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02.08.2013

UNIVERSITES DU PETROLE ET FUTUR DE L’AFRIQUE NOIRE 

En 2005, les Etats-Unis d’Amérique ont importé de l’Afrique Sub-saharienne plus de pétrole que de l’Arabie-Saoudite et du Kuweit réunis; cette situation, exceptionnelle à ce moment là s’est confirmée au 1er trimestre de 2007 comme l’indique un briefing du WPR (World Politics Review) date du 31 Octobre de la même année. La radio Américaine NPR (National Public Radio) rapporte que les Etats-Unis importent aujourd’hui de l’Afrique pratiquement la même quantité de pétrole que du golfe persique ; 10,3% contre 12,9%. Dans le même temps, des études assez crédibles rapportées par InvestorPlace laissent entendre que l’Afrique noire détient aujourd’hui environ 13% de toutes les réserves mondiales de pétrole et que ce chiffre pourrait atteindre entre 25% et 30% à l’horizon 2030.

Cette réalité en elle-même fait passer l’Afrique de la périphérie au centre même des relations internationales, car le rôle éminemment stratégique du pétrole est bien connu depuis le début du 20e siècle. Cette nouvelle donne fait déjà partie intégrante de toutes les projections stratégiques dans les capitales des pays qui se disent puissants ou qui aspirent à le devenir ; le positionnement des géants asiatiques est aujourd’hui une évidence, l’oncle Sam affiche clairement ses ambitions, d’ailleurs, il a créé l’Africom pour protéger ses intérêts présents mais surtout à venir en Afrique si l’on se réfère aux travaux de Michael T. Klare ; l’UE essaye de consolider ses positions, et les pays du BRICK se tiennent en embuscade. Même la presse s’en mêle, comme l’hebdomadaire the Economist l’illustre bien dans un virement a 180 degrés de son attitude face à l’Afrique, en effet, cet hebdomadaire titrait en 2000 à la une de son édition du 13 au 19 Mai ‘ Africa : The Hopeless Continent’, il est remarquable que, onze ans plus tard dans son édition du 3 au 9 décembre, le titre soit maintenant ‘Africa is Rising : The Hopeful Continent ‘. Pendant ce temps l’Afrique dort, et est curieusement indolente dans la mise en échelle des initiatives prioritaires ayant pour but le contrôle de cette ressource stratégique.

La question n’est plus de savoir si l’Afrique décollera, mais plutôt de savoir de quelle Afrique parle-t-on : d’une Afrique sans les Africains, ou alors d’une Afrique contrôlée par les Africains et pour les Africains.
Au regard de la tendance actuelle, la balance penche plus du coté d’une Afrique sans les Africains ; les institutions Africaines sont moribondes, l’assassinat du Colonel Kadhafi a sonné le glas de l’émancipation financière du continent, il y a une recrudescence des conflits manufacturés de scission. Si l’Afrique veut prendre son destin en main, il y a une petite fenêtre d’opportunités qui s’offre à elle, et elle doit agir vite, sinon ce qu’elle a comme petit avantage aujourd’hui représenterait un rêve qui va rapidement se transformer en un cauchemar dans le futur proche; le statut-quo actuel n’est pas non plus acceptable.

Les dirigeants Africains devront franchir des étapes décisives. Parmi ces étapes, la création des universités du Pétrole devrait avoir une place de choix ; et pour maximiser leurs efficacités, Il serait préférable que ces universités soient à caractère régionale. Nous avons besoin de ces Universités afin de pouvoir réaliser sur le long terme l’objectif du contrôle de notre pétrole, depuis l’exploration jusqu´à la distribution en passant par la production et le raffinage, sans oublier le développement d’une industrie des produits dérives du pétrole.

Ce qui est étonnant est que cela n’ait pas encore été fait. En observant à travers le monde l’on se rend compte que cela a été une décision naturelle presque partout où la nature a déposé l’or noir ; nous pouvons citer quelques exemples dans une liste non exhaustive:
• Abu Dhabi Petroleum University (aux Emirats Arabes Unis)
• CEPETRO, Center for Petroleum studies (Brésil)
• King Fahd University of Petroleum & Minerals (Arabie Saoudite)
• Les nombreux départements d’ingénierie du Pétrole et de Géosciences dans les Universités Américaines et Scandinaves, sans oublier le reste de l’EU et l’Asie
• Universidad del Zulia Facultad de Ingeniera (Venezuela)
• University of Adelaide, School of Petroleum Engineering and Management (Australie)

La liste est comme nous l’avons dit précédemment interminable ; mais il est déjà à remarquer que presque aucune de ces institutions ne se trouve en Afrique ; l’Est du continent a un institut entièrement contrôlé par les compagnies étrangères et offre une formation assez limitée, la PIEA (Petroleum Institute of East Africa).
Les scandinaves ont poussés le sérieux tellement loin qu’ils sont considérés aujourd’hui comme les meilleurs non seulement en matière de plateformes maritimes, mais aussi pour ce qui est du transport de ces plateformes. Ne laissant rien au hasard, ils ont aussi créé la ‘ Scandinavian Institute of Maritime Law ‘, Institut dans lequel est enseigne entre autre le Petroleum Law (Droit du Pétrole).

