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06.03.2007
GHANA 50 ANNIVERSARY
On March 6, 1957, Ghana became the first country in Africa south of the Sahara to gain independence from colonial rule. 2007, marks 50 years of independence.
The theme for the anniversary is: Championing African Excellence. Ghana’s first President, Osagyefo Dr. Kwame Nkrumah, envisioned this country as the guiding light of African independence and solidarity -- the BLACK STAR, the lodestar of Africa. Ghana’s attainment of independence and the subsequent ideological support it extended to other colonized countries on the continent, culminated in the emancipation of many of these countries from colonial rule.
There are three main objectives for the jubilee celebrations. They are: To celebrate and commemorate Ghana’s landmark achievement as the first country in Black Africa to attain independence from colonial rule; To reflect on the evolution, development, achievements and drawbacks of our country over the past fifty (50) years; and to look forward to the future, to our vision of excellence in all fields of endeavour in the next fifty (50) years toward our centenary birthday as a nation.
Year-long activities marking the Golden Jubilee have been scheduled, beginning in January 2007 and ending in December 2007. The monthly themes are:
January : Reflections February : Towards Emancipation March : Freedom March April: Our Nation, Our People May : Our Wealth and Our Prosperity June : Heroes of Ghana Month July : African Unity Month August : Diaspora Month September : Service to the Nation October : Knowledge and Ghana’s Development November : A Healthy People, A Healthy Nation December : Final Curtain
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PANAFRICANISME: L’AFRIQUE RESSUSCITE NKRUMAH
Le pays de l’ancien président Kwame Nkrumah, qui fut le champion du panafricanisme et de l’indépendance de tous les Etats africains, a célébré hier ses noces d’or. En présence de nombreuses personnalités dont des chefs d’Etat et de gouvernement venus de tous les continents.
L’ancienne Côte-de-l’or (Gold coast) devenue Ghana le 6 mars 1957, au moment de son indépendance, est la première colonie africaine à s’émanciper. L’ancienne colonie britannique a pu s’affranchir de l’ancienne puissance colonisatrice grâce au combat de nationalistes et panafricanistes ghanéens. Le plus célèbre et populaire d’entre eux reste Kwame Nkrumah. Leader politique dès 1951, il devient d’abord Premier ministre de la Côte-de-l’or (Gold coast) en 1952, puis premier ministre du Ghana en 1957. L’année où il proclame l’indépendance du pays. Un jour historique qui a été commémoré hier, avec faste à Accra. En présence d’une soixantaine de délégations venues des quatre coins de la planète. Une bonne vingtaine de chefs d’Etat du continent africain et d’autres contrées lointaines ont effectué le déplacement. D’autres se sont faits représenter à cet événement. Il faut souligner que l’indépendance du Ghana a eu un impact sur le sort des autres colonies africaines de l’époque. Kwame Nkrumah, qui fut l’un des pères fondateurs de l’organisation de l’unité africaine en 1963, a encouragé les mouvements de libération nationale partout sur le continent et a plaidé leur cause auprès des institutions internationales, et tout particulièrement aux Nations unies. Tant et si bien qu’au sein du mouvement des non alignés, Kwame Nkrumah et l’ancien président égyptien, Gamal Abdel Nasser étaient les porte-parole et soutiens déclarés des mouvements de libération nationale. Aux conférences d’Accra en 1958 et 1960, Kwame Nkrumah se distingue comme le champion du panafricanisme et de l’indépendance de tous les Etats africains. C’est avec une fierté qu’il proclame la République du Ghana en 1960. Année au cours de laquelle un nombre considérable de pays africains obtiennent leur indépendance. Kwame Nkrumah sera malheureusement renversé par un coup d’Etat militaire en 1966. Des juntes militaires vont se succéder au pouvoir jusqu’à ce que le capitaine Jerry Rawlings, qui règnera de 1981 à 2000, consente à organiser des élections démocratiques. D’abord en novembre 1972, puis en décembre 1996. L’actuel président ghanéen, John Kufuor, est arrivé au pouvoir après sa brillante élection en décembre 2000. Il a été réélu en décembre 2004. Il quittera le pouvoir en décembre 2008. Il a la chance de présider aux destinées de son pays lorsque le Ghana fête le 50ème anniversaire de son indépendance. Mieux, John Agyekum Kufuor est depuis janvier dernier le président en exercice de l’Union africaine (Ua). C’est à la fois un honneur que lui ont fait ses pairs africains et un hommage mérité au pays de Kwame Nkrumah.
La revanche de Nkrumah
Considéré comme radical à cause de ses idées progressistes et avant-gardistes lors de la création de l’organisation panafricaine, Kwame Nkrumah est aujourd’hui ressuscité par ses mêmes idées. Le président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, le Colonel Mouammar Khadafi de la Libye et quelques autres dirigeants africains, se font l’écho de sa vision politique. En développant non seulement la nécessité, mais l’urgence de la création des Etats-Unis d’Afrique. A la suite de Cheikh Anta Diop, savant sénégalais de vénérée mémoire et de Kwame Nkrumah, les chefs d’Etat et de gouvernements africains trouvent de plus en plus pertinent le projet fédéraliste. Les avis divergent sur le leadership et l’étendue des pouvoirs et du mandat que pourrait détenir un président de l’Etat fédéral africain en projet, par rapport à ceux des chefs d’Etats des 53 pays africains. Pour relever les nombreux défis qui l’interpellent, l’Afrique doit pourtant choisir la forme d’intégration politique qui lui convient le mieux. Elle doit pouvoir parler également d’une même voix. Il est surprenant par exemple de constater que par rapport au projet de réforme du conseil de sécurité de l’Onu, l’Afrique ne soit pas encore parvenue à s’entendre sur le choix de deux pays représentatifs parmi trois candidatures déclarées (Afrique du Sud, Nigeria et Egypte). Quand le chef de l’Etat libyen fait un plaidoyer pour l’unité, la solidarité, la fraternité et la création des Etats-Unis d’Afrique, certains de ses pairs africains lui prêtent des intentions les plus saugrenues. Sa générosité et ses idéaux pour l’Afrique sont regardés avec suspicion par certains dirigeants qui n’ont ni le courage de leurs opinions, ni le mérite de soutenir à temps et à contretemps l’unité et la solidarité des peuples africains.
Vivement que le 50ème anniversaire de l’indépendance du Ghana - pays d’un des chantres du panafricanisme - offre l’opportunité d’une vaste réflexion sur le panafricanisme aujourd’hui et le destin d’un continent dont les fils ne pensent qu’à partir, à émmigrer dans des conditions insoutenables...
La Nouvelle Expression
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