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23.08.2006

BAKASSI: LA FIN DE L’OCCUPATION MILITAIRE (Sam Ekoka Ewande) 

Rien ne laissait présager l’imminence d’un tel événement nonobstant la dépêche de la Pana (l’Agence pan-africaine d’information) annonçant pour le lundi 14 août 2006, le retrait des forces d’occupation nigérianes de la péninsule de Bakassi. Ni les propos du ministre nigérian de la Justice, le 4 août 2006, à l’adresse des activités qui s’élèvent contre la rétrocession du territoire au Cameroun prescrite par l’arrêt du 10 octobre 2002 de la Cour internationale de justice relativement au différend frontalier camerouno-nigérian :‘’Le Nigeria ne pourra pas ignorer la décision de la Cour de rétrocéder Bakassi au Cameroun’’ Ni la communication gouvernementale. Sans tambour ni musique, le ministre de la Justice s’est rendu, à la date annoncée, à la cérémonie marquant le retrait des troupes nigérianes et le transfert de l’autorité à l’Etat du Cameroun. La cérémonie a eu lieu avec la participation des ministres de la Justice des deux pays ; représentants des pays garants de la bonne exécution de l’Accord de Greentree, un Traité de paix conclu sous les auspices des Nations Unies avec la garantie des (Etats-Unis, Rfa, France, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord) reposant, ainsi qu’on va le voir, sur les sables mouvants parsemés de champs de mines de l’irrédentisme biafrais, de l’activisme prébendier des rentiers du pétrole, des séparatismes de plus ou moins bon aloi, des communautarismes exacerbés et instrumentalisés par des ambitions ethniques, communautaires ou tout simplement de positionnement politique. L’on assista à la descente du drapeau nigérian, puis à l’élévation du drapeau camerounais. Ouf ! Le Nigeria a tenu promesse ! Bakassi retournait dans le giron camerounais. L’option résolument pacifique du chef de l’Etat camerounais a été payante. ‘’ Il n’y a jamais eu de bonne guerre ou de mauvaise paix’’ B. Franlin).

Bakassi, c’est 1000 km2 de marécages. Mais c’est aussi un potentiel énorme de ressources pétrolières, halieutiques et forestières. Sous occupation nigériane à 45 % depuis l’invasion militaire de 1993, le territoire comptait dans sa zone occupée - désormais réduite à 22 % durant la phase de transition de deux ans - selon les estimations, 250 à 300 000 Nigérians. Des Ibeno et des Eket pour l’essentiel. Populations minoritaires issues des décombres du Royaume de Calabar et voisines en territoire nigérian des Ibiobio et des Annang, ils côtoient également les Ijaw, les Urbobo et les Itsékiri et peuplent le Sud et le Sud-Est du Nigeria. Ils ont subi une longue influence des Igbo qui sont leurs partenaires naturels dans les joutes nationales pour la conquête du pouvoir politique et économique. L’accès à la rente pétrolière constitue ici une obsession. Leur territoire fut, naguère, le théâtre de la terrible guerre du Biafra qui était une réaction à une décision gouvernementale de morcellement de la région pour priver les Igbo de l’accès aux zones pétrolières. Ken Saro Wiwa y a, voici quelques années, inauguré un mode de contestation violente de la répartition de la manne pétrolière du pays qui fait désormais florès, mettant en péril l’exploitation pétrolière, ainsi que le centralisme de l’administration fédérale. A l’écoute des sirènes du séparatisme, et plutôt enclins à adopter le radicalisme des néo-séparatistes biafrais qui, nonobstant le fiasco de la guerre du Biafra (1967 - 1971) brandissent de tonitruante façon l’étendard du mouvement pour l’Actualisation de l’Etat Souverain du Biafra (MASSOB) ou du Front de Libération du Biafra (FLB), implantant, le 1er juin 2004, le drapeau de l’Etat Souverain du Biafra dans toutes les villes de l’Etat d’Ebonyi, ils participent volontiers à toutes les frondes contre le gouvernement fédéral. Celui-ci il a dû, à maintes reprises, faire face et contenir les menées subversives des séparatistes armés. Ceux du Chief Ralph Uwazirike, leader du Mouvement pour l’actualisation de l’Etat Souverain du Biafra (MASSOB) soutenus par l’ancien leader sécessionniste biafrais, l’ex général Lemba Ojukwu. Ceux de Mujahid Dokubo - Asuri, patron d’une milice armée Ijaw (la Niger Delta people’s Volunteer Force) très active dans l’Etat du Delta, auteur d’une déclaration de guerre totale, le 15 septembre 2004, contre l’armée fédérale. Ceux encore de Tom Ateké, commandant, lui aussi, d’une milice rivale, la Niger Delta Vigilance Service. S’appropriant opportunément à seules fins de propagande et de chantage le cas de Bakassi, et l’instrumentalisant sous prétexte de défendre les intérêts communautaristes, ils sont soutenus par la hiérarchie militaire d’Abuja qui ne voit qu’avantages dans la situation de ‘’ni guerre ni paix ” que connaît le pays et redoute le retour à une paix civile normale. Synonyme de perte des privitèges.

