|
15.06.2007
Cinéma : "The making of" du film "Le don involontaire" de Serge Alain Noa
Photo: Issouf Sanogo. African moviemakers and actors pose in Ouagadougou, Burkina Faso, during a ceremony in February to honor African moviemakers at the 19th biennial Pan African Film and Television Festival.
======================================= Cinéma : "The making of" du film "Le don involontaire" de Serge Alain Noa ---------- Ils ont été invités la semaine dernière à Yaoundé au tournage d’un film, en nocturne. Justin Blaise Akono ---------- "Le don involontaire" : tel est le titre d’un court métrage que le réalisateur Serge Alain Noa tourne depuis la semaine dernière sur plusieurs sites au Cameroun. Lors de la troisième nuit de tournage, jeudi dernier, des journalistes ont été conviés à vivre en direct l’ambiance qui règne lors du tournage d’un film. "Il est important pour un critique de connaître les rouages de ce métier afin de parler avec autorité du sujet et éviter des analyses creuses ou fantaisistes ", a expliqué Jacques Bessala Manga, critique de cinéma et attaché de presse de la production du film.
Ainsi, la mise en place du décor, le maquillage des acteurs, une caméra posée sur des rails pour effectuer des prises en "Travelling", les simulations et le rituel "moteur : on tourne !"… "Coupez !", ont animé la longue nuit. Sous les feux des projecteurs, dans les couloirs de la résidence du prince d’Efoulan ou autour d’une tasse de café, les différents acteurs étaient constamment en mouvement, sous l’œil bienveillant du producteur exécutif, Avit Nsongan Mandeng ; l’un des doyens de la comédie camerounaise Charles Nyatte, acteur principal du long métrage "Japhet et Ginette" en 1991 et qui joue Akinopoulos, le rôle principal ; Léo Le Nul’Art toujours aussi comique dans son rôle de voleur ; ou encore la jeune Tony Bath Atangana, toujours aux côtés de son encadreur, le Français Frédéric Deff Barbe ; les techniciens, les maquilleuse, le décorateur et le réalisateur.
"Le don involontaire" de Serge Alain Noa est une "adaptation libre" de la pièce de théâtre "Le Don du propriétaire" de Wake Fugue. Selon le synopsis, il s’agit de l’histoire d’un monsieur, Daniel Alega, qui a détourné les deniers publics, se passe pour mort et vit sous un nom d’emprunt (Akinopoulos) pour échapper à la police. La situation s’aggrave à tel point qu’il perd ses facultés mentales. Il devient paranoïaque. Il ne sait plus comment il s’appelle. Il passe cinq jours et cinq nuits sans pouvoir dormir. Il fait don de son épouse et de sa maison à un voleur. D’ailleurs, "les scènes se tournent dans la nuit pour la plupart du temps, car c’est la nuit que se passe le cambriolage", a expliqué le réalisateur Serge Alain Noa, pour qui ce film est une comédie de l’absurde.
Viré Akinopoulos-Alega pousse la confusion jusqu’au point de se prendre, lui, pour le voleur, et de céder sa belle villa à Bassa, qu’il croit maintenant être Akinopoulos. Et lorsque Akinopoulos est installé dans la case misérable de Bassa, il trouve enfin son sommeil perdu. Quant à Bassa qui se complaît désormais dans le rôle de Akinopoulos, il est malheureusement arrêté par la police en lieu et place de… Akinopoulos-Alega dont l’épouse, Eléonore, en même temps qu’elle est soucieuse de la situation de son mari, fait preuve de légèreté. La sortie du film "Le don involontaire" connaît un petit retard du fait de certains de ses acteurs. Léopold Nyom, plus connu sous le sobriquet de Léo Le Nul’Art a été viré du tournage.
L’on reproche au comédien de ne pas maîtriser son texte. Il a été remplacé par Gabriel Fomegne. Toni Bath Atangana, qui joue le rôle d’Eléonore a, elle aussi, retardé le tournage, car revenue sur le site du tournage quelque peu fatiguée. Les dernières scènes sont annoncées du côté de Kribi.
"Le don involontaire" est un court métrage de 26 minutes, dont le producteur annonce la sortie pour novembre prochain. Il est tourné en format Hdv (vidéo), "avec pour objectif d’être kinéscopé plus tard", a promis le producteur exécutif, Avit Nsongan Mandeng. Le film est produit par Vyna Vy Production avec, comme producteur exécutif, Bonifilms. Selon ce dernier, ce film "réalisé avec trop peu de moyens" coûtera néanmoins…22 millions Fcfa !
|
|
|