L’Afrique doit bien sûr rattraper son retard dans ce domaine dans le même temps, elle doit s’arranger à taper dans toutes ses autres ressources qui sont indispensables dans la mise en valeur de son pétrole, notamment les ressources humaines et énergétiques d’un cote, et la mise en valeur de ses terres fertiles de l’autre. Là dessus également l’Afrique a un potentiel énorme ; aujourd’hui, avec son milliard d’habitants, l’Afrique représente 1/7e de la population mondiale, d’après le rapport de 2013 du : African Economic Outlook, cette population va doubler à l’horizon 2050, de sorte que, un habitant sur cinq a ce moment la sur la planète sera Africain ; qui plus est, notre population est jeune ; environ 50% de la population a moins de 20 ans. Mais aucun projet d’envergure ne peut se réaliser sans la mise à contribution des ressources énergétiques suffisantes. Là aussi nous sommes bénis des dieux ; si nous nous référons au livre de Cheikh Anta Diop: Fondements Economiques et Culturelles d’un Etat Fédéral d’Afrique Noire; notre potentiel hydraulique serait suffisant pour la couverture de tous nos besoins énergétiques ; en effet, d’après cet auteur, l’Afrique noire possèderait également à peu près la moitié de toutes les réserves hydrauliques mondiales. L’énergie solaire ne serait pas non plus une mauvaise piste à explorer.

Parvenir à la maitrise complète de nos ressources va demander beaucoup de travail; la démission qui consiste à vouloir maintenir le statut-quo n’est pas une option viable ; aujourd’hui nous dépendons essentiellement des rentes, or il n’y en a pas assez pour tout le monde, d’où la multiplication des conflits fratricides téléguidés qui endeuillent notre continent et nous empêchent de progresser; or au vue de la pression démographique ci-dessus mentionnée, la situation risque de devenir incontrôlable. Et même si par bonne fortune la rente devenait suffisante et était redistribuée de façon équitable, nous serions toujours dans une situation défavorable sur le long terme, car trop dépendant du cours des matières premières et des caprices des marchés Occidentaux ; en effet, si l’on se réfère au modèle utilisé par The African Economic Outlook 2013, une baisse de 1% du PNB dans les pays de l’OCDE, se traduit par une chute d’environ 10% des recettes d’exportation de l’Afrique.
L’Afrique n’a pas d’autre choix que de s’industrialiser, et nous savons tous que l’Université bien pensée est essentielle dans ce processus ; nous avons déjà dis que ce sera une entreprise difficile à réaliser car elle trouvera sur son chemin beaucoup d’ embûches, autant endogènes qu’exogènes ; les embûches exogènes vont recouvrir plusieurs formes dont les deux suivantes sont probablement les plus significatives.
I. Les brimades, et les obstructions de ceux qui se considèrent comme les ayants droit naturels de toutes les ressources de la planète, ces brimades et obstructions s’opèreront à travers toutes les institutions de contrôle qu’ils ont si judicieusement mises en place.
II. L’instrumentalisation de certains Africains cupides dans le processus de sabotage du projet d’émancipation de l’Afrique.

Sans vouloir m’étendre sur ce sujet, j’ai juste envie de dire aux uns et aux autres que : une Afrique forte économiquement serait un bien inestimable pour l’économie globale, j’ai même tendance à croire que la plupart des problèmes économiques du monde d’aujourd’hui trouverons un dénouement positif naturel avec l’émergence de l’Afrique par les Africains et pour les Africains. Une Afrique sans les Africains comme certains théoriciens l’envisagent déboucherait sur un désastre pour l’économie du monde ; car ces théoriciens commettent l’erreur monumentale de modéliser l’économie du monde comme un jeu a somme à zéro; or toutes les données empiriques nous prouvent au contraire que la prospérité économique global est un jeu dans lequel tout le monde sort gagnant.

En conclusion, je dis aux Africains qu’ils ont aujourd’hui une occasion unique de réhabiliter leur image si dangereusement écornée et négativement entretenue par les media Occidentaux; ou ils vont s’unir dans l’effort et relever les défis qui s’offrent à eux, ou ils vont se perdre dans les petits jeux, et rester à jamais des petits joueurs sur le plan global. Vous avez le choix, mais gardez présent à l’esprit que quelque part dans le monde, certaines personnes sont entrain de théoriser votre disparition.

Paul Daniel Bekima

Afriqinter Radio & Le Sphinx’s Senior Political Analyst
 

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