Maintes fois cependant, le président Olusegun Obasanjo a manifesté sa volonté de solder le contentieux frontalier avec le Cameroun. Début novembre 2004, une décision de la Haute Cour de Justice fédérale nigériane déboutait les ressortissants nigérians de Bakassi, lesquels sous la houlette d’activistes impénitents avaient introduit une requête aux fins d’obtenir une ordonnance déclarant illégal le retrait ordonné par la Cij et accepté par le gouvernement fédéral. En outre, en prévision de l’échéance du 15 septembre 2004 tout d’abord convenue d’accord parties pour le retrait des troupes nigérianes, le gouvernement fédéral avait créé un fonds de réhabilitation et de réinsertion des communautés qui viendraient à être évacuées de Bakassi et réinstallées dans la localité de Akpabuyo au Nigeria, d’une valeur de 280 milliards de Fcfa, - malgré la levée de boucliers quasi unanime des communautés concernées, galvanisées par l’activisme intransigeant de leaders locaux et de parlementaires fédéraux. Il a, au lendemain du verdict de la Haye, éconduit le Sénateur de l’Etat du Delta, Fred Brame, qui, à la tête d’une délégation des Comités de Développement des Communautés des Etats fédérés Producteurs de Pétrole et du Gaz, était venu marchander son soutien des présidentielles de 2003 et solliciter le limogeage du ministre de la Justice Kanu Agabi, coupable de se déclarer favorable à l’application de l’arrêt du 12 octobre 2002 de la Cij ; lui demandant, en outre, de soutenir auprès des Nations unies, le principe de l’autodétermination et de l’indépendance du Southern Cameroon et de Bakassi.

Jouée en sourdine et en solo dès 2002, durant l’effervescence qui précéda l’arrêt de la Cij, au moment où Nigérians et Camerounais fourbissaient leurs armes juridiques pour la confrontation de La Haye, la récupération de Bakassi a tout d’abord été l’œuvre du MASSOB. Premiers à sensibiliser et à mobiliser les Ibeno et les Eket de la presqu’île sur la “ vocation nigériane ” de la péninsule, ils se sont fendus, au lendemain du verdict du 12 octobre 2002, d’un pamphlet intitulé ‘’Bakassi people and their land, Bakassi peninsula’’ incitant les Nigérians du territoire à adresser une pétition aux Nations unies en vue de solliciter un referendum d’auto-détermination. En ligne de mire : l’option d’une entité indépendante à la fois du Nigeria et du Cameroun et destinée à s’intégrer dans l’Actualisation d’un Etat Souverain du Biafra, libre et indépendant. S’engouffrant dans la brèche, le Front de Libération du Biafra signe, le 13 novembre 2003, avec le MASSOB une véritable déclaration de guerre aux autorités d’Abuja. Les deux mouvements sécessionnistes affirmant qu’ils résisteront, les armes à la main, à toutes les tentatives de rétrocession de Bakassi ‘’province de Calabar dans l’Etat Souverain du Biafra’’. Force est de reconnaître que depuis les années 1990, visant un meilleur accès des populations autochtones à la manne pétrolière et mettant en péril les intérêts des multinationales que l’on n’avait jamais vu battre en retraite devant aucune force, l’activisme des néo-séparatistes a porté ses fruits, les imposant comme des partenaires incontournables dans la geste pétrolière du Golfe de Guinée. Celle-ci ne canalise pas seulement toutes les ambitions et les appétits de la classe militaro-politique d’Abuja vivant de prébendes pétrolières. Elle concerne également les communautés ethniques riveraines qui, à l’imitation de Ken Saro Wiwa et de ses émules, n’hésitent plus à recourir à la violence pour se faire entendre, revendiquer et arracher des droits de captation de la rente pétrolière de plus en plus élevés. Fédérant et instrumentalisant les autres groupes ethniques autour de la crainte qu’ils inspirent au gouvernement fédéral et de leur capacité de nuisance et représentant un poids démographique de 60 millions d’âmes, les néo-séparatistes de tout poil s’efforcent, certes, d’améliorer leur position politique et leur accès à la rente pétrolière. Ils galvanisent les peuples et ne prêchent pas dans le désert. D’où les tergiversations des autorités d’Abuja, confrontées depuis toujours, dans la région, terreau d’un bellicisme croissant attisé par les ambitions de positionnement politique et d’accès à la rente pétrolière des leaders, à une prolifération exponentielle de milices ethniques faisant le coup de feu, tantôt avec l’armée fédérale, tantôt l’une contre l’autre. Ne connaissant d’autre mode d’expression que l’usage de la violence insurrectionnelle.

