint.
C’est au milieu des années 80 que Tom Yom’s apparaît sur la scène. A l’époque, on le voit dans quelques clips à la toute jeune télévision nationale dans un style de musique et un look très américains. C’est que plusieurs années plus tôt, le bonhomme, né en 1957, est parti à l’aventure au Nigeria. En même temps qu’un certain Lapiro de Mbanga. Tom y a roulé sa bosse et croit forcément au métissage culturel. C’est de là que lui vient d’ailleurs le surnom « l’Américain de Dibombari ». Mais ce style-là n’accroche pas tant que cela, le public camerounais et Tom Yom’s se réconcilient pour ainsi dire avec les racines lorsqu’il met sur le marché « Ponda Ponda ». Le succès est au rendez-vous et l’artiste compte désormais.
Proche du regretté Eboa Lottin, il reprend déjà les titres du chansonnier et lui rendra même hommage, chaque année, après sa disparition. S’il aligne quelques albums de sa création, Tom Yom’s s’illustre également avec quatre albums dits « Age d’or » dans lesquels, avec des arrangements dans l’air du temps, il remet de vieux succès du makossa et de la chanson nationale au goût du jour. Très ouvert, il travaille avec les Bébé Manga, Tchana Pierre, Charlotte Mbango, favorise l’émergence d’une dynamique hip hop et épouse d’ailleurs une chanteuse, Dinaly. Celle avec laquelle il crée, le 31 décembre 2001, la Real Time Music (Rtm) et les Journées camerounaises de la musique dont la deuxième édition s’est tenue à Douala récemment.
YAOUNDE - 26 DECEMBRE 2007
© Stéphane TCHAKAM, Cameroon Tribune

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L’Américain de Dibombari tire définitivement sa révérence

La nouvelle du décès de l’artiste musicien Tom Yom’s de son vrai nom Eyoum Eyoum André est tombée le matin du 25 décembre 2007 alors que toute la ville de Douala s’activait dans les préparatifs de la fête de la nativité.
Comme une traînée de poudre, la nouvelle s’est répandue à travers la ville et le pays tout entier, jetant ainsi de nombreux mélomanes, fans et admirateurs de l’américain de Dibombari dans la consternation totale.
Evacué en France depuis cinq mois environ, Tom Yom’s avait accordé une interview à Jean Célestin Edjangué dans le journal Le Messager pour rassurer les uns et les autres sur son état de santé qu’on disait alarmant.
Quelques semaines plus tard, des rumeurs annonçant son décès avait circulé par deux fois.
Pour cette troisième, il n’a plus été question de rumeur. La nature a rendu sa sentence.
La pilule est difficile à avaler pour tous ses proches, ses collaboraeurs de RTM, ainsi que sa famille artistique et sa famille naturelle.

Une maladie qui l’a considérablement affaiblie

La dernière sortie publique de l’homme remonte au mois de juin lors du point de presse tenu à l’hôtel Parfait Garden de Douala au sujet du bilan de la première édition des JCM (Journées camerounaises de la musique) et du lancement de l’édition 2007.
Le lendemain de ce jour, il s’était envolé pour la France. Un voyage qu’il a effectué complètement couché car de nouveau traqué par son mal.

Des nouvelles rassurantes :

C’est en France que les examens médicaux ont pu révéler que Tom était victime d’une leucémie. Le traitement suivi jusqu’ici donnait de nombreux espoirs aux fans de cet artiste de bientôt le voir de retour au pays.
Les différentes interviews par lui accordées participaient de la volonté de l’homme de rassurer son public.

Une disparition à mi parcours

Tom Yom’s parmi les nombreux projets qu’il avait entrepris, portait de nombreux espoirs sur le concept JCM, journées camerounaises de la musique dont la deuxième édition s’est achevée le 15 décembre 2007 par un méga concert gratuit au stade Mbappé Lépé de Douala.

Soucieux de mettre en place un cadre de réflexion sur la musique camerounaise et les freins qui empêchent son plein décollage, Tom n’aura pas eu le privilège de voir ce projet institutionnalisé. Un projet qui lui tenait à cœur et dont la poursuite par ses collaborateurs ne saurait porter les fruits escomptés.

La mort de Tom Yom’s vient de ce fait jeter un vide incommensurable dans l’ensemble des projets dans lesquels son charisme insufflait une dynamique.
En attendant de voir sa dépouille revenir au Cameroun pour des obsèques en son honneur, c’est les larmes aux yeux que les fans, parents, amis, connaissances et collaborateurs écoutent cette voix qui s’est éteinte le 25 décembre 2007, jour de célébration de la fête de la nativité.

Marcel BOUANGA E
© Camerounlink.net
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L’artiste camerounais Tom Yom’s est décédé à Paris

APA-Yaoundé (Cameroun) L’artiste camerounais Tom Yom’s, est décédé mardi matin à Paris des suites d’un cancer du sang, a appris APA de source officielle.
Tom Yom’s était l’initiateur des Journées camerounaises de la musique (JCM), dont la deuxième édition a eu lieu, il y a deux semaines. C’est également lui qui a créé le concept "Age d’or", producteur des albums de musiques camerounaises, sous la forme de pots-pourris.
Arrangeur, le disparu avait longtemps écumé les studios européens avant de poser ses valises dans la métropole économique, Douala, sa ville natale. C’est là qu’il installa un studio de musique fort couru.
Parmi les artistes qu’il a promus, Dinaly, depuis mardi veuve de Tom Yom’s.

La première radio commerciale de Douala, la Real Time Music (RTM) perd en Tom Yom’s, son promoteur.
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Source: Dikalo la Mboa Sawa | Hits: 37286 | Envoyer à des amis  ! | Imprimer ! | Réagir(0)

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