Faisant écho au grouillement brownien des milices néo-séparatistes du Sud et du Sud-Est du Nigeria, suscité, soutenu voire organisé par certaines d’entre elles, un groupuscule dénommé ‘’Bakassi mouvement for self détermination’’ a vu le jour dans la péninsule au lendemain du verdict du 10 octobre 2002. Passablement découragés par l’attitude des autorités d’Abuja sourdes à sa requête en annulation de la décision de retrait et ne se sentant nullement le vent en poupe dans leur tentative éperdue d’un recours au Conseil de sécurité de l’Onu en vue d’un vote d’autodétermination des populations de la péninsule, les tenants de ce mouvement, sous la conduite d’un chef local (Chief Etiayin Etin Okan Edet) qui orchestre le mécontentement des résidents nigérians dans la presqu’île, sans attendre la suite d’une nouvelle procédure introduite le 4 août 2006 devant la Haute Cour de Justice d’Abuja ont, dès le lendemain, 5 août 2006, procédé à une déclaration unilatérale d’indépendance - comme naguère les colons de Rhodésie du Sud conduits par Ian Smith. La ‘’République Démocratique de Bakassi’’ sera-t-elle le dernier sortilège des néo-séparatistes du Biafra qui ruminent, encore et toujours, la position camerounaise en faveur de l’unité de la fédération du Nigeria lors de la guerre du Biafra, le cadeau empoisonné de la hiérarchie militaire d’Abuja ou la pomme de discorde des relations difficiles qu’entretiennent Abuja et Yaoundé depuis l’ère Murtala qui a vu le Nigeria revenir sur l’accord frontalier signé par les présidents Yacubu Gowon et Ahmadou Ahidjo et que les présidents Olusegun Obasanjo et Paul Biya se sont efforcés de normaliser, normalisation qui sera à l’épreuve de la période de transition de deux ans ouverte par le retrait nigérian du lundi 14 août 2006 ? Olusegun Obasanjo quittera le pouvoir en mai 2007. Les élections présidentielles se dérouleront à cette période au Nigeria qui amèneront à la tête de l’Etat fédéral un homme et un exécutif qui ne progresseront peut-être pas nécessairement sur les flanquées dégagées par le président sortant. Cette perspective peut ouvrir la voie à de graves incertitudes quant à la mise en œuvre du Traité de paix de Greentree. D’ici là, des tests fondamentaux : la gestion de la transition pour les populations nigérianes qui ne souhaitent pas être gérées par le Cameroun et, plus décisivement, la mise en œuvre de la partie du traité comportant des enjeux économiques : la rétrocession au Cameroun des puits en exploitation en zone maritime, de la reconnaissance, dans la pratique quotidienne, de la souveraineté camerounaise tant sur le plateau continental que dans les eaux territoriales du Cameroun. Des tests redoutables et de tous les dangers. La diplomatie s’est mobilisée pour parvenir au Traité de Greentree, concevoir, élaborer et arrêter pour sa mise en œuvre une véritable feuille de route ; elle doit encore et toujours se mobiliser pour sa parfaite exécution sur le terrain.



Sam Ekoka Ewande
Publié le 15-08-2006
 

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